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jcm
Pilier de forums
5131 réponses |
Posté - 28 avr. 2005 : 11:51:00
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Le dernier arrêt à ma connaissance de la cour de cassation : pourvoi contre Douai, 28 octobre 2002, consorts BILLAUX / SIMENCOURT Si quelqu'un trouve le lien...
jcm |
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pb1
Nouveau Membre
5 réponses |
Posté - 16 juin 2005 : 00:50:08
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Bonjour
J'ai lu avec beaucoup d'attention le fil de cette discussion.
Je me retrouve dans la situation inverse et ne sait plus comment résoudre le problème. Mais de mon coté tout a été réalisé de façon carré.
Si les personnes qui ont contribué à ce fil de discussion pouvait la continuer..cela serait génial.
Voici en gros la problématique.
1° Coup de fil d'une agence pour me présenter un bien au prix xyz. 2° Je regarde sur leur site internet le bien (photocopie) et prend rv pour le lendemain 3° Visite du bien et signature immédiate d'une offre d'achat au prix xyz. L'agence me spécifie qu'elle a un mandat exclusif 4° Une semaine aprés, aprés avoir modifié la proposition de promesse de vente avec mon notaire rv est prix pour signer cette dernière. 5° J'arrive au rv et..pas de vendeurs (ils sont deux en indivision sur une succession). Le responsable de l'agence me dit que le document que je viens de signer va "tourner" et revenir signé par les deux vendeurs 6° au bout d'une semaine j'appelle l'agence. Document non pret et depuis appel tous les deux jours et une nouvelle version de l'agence. 7° Incidemment, mon notaire apprend que la vente est problématique car la succession n'est peut etre pas achevée. Ceci dit le notaire refuse de leur parler tout comme l'agence immobilière.
Quels sont mes droits sachant que je souhaite que la vente se réalise.
a/ Suis-je en droit de voir le mandat ? b/ Quelle est la responsabilité de l'agence c/ Comment contraindre les vendeurs à vendre ce bien puisqu'il y eu accord sur le prix et sur la chose. d/ Ai-je droit à dédomagemment ?
Toutes autres remarques dumment commentées sont les bienvenus, car mes conseils ne sont pas d'accord sur l'attitude à adopter, sachant que moi je suis prêt à une action prés le procureur de la république s'il le faut. On en a assez bave pour trouver ce bien et surtout on est coincé et on sait plus quoi faire pour la rentrée avec notre fille (crêche ici ou sur le lieu ou nous devons acheter).
merci |
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youkoulele
Nouveau Membre
4 réponses |
Posté - 06 sept. 2005 : 12:45:43
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Bonjour,
Pour moi un peu le même pb que pb1. Pour faire simple : 2 soeurs vendent une maison, ont mandaté une agence. Nous signons un compromis, à l'agence, mais pas elles. Le lendemain de notre signature du compromis, une des soeurs envoie un courrier RAR à l'agence pour dire qu'elle ne veut plus vendre. Les procédures pour les forcer à vendre nous font un peu peur. Mais peut-on faure jouer la clause de rétractation du compromis et demander un dédommagement (on a perdu lpus de 3 mois dans cette affaire...) ???
Merci par avance pour vos réponses ! |
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jcm
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youkoulele
Nouveau Membre
4 réponses |
Posté - 06 sept. 2005 : 13:13:35
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Merci bcp. Si j'ai bien compris, il faut qu'on tire un trait sur cette affaire... Reste à espérer que ça ne se reproduira pas (du moins pas avec nous comme acheteurs), parce que c'est hyper décevant : on vient, tout sourire, au bon prix, et au final : l'agence pourra se récupérer sa com et nous... on se retrouve le bec dans l'eau, plus qu'à recommencer... C'est pô juste...
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jcm
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5131 réponses |
Posté - 06 sept. 2005 : 13:18:47
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Ben oui. Mais imaginez l'inverse : l'agence peut forcer le proprio à signer, voire signer à sa place. Que se passerait-il si deux agences trouvaient chacune un acquéreur en même temps ? Vous seriez dans une situation bien pire.
jcm |
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youkoulele
Nouveau Membre
4 réponses |
Posté - 06 sept. 2005 : 13:27:36
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J'imagine que dans ce cas, il faut bien qu'ils s'arrangent de toute façon : le vendeur ne va quand même pas payer des com à toutes les agences qui lui trouvent un acheteur au prix ??? |
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jcm
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5131 réponses |
Posté - 06 sept. 2005 : 13:39:30
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C'est justement pour éviter ça et d'engager plusieurs acquéreurs à la fois que cette règle existe.
jcm |
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youkoulele
Nouveau Membre
4 réponses |
Posté - 06 sept. 2005 : 14:30:46
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Et au final, c'est le(s) potentiel(s) acquéreur(s) qui en pâtissent : le vendeur-rétracté paie pour sa faute, l'agence immo récupère sa com sans trop d'effort, et nous on recommence. Je me demande si je ne vais pas devenir agent immo... |
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Soyouz
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609 réponses |
Posté - 17 oct. 2005 : 16:07:02
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Ce que je souhaiterai , c'est lire une jugement "exécutoire" obligeant une personne n'ayant signé aucun compromis ni promesse de vente , contrainte de vendre à un quidam ayant décidé d'aquérir une maison sur le fondement d'un "Mandat apparent".
Des discussions ur le sujet il y en a, mais "qui" a la référnec d'un jugement "exécutoire" en ce sens ?
un "Reco d'Or" à celui qui me fourni le lien .( pas un lien vers une discussion entre internautes)
Merci d'avance
Citation : Initialement entré par jcm
On en parle : http://www.universimmo.com/forum/topic.asp?TOPIC_ID=23604 et : http://www.universimmo.com/forum/topic.asp?TOPIC_ID=15627
jcm
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jcm
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Soyouz
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Ahuy
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957 réponses |
Posté - 17 oct. 2005 : 18:52:58
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Quelques jugements trouvés sur le theme du mandat apparant. Ca ne va pas toujours au bout...
Mandat apparant retenu Cour de Cassation Chambre civile 1 - 23 mars 1999 - 96-21748 Cour de Cassation Chambre civile 3 - 12 mai 1998 - 96-16232 Cour de cassation Chambre civile 1 - 22 mai 1991 - 89-20596
Mandat apparant non retenu Cour de Cassation Chambre civile 1 - 13 octobre 1998 - 96-13105 Cour de Cassation Chambre civile 1 - 12 novembre 1998 - 96-16407 Cour de Cassation Chambre civile 3 - 18 juillet 1995 - 93-19198 Cour de Cassation Chambre civile 1 - 15 octobre 1991 - 90-12526
Pour consulter les arrets : http://www.legifrance.gouv.fr Puis Jurisprudence / Judiciere |
Edité par - Ahuy le 17 oct. 2005 18:54:43 |
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jcm
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Posté - 17 oct. 2005 : 20:22:43
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Cour de Cassation Chambre civile 3 Audience publique du 25 mai 2005 Rejet
N° de pourvoi : 03-19411 Publié au bulletin
Président : M. VILLIEN conseiller
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, TROISIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 27 mai 2003) que M. X... a donné le 3 février 1999 à la société Sogetrim un mandat de vente de sa propriété ; que la société Les Ciseaux d'Argent ayant accepté par lettre en date du 16 juin 1999 l'offre de M. X... reçue le 14 mai 1999, celui-ci a refusé de donner suite à la vente ; que la société Les Ciseaux d'Argent et la société Sogetrim l'ont assigné en réalisation forcée de la vente et en paiement des honoraires du mandataire ;
Sur les deux moyens, réunis :
Attendu que M. X... fait grief à l'arrêt d'accueillir cette demande, alors, selon le moyen :
1 / qu'une personne ne peut être engagée sur le fondement d'un mandat apparent que si sa croyance à l'étendue des pouvoirs du mandataire est légitime, ce caractère supposant que les circonstances autorisaient le tiers à ne pas vérifier les limites exactes de ces pouvoirs ;
qu'en déduisant l'existence d'un mandat apparent du seul fait que nonobstant la nullité du mandat la société Les Ciseaux d'Argent avait pu croire légitimement aux pouvoirs de la société Sogetrim, sans constater les circonstances autorisant l'acheteur à ne pas vérifier la pérennité des pouvoirs de l'agence, la cour d'appel a privé son arrêt de base légale au regard des articles 1984 et 1998 du Code Civil ;
2 / que l'offre est caduque si elle n'a pas été acceptée dans le délai fixé par le pollicitant, lequel ne doit pas nécessairement être chiffré ; qu'ainsi en l'espèce où M. X... avait indiqué dans sa télécopie du 10 mai 1999 qu'il souhaitait une réponse immédiate à son offre d'acquisition au prix de 4 000 000 francs net, la cour d'appel en considérant que cette offre avait été faite sans stipulation de terme et avait été acceptée le 17 juin 1999 dans un délai raisonnable, a violé les articles 1108, 1134 et 1589 du Code civil ;
Mais attendu, d'une part, qu'ayant relevé que si le mandat simple donné à la société Sogetrim était nul faute d'indication d'une durée déterminée, la société Les Ciseaux d'Argent avait pu légitimement croire aux pouvoirs de l'agence, la cour d'appel, qui n'était pas tenue d'effectuer une recherche qui ne lui était pas demandée sur la vérification de leur pérennité, a pu retenir l'existence d'un mandat apparent, et a légalement justifié sa décision de ce chef ;
Attendu, d'autre part, qu'ayant constaté que l'offre faite par M. X... le 10 mai 1999 mentionnait "réponse immédiate souhaitée", la cour d'appel qui, par une interprétation souveraine que l'imprécision de ces termes rendait nécessaire, en a déduit que l'offre avait été faite sans stipulation de terme et qu'elle devait être acceptée dans un délai raisonnable, et qui a souverainement retenu que compte tenu de la nature du bien et de la qualité de l'acquéreur qui devait consulter son conseil d'administration pour obtenir le consentement à l'acquisition, le délai de cinq semaines dans lequel était intervenue l'acceptation de la société Les Ciseaux d'Argent n'était pas déraisonnable, a pu retenir qu'il y avait eu vente ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne M. X... aux dépens ;
Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, condamne M. X... à payer aux sociétés Les Ciseaux d'Argent et Sogetrim, ensemble, la somme de 2 000 euros ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Troisième chambre civile, et prononcé à l'audience publique du vingt-cinq mai deux mille cinq par M. Villien, conseiller doyen, conformément à l'article 452 du nouveau Code de procédure civile.
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Décision attaquée : cour d'appel d'Aix-en-Provence (1re chambre A civile) 2003-05-27
jcm |
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Soyouz
Pilier de forums
609 réponses |
Posté - 17 oct. 2005 : 21:11:28
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Merci d'avoir pris la peine de transcrire partie de cet arrêt.
Dans ce cas précis, j'observe que la notion de " Mandat apparent" est en fait un "Mandat" écrit, dont l'absence de durée pouvait entrainer une nullté relative, qui cependant compte tenu du délais court , fut qualifiée de "Mandat apparent". En fait nous sommes en présence d'une agence qui détient un Mandat simple et un acquéreur qui s'engage à acheter aux conditions du Mandat.
cordialement
Citation : Initialement entré par jcm
Cour de Cassation Chambre civile 3 Audience publique du 25 mai 2005 Rejet
N° de pourvoi : 03-19411 Publié au bulletin
Président : M. VILLIEN conseiller
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, TROISIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 27 mai 2003) que M. X... a donné le 3 février 1999 à la société Sogetrim un mandat de vente de sa propriété ; que la société Les Ciseaux d'Argent ayant accepté par lettre en date du 16 juin 1999 l'offre de M. X... reçue le 14 mai 1999, celui-ci a refusé de donner suite à la vente ; que la société Les Ciseaux d'Argent et la société Sogetrim l'ont assigné en réalisation forcée de la vente et en paiement des honoraires du mandataire ;
Sur les deux moyens, réunis :
Attendu que M. X... fait grief à l'arrêt d'accueillir cette demande, alors, selon le moyen :
1 / qu'une personne ne peut être engagée sur le fondement d'un mandat apparent que si sa croyance à l'étendue des pouvoirs du mandataire est légitime, ce caractère supposant que les circonstances autorisaient le tiers à ne pas vérifier les limites exactes de ces pouvoirs ;
qu'en déduisant l'existence d'un mandat apparent du seul fait que nonobstant la nullité du mandat la société Les Ciseaux d'Argent avait pu croire légitimement aux pouvoirs de la société Sogetrim, sans constater les circonstances autorisant l'acheteur à ne pas vérifier la pérennité des pouvoirs de l'agence, la cour d'appel a privé son arrêt de base légale au regard des articles 1984 et 1998 du Code Civil ;
2 / que l'offre est caduque si elle n'a pas été acceptée dans le délai fixé par le pollicitant, lequel ne doit pas nécessairement être chiffré ; qu'ainsi en l'espèce où M. X... avait indiqué dans sa télécopie du 10 mai 1999 qu'il souhaitait une réponse immédiate à son offre d'acquisition au prix de 4 000 000 francs net, la cour d'appel en considérant que cette offre avait été faite sans stipulation de terme et avait été acceptée le 17 juin 1999 dans un délai raisonnable, a violé les articles 1108, 1134 et 1589 du Code civil ;
Mais attendu, d'une part, qu'ayant relevé que si le mandat simple donné à la société Sogetrim était nul faute d'indication d'une durée déterminée, la société Les Ciseaux d'Argent avait pu légitimement croire aux pouvoirs de l'agence, la cour d'appel, qui n'était pas tenue d'effectuer une recherche qui ne lui était pas demandée sur la vérification de leur pérennité, a pu retenir l'existence d'un mandat apparent, et a légalement justifié sa décision de ce chef ;
Attendu, d'autre part, qu'ayant constaté que l'offre faite par M. X... le 10 mai 1999 mentionnait "réponse immédiate souhaitée", la cour d'appel qui, par une interprétation souveraine que l'imprécision de ces termes rendait nécessaire, en a déduit que l'offre avait été faite sans stipulation de terme et qu'elle devait être acceptée dans un délai raisonnable, et qui a souverainement retenu que compte tenu de la nature du bien et de la qualité de l'acquéreur qui devait consulter son conseil d'administration pour obtenir le consentement à l'acquisition, le délai de cinq semaines dans lequel était intervenue l'acceptation de la société Les Ciseaux d'Argent n'était pas déraisonnable, a pu retenir qu'il y avait eu vente ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne M. X... aux dépens ;
Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, condamne M. X... à payer aux sociétés Les Ciseaux d'Argent et Sogetrim, ensemble, la somme de 2 000 euros ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Troisième chambre civile, et prononcé à l'audience publique du vingt-cinq mai deux mille cinq par M. Villien, conseiller doyen, conformément à l'article 452 du nouveau Code de procédure civile.
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Décision attaquée : cour d'appel d'Aix-en-Provence (1re chambre A civile) 2003-05-27
jcm
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Soyouz
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609 réponses |
Posté - 17 oct. 2005 : 21:18:35
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En complément , j'observe également que loin d'un simple "Mandat apparent" au niveau de l'agence, il s'agit dans cet exemple d'une offre de vente faite par le propriétaire, et acceptée par l'acquéreur, en suite de qupoi le vendeur a changé d'avis. Il y avait donc accord sur la chose et sur le prix, et non pas un simple mandat apparent qui au cas particulier n'est qu'un détail de procédure .
[quote]Initialement entré par jcm
Cour de Cassation Chambre civile 3 Audience publique du 25 mai 2005 Rejet
N° de pourvoi : 03-19411 Publié au bulletin
Président : M. VILLIEN conseiller
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, TROISIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 27 mai 2003) que M. X... a donné le 3 février 1999 à la société Sogetrim un mandat de vente de sa propriété ; que la société Les Ciseaux d'Argent ayant accepté par lettre en date du 16 juin 1999 l'offre de M. X... reçue le 14 mai 1999, celui-ci a refusé de donner suite à la vente ; que la société Les Ciseaux d'Argent et la société Sogetrim l'ont assigné en réalisation forcée de la vente et en paiement des honoraires du mandataire ;
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jcm
Pilier de forums
5131 réponses |
Posté - 17 oct. 2005 : 21:27:49
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Tapez "mandat apparent" et "mandat d'entremise" sur le moteur de recherche Légifrance, il y en a un certain nombre...
jcm |
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Ahuy
Pilier de forums
957 réponses |
Posté - 18 oct. 2005 : 11:08:04
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Voila un arret portant sur le meme sujet que le votre :
Cour de Cassation Chambre civile 1 Audience publique du 17 décembre 2002 Rejet
N° de pourvoi : 00-11250 Inédit titré
Président : M. RENARD-PAYEN conseiller
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu que les époux X... ont signé le 29 juin 1998 par l'intermédiaire de l'agence Allanic un compromis de vente portant sur un terrain sis en presqu'ile de Quiberon appartenant en indivision aux consorts Y..., sous la condition suspensive de l'obtention d'un permis de construire d'une maison ; que les indivisaires, soutenant n'avoir donné à l'agence qu'un mandat d'entremise, ont assigné les époux X... en nullité du compromis de vente tandis que les acquéreurs ont opposé leur croyance légitime dans les pouvoirs de l'agence immobilière ;
Sur le premier et le deuxième moyens ;
Attendu que M. Yves Y... fait grief à l'arrêt confirmatif attaqué (Rennes, 2 novembre 1999) de l'avoir condamné avec les indivisaires à réitérer par acte authentique la vente intervenue le 29 juin 1998, alors, selon les moyens :
1 / qu'à défaut de mandat exprès de vendre, l'arrêt attaqué ne pouvait tenir en échec les dispositions d'ordre public exigées par l'article 72 du décret du 20 juillet 1972 pris en application des articles 1 et suivants de la loi du 2 janvier 1970 ;
2 / qu'à défaut dans le mandat de prévoir une clause de vente subordonnant le règlement du prix à l'expiration des délais de recours d'un permis de construire ou de rejet définitif d'un éventuel recours l'arrêt attaqué a violé l'article 1989 du Code civil ;
Mais attendu que la cour d'appel, par motifs propres et adoptés, a relevé que la représentante de l'agence Allanic s'était comportée comme si elle disposait d'un mandat exprès de vendre le bien et de discuter les conditions de la vente, qu'aucune circonstance ne pouvait alerter les époux X... sur les limites de ses pouvoirs, que ces derniers ne sont pas des professionnels du droit ou des activités de négociation immobilière et qu'il n'est pas conforme à l'usage de réclamer à une agence avant de signer les actes proposés par elle, la justification de la nature et de l'importance de son mandat dont l'intitulé "mandat de vente" était de nature à induire les acquéreurs en erreur ; qu'elle a précisé que la clause relative à la condition suspensive d'obtention préalable d'un permis de construire portant sur une maison et des garages ne pouvait non plus mettre en doute la croyance des époux X... dans la réalité des pouvoirs de leur interlocuteur ; que de ces constatations et énonciations, elle a pu déduire, sans encourir les griefs des moyens, la croyance légitime des époux X... aux pouvoirs du prétendu mandataire ; d'où il suit que les moyens ne sont pas fondés ;
Sur le troisième moyen ;
Attendu que M. Y... fait encore grief à l'arrêt de l'avoir débouté de sa demande d'indemnité en réparation du préjudice subi par la faute de l'agence Allanic ;
Mais attendu que les juges du fond qui ont relevé que la vente avait eu lieu au prix convenu, ont souverainement constaté que M. Y... ne subissait aucun préjudice, que ce moyen ne peut être accueilli ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne M. Y... aux dépens ;
Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, rejette la demande de M. Y... ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du dix-sept décembre deux mille deux.
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Décision attaquée : cour d'appel de Rennes (1re chambre, section A) 1999-11-02 Titrages et résumés MANDAT - Mandat apparent - Engagement du mandant - Condition - Croyance légitime du tiers - Agence immobilière chargée de la vente d'un bien - Acquéreur ne pouvant mettre en doute les pouvoirs de l'agence. |
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Ahuy
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957 réponses |
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Soyouz
Pilier de forums
609 réponses |
Posté - 18 oct. 2005 : 13:28:33
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"Remise de médaille "
Pour cette fois ci nous allons décerner un "Reco d'Argent" En reconnaissance du travail éffectué. (C'est déjà bine pour un départ )
Pourquoi pas le "Reco d'OR" ?
Parceque tous les exemples exposés relatent des affaires dans lesquelles un "Mandant" avait effectivement donné "Mandat" à un tiers, seule la validité relative de ce Mandat était mise en cause et requalifiée de "Mandat apparent" pour les tiers.
Dan le premier message objet de ma demande, il était en fait question d'une personne qui (voir son message en détails) .... ne traitant pas avec le Madataire".... s'arrogeait le droit de prétendre à forcer une vente à son profit sans passer par le mandataire, au cas particulier , une agence immobilière.
Ce n'est pas du tout la même chose.
Néanmoins le "Reco d'Argent" se justifie car j'ai pu lire dans vos références qu'une agence immobilière avait obtenu sa rémunération alors que son Mandat était Nul . J'aurai admis la notion de Mandat apparent alléguée par le tiers signataire (puisque le Mandat n'était pas "NUL" sur le plan civil mais "NUL" dans le cadre de la Loi Hoguet.
Ainsi donc octroyer une commission alors que le Mandat est en contradiction avec un disposition d'ordre publique peut choquer.
Donc "Reco d'argent" .... l'or sera pour une prochaine fois si vous faites un effort :-)
Citation : Initialement entré par Ahuy
Ca vaut un "Reco d'Or" ?
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