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Elisabeth
Pilier de forums
1905 réponses |
Posté - 16 déc. 2003 : 22:19:04
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Et je me demande comment mon beau parleur de syndic qui n'arrête pas de parler, trouve encore le moyen de prendre des notes puisque bien entendu, comme d'habitude il squatte le secrétariat.
A la prochaine AG, je vais eesayer d'observer cette prouesse.
Ce qui explique sans doute qu'un PV d'AG n' jamais vu le jour et que les autres sont pour le moins fantaisistes.
Elisabeth |
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universimmo
Administrateur
3522 réponses |
Posté - 17 déc. 2003 : 19:09:16
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Ne perdrait-on pas un peu de vue qu'une assemblée de copropriété n'est pas finalement quelque chose de sorcier, à condition de respecter quelques conditions simples, ne nécessitant de la part du syndic qu'un peu de professionnalisme et des copropriétaires un peu de sérieux :
- un horaire qui ne commence pas à 21 heures,
- une salle d'un confort minimum, et d'une acoustique et d'une sonorisation appropriée à la taille de l'assistance,
- un ordre du jour tenable dans une durée raisonnable qui ne saurait aller au delà de la capacité de concentration voire de résistance d'un humain normal à l'heure où elle se tient,
- un président qui préside vraiment, et des scrutateurs qui font leur travail, bref pas des potiches qui laissent tout faire au syndic (qui rappelons-le n'est qu'un invité à l'assemblée et le cas échéant un modeste secrétaire)...
- des résolutions couchées par écrit et lues (ânonnées si nécessaire) à intelligible voix avant appel au vote,
- une annonce des règles d'adoption des résolutions,
- une annonce claire des résultats et de la décision prise,
- une rédaction du procès-verbal en séance et sa signature par les membres du bureau à la fin de la séance (et pas à 3 heures du matin) sous le contrôle de tout copropriétaire souhaitant vérifier qu'il correspond à ce qui a été dit et décidé...
Où est dans ces conditions le besoin d'enregistrer, qui incontestablement crée un mauvais climat ou l'aggrave, et qui finalement accepte et pérennise la défiance ?
La qualité d'une copropriété n'est pas celle de son syndic mais de ses copropriétaires, et de leur capacité à la faire fonctionner correctement, y compris en choisissant un bon syndic. Nous comprenons le désarroi de nombreux copropriétaires minoritaires, atterrés dans des copropriétés "foutoirs", mais il n'y a que deux façons de ne pas subir l'insupportable : prendre le pouvoir et y mettre de l'ordre, ou vendre et aller ailleurs, en vérifiant cette fois avant si l'herbe y est plus verte (ça existe et le m2 devrait y être plus cher : cela inciterait les copropriétaires à plus de responsabilité !)...
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gédehem
Pilier de forums
11332 réponses |
Posté - 18 déc. 2003 : 08:45:21
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Je suis bien d'accord avec Universim, pour dire qu'une AG ce n'est pas si sorcier. Il est mis en avant le fait de pouvoir enregistrer les débats afin de pouvoir rapporter exactement ce qui s'est dit dans le PV. Encore une méconnaissance totale des règles qui s'appliquent ici ! Un PV D'AG n'est ni un compte rendu exhaustif, ni un journal des débats. Comme disent les textes, il doit comporter : - la question ou la résolution soumise au vote. - le résultat détaillé de ce vote. - les réserves éventuelles sur les débats et les conditions du vote. et éventuellement, une petite explication ou un petit commentaire préalable. Eventuellelement et petit ne veulent pas dire20 lignes à chaque fois !
Et pour l'enregistrement de tout ça pas besoin de magnéto : il y a LE BUREAU de l'AG. Il doit y avoir un président qui préside et dirige les débats (et ça ne peut pas être le syndic !) Et surtout DES SCRUTATEURS qui, comme le nom l'indique, doivent procéder au dépouillement des voix et à leur décomptes. Quand au secrétaire de séance, s'il rédige le PV, il ne le fait que sous le contrôle du bureau (président et scrutateurs) avec les indications qui lui sont données, tout particulièrement par ces scrutateurs pour les résultats des votes !
Et le conseil syndical .... Que fait il ? Que je sache, il est aussi chargé de surveiller le fonctionnement du Syndicat. Sa mission ne s'arrête pas aux portes de la réunion.
Ma conclusion : comment peut-on systématiquement reprocher au syndic sa rédaction du PV de l'AG, et soulever tous ces problèmes de résultat des votes ? ... Que fait le Président ? ... Que font les scrutateurs ? ....S'ils sont restés les bras croisés, à quoi servent-ils ? ? ?
La réunion de l'assemblée générale est l'affaire des copropriétaires. C'est leur instance décisionnelle à eux ! A eux de nommer un véritable président de séance et de véritables scrutateurs, qui connaissent à l'avance leur fonction et leur rôle, et on aura déjà levé pas mal de problèmes soulevés ici. Pas besoin de caméra cachée ou de magnéto. Un bon stylo et une calculette suffisent.
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gédehem
Pilier de forums
11332 réponses |
Posté - 18 déc. 2003 : 08:53:37
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En ma qualité d'enfonceur de clous, j'ai oublié une chose rappelée par universim... l'AG, c'est uniquement l'affaire des copropriétaires. Le syndic est juste là pour faire émarger la feuille de présence (il est alors secrétaire provisoire), faire appel à candidature pour la nomination du président et rendre compte de ses comptes. Mais il n'est secrétaire de séance que si les copropriétaires le veulent bien. Et mon conseil, c'est de désigner un secrétaire de séance parmi les présents (ça se prépare à l'avance kan même ..), désignation ^d'un secrétaire qui doit être systématique lorsque les relations avec le syndic sont tendues ... Mais une fois le président nommé, c'est à lui de diriger la réunion. On peut remercier le syndic qui sera tout content d'aller voir le match de foot à la télé.
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colette
Pilier de forums
1841 réponses |
Posté - 18 déc. 2003 : 19:35:00
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Bonsoir,
Citation : Ma conclusion : comment peut-on systématiquement reprocher au syndic sa rédaction du PV de l'AG, et soulever tous ces problèmes de résultat des votes ? ... Que fait le Président ? ... Que font les scrutateurs ? ....S'ils sont restés les bras croisés, à quoi servent-ils ? ? ?
Oui Gédéhem. À quoi servent-ils ?
À la dernière AG du St James, une personne se propose pour être présidente de la séance, elle est élue, le syndic lui donne la parole, elle répond : Citation : Non, non, je vous laisse parler, j'ai une extinction de voix ...
Un conseiller syndical s'assoit d'office à la table et se fait élire assesseur. Le même dispose d'une camionnette de société. N'ayant qu'un box, il la gare, en sous-sol, sur l'emplacement réservé aux motos... Et que personne ne s'avise à dire quoi que ce soit.
En résumé : Le bureau de la dernière AG du St James (fin octobre 2003): Présidente : Une muette ! Assesseur : un conseiller qui profite de ses fonctions pour en tirer un avantage. Secrétaire : Celle qui s'accroche à son poste de présidente et qui écrit des PV (des contes devrais-je dire) qui n'ont d'exact que l'adresse à laquelle s'est tenue cette AG !
Le tout élu par des copropriétaires qui ne payent plus leurs charges parce que la présidente (toujours la même) leur a dit de ne plus payer !
Il y a des AG où cela se passe ainsi ! Dur à croire quand on ne l'a pas vécu. Et pourtant ...
Quant on reçoit un PV d'AG complètement farfelu et que vous savez que ceux qui l'ont signé jureront q'il est l'exact reflet de l'AG, et trouveront 10 personnes pour témoigner que c'est vrai, que le reste des copros (à part 1 ou 2, et encore) vous répond que cela va coûter cher de contester, que la personne qui subit un préjudice n'a qu'à aller au TGI, que cela ne les regarde pas, vous avez un goût amer dans la bouche ...
Moi, je sais et ai les moyens de me défendre. Ce n'est pas le cas de tout le monde.
Que reste-t-il alors ? Déménager ? Accepter de payer des dépenses ahurissantes ? Accepter qu'un copropriétaire soit obligé de rembourser un arbre mort (le cas de ma voisine) alors qu'elle n'y est pour rien, simplement parce que celle qui s'est adjugée une fonction qui n'a plus d'existence légale (présidente d'un CS dissous) l'a décidé ainsi ?
La loi doit être respecté, bien sûr, mais lorsque des coteries s'organisent pour brimer des copros de leurs droits, je crois qu'on est obligé d'utiliser certains moyens.
Gédéhem, Universimmo, avez-vous déjà reçu un PV où tout est faux ? PV validé par un syndic (dans notre cas, le groupe franco suisse signalé plus haut) qui a abdiqué et qui n'attend qu'une chose : la prochaine AG pour s'en aller.
Personnellement, je ne baisse pas les bras et je me bats. Avec tout les moyens dont je peux disposer. J'ai un patrimoine à transmettre à mes enfants.
C'est à eux que je dois en répondre. Pas à un copropriétaire qui estime qu'on ne doit pas l'enregistrer.
Amicalement
colette |
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Tourloup
Pilier de forums
585 réponses |
Posté - 20 déc. 2003 : 12:24:19
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Immense et honorable Maître de l'Universimmo !!
Depuis les hauteurs célestes d'où vous nous regardez, il est certainement plus facile de voir les choses en synthèse et avec raison. Vos lumières nous éclairent si faiblement, vu la bassesse de notre état, que nous aurons bien du mal à vous comprendre. Citation : n'est pas finalement quelque chose de sorcier, à condition de respecter quelques conditions simples, ne nécessitant de la part du syndic qu'un peu de professionnalisme et des copropriétaires un peu de sérieux
Aggh! J'étouffe! Voilà les deux choses qui manquent le plus, réunies dans une même phrase. Du coup cela fait trop et on ne peut plus continuer à estimer la justesse de vos dires dans tous les points qui suivent.
Pour ma part la messe est dite: La loi sur la Copropriété devrait être transformée en Droit Privé exclusivement les conflits seraient nombreux mais faciles à résoudre. A l'heure actuelle le mélange Droit Public-Droit Privé empêche les copropriétaires de se défendre et donne la voie libre aux beaux parleurs qui n'administrent rien ou aux administrateurs qui ne disent rien non plus.
Mais votre parole, Oh Maître, est sûrement posée sur des bases solides que la boue dans laquelle on nous traîne nous empêche de voir.
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gaudin_antoine
Pilier de forums
633 réponses |
Posté - 20 déc. 2003 : 12:35:17
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Tourloup, Pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par mélange droit privé, droit public, qui existerait à l'heure actuelle ? Bien cordialement. Antoine GAUDIN
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Tourloup
Pilier de forums
585 réponses |
Posté - 20 déc. 2003 : 22:35:38
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Ce que j'entends c'est ce qu'on me retorque tel article est d'ordre public ou privé. C'est à dire que La Loi s'impose à tous sans discussion ou elle ne s'impose pas et laisse le champ libre (pour que certains profitent, dirait ma mauvaise langue)
Un exemple: Les charges (Article 10 d'ordre public), dans ma résidence, sont réparties selon les millièmes de copropriété (Article 5 d'ordre privé) Les gens ont modifié leurs garages en appartements et se sont branchés sur le chauffage sans une expertise des charges. Vous pourriez attaquer si l'article sur les millièmes était d'ordre public, mais il ne l'est pas. Vous pouvez l'envisager pour l'article 10, mais il faut démontrer que l'autre lot a plus de 1/4 en moins de charges que vous. La loi devrait s'imposer à tous et avec la même intensité sur tous les articles. Par exemple: Le Millièmes de copropriété sont intangibles. La modification ne peut être faite que par un expert et une approbation unanime. Pour réglementer tout le reste: syndic récalcitrant, mauvais payeurs et cie. laissez trancher le Tribunal d'instance du coin. |
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lnsacorh
Pilier de forums
4541 réponses |
Posté - 21 déc. 2003 : 11:07:59
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Et oui moi aussi je m'y retrouve beaucoup à des nuances près aux récits de Colette. J'en fréquente pourtant pas beaucoup des AG , une petite dizaine ce qui est peut-être plus que la moyenne mais je confirme que tout est loin d'être limpide.
Envoyez aussi une bafouille ceux qui rament en AG. Apportez-nous vos petits plus, vos petits trucs pour pouvoir avoir de bonnes AG . Merci aux professionnels qui nous donnent les leurs , c'est bon à suivre, mais les autres..de l'autre côté de la barrière, racontez aussi, écrivez aussi vos expériences à faire ou a ne pas suivre. Tout est bon à connaitre. Donc à bientôt pour la lecture sur ce forum ou un autre. Merci d'avance
hcor |
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gaudin_antoine
Pilier de forums
633 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 01:50:50
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Tourloup, Ma question n'était pas innocente. En effet, il faut soigneusement distinguer l'ordre public du droit public. Levons d'emblée l'éventuelle ambiguïté : le régime de la copropriété ressortit totalement au domaine du droit privé. Le droit public n'a rien à voir ici. Le droit public est le corpus de règles juridiques en relation avec la complexion, le fonctionnement et les relations des Etats, ainsi que des organisations ou des collectivités qui les regroupent ou les constituent. Le droit public est de deux ordres : l'ordre international (rapports entre Etats ou entre entités ou personnes dotées de compétences d'ordre international) et l'ordre interne (organisation et fonctionnement politique, administratif ou financier des personnes morales de droit public). L'ordre public est autre chose. Cette notion constitue l'archétype de la notion à contenu variable. On compte une trentaine de définitions de l'ordre public. En droit privé, l'ordre public constitue - restrictictivement - l'une des pièces essentielles de la théorie de la liberté contractuelle. Elle prend appui sur l'art. 6 C. civ. selon lequel il est interdit de déroger par des conventions particulières aux lois qui intéressent l'ordre public et les bonnes moeurs. Retenons, arbitrairement, la définition que donne Planiol de l'ordre public : "Une disposition est d'ordre public toutes les fois qu'elle est inspirée par une considération d'intérêt général qui se trouverait comprise si les particuliers étaient libres d'empêcher l'application de la loi". En droit privé, l'ordre public concerne non seulement l'ordre pubic international (par ex. justifier le refus d'appliquer la loi étrangère pourtant désignée par la résolution d'un conflit de loi), mais également - surtout - l'ordre public interne. - Les sources de l'ordre public Les lois impératives sont d'ordre public. Mais tout l'ordre public ne résulte pas des lois impératives. A côté de l'ordre public textuel, il existe une ordre public virtuel qui résulte du travail créateur de la jurisprudence (le caractère d'ordre public a été imprimé par la cour de cassation à la loi de 1971 sur la promotion immobilière). La coutume, rarement, ainsi que les conventions collectives peuvent également être à la source de règles d'ordre public (les dispositions favorables de la convention collective prévalent sur les dispositions contractuelles particulières qui ne leur seraient pas conformes). - Les finalités de l'ordre public. * L'ordre public politique et moral. Ex. les règles de fonctionnement des institutions constitutionnelles ; les lois pénales ; les lois fiscales ; le statut extrapatrimonial de la famille ; les mesures de fermeture des maisons de tolérance. * L'ordre public économique et social. On distingue l'ordre public économique et social de direction (intervention de l'Etat dans le fonctionnement de l'économie : dirigisme ou libéralisme) et l'ordre public économique et social de protection. Dans ce dernier cas, il ne s'agit pas tant de peser poliquement sur le cours des échanges économiques que de protéger la partie supposée la plus vulnérable. Ex. : la loi de 1978 relative au crédit à la consommation. L'ordre public de protection ne joue qu'au bénéfice de la partie qui est protégée. Il faut relever que la frontière n'est guère aisée à tracer entre l'ordre public de direction et l'ordre public de protection. Celui-ci ayant souvent pour écho celui-là. - Les modes d'intervention de l'ordre public. * Contrats interdits. Ex. : l'interdiction faite par l'art. 1596 C. civ. au mandataire d'acquérir par lui-même ou par personne interposée le bien qu'il est chargé de vendre (même au prix fixé par le mandant). * Contrats réglementés. Le prix du loyer des baux commerciaux. * Contrats contrôlés. Par exemple s'agissant des concentrations. L'autorité politique intervient préalablement. * Contrats imposés. Ex. : la cession de mitoyennté. Il apparaît que l'ordre public est une norme impérative dont les assujettis ne peuvent s'écarter dans leurs conventions. L'ordre public ne se confond nullement avec le droit public. Il s'applique dans les rapports de droit privé. S'agissant de la copropriété, la répartition des charges, telle que prévue à l'art. 10 de la loi de 1965 est d'ordre public. Autrement dit, le contrat, ici le règlement de copropriété, ne peut s'écarter des critères indiqués à cet article. A défaut, la clause sera réputée non écrite et une répartition des charges conformes aux dispositions de l'art. 10 sera établie d'autorité à la place des dispositions correspondantes du règlement de copropriété. Et l'ordre public ne s'oppose pas à l'ordre privé. Ce qui n'est pas d'ordre public relève simplement de la liberté contractuelle. Autrement dit, les parties sont libres de prévoir ce qu'elles veulent. Ceci étant, le législateur prévoit souvent des dispositions qui, sans s'imposer nécessairement (elles seraient alors d'ordre public), ont cependant vocation à s'appliquer lorsque les parties n'ont rien prévu de particulier sur tel ou tel point. On dit alors que ces dispositions sont simplement supplétives (de volonté). Elles viennent combler le silence des parties, alors que celles-ci auraient pu prévoir autre chose si elles en avaient pris la peine. Ex. : art. 3 de la loi de 1965. Le règlement de copropriété peut très légitimement prévoir que la toiture constituera une partie privative. A défaut de le prévoir expressément, la toiture sera réputée partie commune, au titre des éléments du gros oeuvre. Donc, il n'y a aucun mélange droit public, droit privé, dans le statut de la copropriété. Bien cordialement. Antoine GAUDIN
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universimmo
Administrateur
3522 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 11:34:45
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Un petit mot à Tourloup autant que possible sans perturber les derniers échanges : Notre propos n'est pas de diffuser dans la basses couches de l'atmosphère une vision de la copropriété conçue dans les hautes cimes d'une Olympe éthérée : ce que nous avons décrit est à la portée de tous les copropriétaires pour peu que quelqu'un le leur explique sans jargon inutile (les syndics malheureusement ne donnent pas l'exemple), et qu'ils prennent conscience que leur copropriété et les assemblées sont choses suffisamment importantes pour l'exiger ! Nul n'est obligé d'accepter que sa copropriété soit transformée en démocratie bananière, et au moins dans ce cas le copropriétaire rebelle ne risque pas sa vie !
C'est vrai, beaucoup de choses dépendent du président de séance : or notre modeste expérience des assemblées nous a fait constater un fait quasi-général : les présidents potiches sont élus quand il n'y a pas de candidats volontaires ! Par ailleurs, nous ne pouvons que sursauter au récit de colette : une présidente qui dès son élection abandonne sa fonction au syndic doit être démise sur le champ par une révolte quasi immédiate ! Si ce n'est pas le cas, a-t-on alors le droit de s'en plaindre ?
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Elisabeth
Pilier de forums
1905 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 14:31:51
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Désolée de contredire Universimmo : des "présidents potiches" peuvent être élus même en présence de candidats volontaires et compétents. Il suffit qu'une copropriétaire, ex-membre de conseil syndical, ayant repris du service pour combler les manques d'un président de conseil syndical tout aussi potiche, harangue la foule pendant les semaines précédant l'AG et qu'elle dise à tous les moutons qui n'ont dans l'ensemble que peu de cervelle, de voter contre untel et le tour est joué ! Chez moi, c'est comme cela que cela se passe. C'est méchant, d'accord mais ce genre de comportement m'horripile !
Et une remarque d'ordre général : j'ai cru comprendre que de nombreux intervenants qualifiés et actifs sur ce forum se trouvent dans la région parisienne et sont pour la plupart propriétaires, souvent de plusieurs appartements, à Paris ou très proche région. Compte tenu du prix du m2 dans la région parisienne, je pense que les copropriétaires sont généralement issus d'un milieu assez "choisi" et qu'il est peut-être difficile à certains d'entre vous de prendre conscience, qu'en province, l'accession à la copropriété s'est quelque peu "démocratisée".
On retrouve donc dans certaines copropriétés des propriétaires dont l'"indigence" intellectuelle est assez remarquable. S'y rajoute d'ailleurs souvent l'indigence tout court.
Personnellement, je n'ai pas eu de chance : j'avais acheté, il y a près de 20 ans, un très bel appartement dans un fameux quartier de Strasbourg qui a fait la une des journaux ces dernières années. L'ensemble résidentiel était très beau, les appartements d'une excellente qualité à tous points de vue. Compte tenu du quartier, le promoteur n'a pu vendre que très peu d'appartements, il a donc loué le reste. Jusque là, tout allait bien, car les locataires étaient cadres moyens, supérieurs, professions libérales etc... Au bout d'une douzaine d'années, le promoteur voyant les gros travaux arriver, a littéralement "bradé" les appartements. Je vous laisse imaginer la suite.
Pour la petite histoire, il est arrivé à notre président potiche de se mettre à « gueuler » en AG contre ma personne et à taper du poing sur la table. Je vous laisse imaginer les vibrations et la dignité de cette AG ! Et pas un mot du syndic alors qu’en général, il n’arrête pas de « tchatcher ». Mais on l’a tous laissé « gueuler », je crois que c’est ce qu’il y avait de mieux à faire.
Elisabeth
Edité par - Elisabeth le 27/02/2004 00:06:10 |
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casimiret
Pilier de forums
241 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 17:48:28
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Je partage le sentiment de Colette à la lecture de ce forum Voilà de bons juristes prompts au débat théorique Mais heureusement, il n'y a pas que cela dans la vie Pour ma part j'enregistre les discussions dans ma copro depuis près de dix ans sans aucun problème Je demande au magnétophone d'être un outil de réflexion pour travailler après coup sur le contenu des réunions Si les discussions sont constructives, les gens sérieux, il ne doit pas y avoir de chicane sur les intérets communs. Dans une AG bien préparée et bien conduite, l'enregistrement est un plus pour la gestion. Et s'il y a parfois quelques débordements verbaux, c'est bien simple: tout ce qui est excessif est insignifiant.
Je crois que le débat de ce forum est bien français, trop français. En Suède, toutes les réunions d'affaires se font avec le magnotophone sur la table. Affaire de moeurs Soyons pratiques et efficaces, les doctrinaires suivent finalement toujours. Car la vie précède toujours le droit casi
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colette
Pilier de forums
1841 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 19:27:43
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Bonsoir.
Juste une courte réponse à notre UniversImmo bien aimé : J'ai pris soin d'ajuter dans ma remarque que la présidente de l'AG ainsi que l'assesseur et la secrétaire avait été élu majoritairement par des copros qui ne payent plus leurs charges suite à la demande de la présidente de CS (élue secrétaire de l'AG) ! Il n'y a pas eu révolte de ma part, ni de la part de quelques autres mais simplement un fort étonnement qui a été parfaitement compris par tous.
Malheureusement, quand les étonnés et révoltés sont minoritaires ...
Amicalement
colette |
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colette
Pilier de forums
1841 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 19:57:05
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Re-bonsoir.
Excusez-moi mais j'ai survolé les réponses sans les lire toutes aussi n'avais-je pas lu la remarque d'Elisabeth.
Le prix du m² n'entre que peu en ligne de compte dans les problèmes qui sont parfois les nôtres. La bétise est partout.
Je puis vous dire que, là où j'habite, il y a un couple avec 3 enfants qui ont eu des soucis dus au chômage. Plus qu'un seul salaire : dur de payer crédit et charges ! Jusque là, ils avaient toujours été corrects, à tous points de vue. Ils ont prévenus le syndic et le CS et suite à cette info, tous les autres copros ont été d'accord pour compenser pendant un certain temps le non-paiement de leurs charges.
Monsieur a retrouvé un emploi. Tout est rentré dans l'ordre. Et nous sommes tous heureux de les compter toujours parmi nous.
À contrario, au Saint James, ils travaillent tous, du moins je le pense, mais la mentalité n'est pas la même. Ils me font penser à Jacques Brel et sa chanson "Ces gens-là" , quand il parle d'un des frères : Citation : Il voudrait avoir l'air, mais il n'a pas l'air du tout ...
Quand on veut joueur les seigneurs ... Les problèmes viennent de là et aussi, mais c'est un autre vaste débat, des commerciaux qui vous disent quand vous vous renseignez sur les charges pour acheter un appart :
Citation : 300 euros par trimestre
Et quand les vrais charges tombent et que le "par trimestre" se tranforme en "bimestre" voire par "mois", il en est plus d'un qui se retrouve à la limite de la ligne de flottaison.
Amicalement
colette |
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