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Auteur |
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 08 juin 2006 : 23:27:16
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bonjour,
Voici une situation sur laquelle je souhaiterais un avis autorisé.
J'ai obtenu un pc pour faire une extension de ma maison. Celle ci comporte une véranda de 30m2 qui était là quand je suis arrivé mais dont la construction n'a jamais été déclarée.
Or sur le plan de l'état des lieux effectué par le maître d'oeuvre, celle ci apparaît bel et bien de même que sur le plan du projet.
C'est là que se pose un problème car maintenant des voisins contestent le permis dans le cadre du recours des tiers et en demandent le retrait au motif que ce plan de l'état des lieux effectué dans le cadre du nouveau permis ne correspond pas au plan initial( c'est à dire celui qui avait été effectué pour la construction d'origine et donc sans la véranda qui a été bâtie ultérieurement sans permis)et qu'à ce titre il serait illégal..
Mon maître d'oeuvre lui m'a affirmé qu'il fallait procéder ainsi pour la régulariser dans le nouveau projet.
Je ne sais que penser, pourriez vous me donner quelques pistes...
Merci beaucoup.
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Laurent CAMPEDEL
Modérateur
5527 réponses |
Posté - 09 juin 2006 : 07:46:11
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Votre maitre d'oeuvre a parfaitement raison et les voisins tort.
Un dossier d'état des lieux doit décrire exactement ce qui existe réellement, et non ce qui existe dans quelques hypothétiques archives de la DDE ou ce qui devrait exister.
Indiquer le contraire serait une faute conduisant normalement au rejet de la demande d'urbanisme. Ce serait faire une fausse déclaration. Si cela était prouvé lors d'un éventuel projet, vous seriez condamnable (et le Moe aussi).
Vos voisins reprochent à la véranda de ne pas figurer sur un plan ayant été autorisé par les services de l'urbanisme ?
Eh bien demandez leur s'ils reprocheraient la même chose pour une maison datant du moyen age (évidemment non répond tout le monde), pour une maison du XIXe (évidemment non répond tout le monde), une maison d'entre 2 guerres (non répond encore tout le monde - mais ils commencent à vous voir venir et deviennent nerveux), des années 60 (le nom vient du bout de lèvres - depuis quand date le Code de l'Urbanisme au fait...), et donc finalement ayant plus de 3 ans d'age (là, beaucoup, y compris dans les services instructeurs, recherchent fébrilement mais inutilement l'existence d'une autorisation) ?
Le délai de prescription de l'abscence d'une demande d'autorisation de bâtir est de 3 ans. Au-delà de cette date (il faut prouver la date de fin des travaux), une construction est acquise.
Or à démontrer que cette véranda leur cause un trouble anormal de voisinage, les voisins ne peuvent rien faire contre elle.
Le recours des voisins est nul et non avenu sur ce point.
Au plus, recherchez des éléments prouvant que la véranda existe déjà (avant les travaux que vous souyhaitez réaliser). Des photos montrant des enfants, des factures, etc.
Cordialement et sans malice, Laurent CAMPEDEL
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vinzz
Pilier de forums
767 réponses |
Posté - 09 juin 2006 : 09:31:44
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C'était meme une obligation pour votrec architecte, car le PC n'aurait pas pu être délivré s'il n'avait inclusla véranda illégalement réalisée à l'époque. En effet, Il est en effet de jurisprudence constante que le propriétaire d’un bâtiment irrégulièrement édifié ou modifié ne peut présenter un permis de construire (CE, 28 octobre 1987, Mme CHAPEL, requête n°61.223) ou une déclaration de travaux (CE, 30 mars 1994, M. GIGOULT, requête n°137.881) qui ne porterait que sur une partie de ce bâtiment.
La requete de vos voisins est donc voués à l'échec, du moins si c'est le seul moyen qu'ils soulèvent.
Cordialement,
Vincent |
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 09 juin 2006 : 10:35:35
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Vos réponses unanimes commencent à me rassurer.
Pour éviter toute ambigüité je voudrais réitérer de façon définitive que cette véranda non déclarée, fait bien partie du plan de l'état des lieux existants, qu'elle est bien sur le plan du projet mais je tiens aussi à ajouter qu'elle n'est pas mentionnée dans le texte du descriptif du projet de rénovation. Est ce que cela peut changer la donne?
Quand au trouble anormal du voisinage, je ne vois pas, puisque nos deux maisons sont situées à 60 mètres l'une de l'autre et que nous ne nous apercevons pas du tout.
De plus il semblerait qu'après avoir fait un recours gracieux auprès du maire (dont j'ai été informé par LRAR)ils aient lancé un recours hiérarchique auprès du préfet!!!(c'est du moins ce qu'ils ont affirmé à la mairie)
Un grand merci pour la célérité et la qualité de vos interventions dans ce forum. |
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vinzz
Pilier de forums
767 réponses |
Posté - 09 juin 2006 : 11:16:24
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Cela ne change en rien, vous etes bon, le ppal étant de représenter sur le plan de masse de l'opération l'existence de la véranda. Elle sera ainsi automatiquement régularisée.
Quant aux voisins, ils avaient l'obligation de vous notifier par LR/AR le recours gracieux dont ils ont saisi le maire. Maintenant ce dernier a deux mois pour répondre. En cas de silence, il est réputé avoir rejeté le recours et les voisins auront deux mois pour saisir le TA. Etant donné que les voisins ont fait un recours gracieux, la demande de déféré adressée au préfet est purement superfétatoire.
Cordialement,
Vincent |
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 09 juin 2006 : 11:23:27
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Je viens de vérifier. Elle est bien représentée sur le plan de masse. Elle était d'ailleurs déjà présente sur le plan cadastral.Mais j'y vois là l'oeil des vérificateurs des services fiscaux. Encore merci.Cordialement. Chicken. |
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Laurent CAMPEDEL
Modérateur
5527 réponses |
Posté - 09 juin 2006 : 15:31:25
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Effectivement bon réflexe.
Lorsque vous aurez fait vos travaux, vous irez déclarer tout cela en bon et du forme, en remplissant un formulaire H1 complet (et non le modèle annexe).
Cordialement et sans malice, Laurent CAMPEDEL
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louiseas
Contributeur actif
25 réponses |
Posté - 09 juin 2006 : 20:59:29
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Excusez moi je n'ai pas réussi àcréer un nouveau sujet, merci de me répondre si jamias merci de me dire comment créer un sujet Voici ma question bonjour, nous allons signer dans trois jours un compromis de vente avec clauses suspensives, parmi elles obtention du pc. Doit on préciser permis DEFINITIF ou bien ce n'est pas la peine. Nous sommes à Paris aucun copropriétaire ne s'oppose à priori à notre projet. Par qui le PC peut-il être contesté ? Et dans quel délai, autrement dit combien de temps doit on faire patienter notre vendeur si on fait cela ? Nous sommes au rdc ancien local commercial que nous allons transformer en habitation. Merci de me répondre
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soleilvert
Nouveau Membre
1 réponse |
Posté - 15 juin 2006 : 16:43:12
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J'ai un problème un peu similaire. J'ai acheté une maison à la mort de parents proches qui avaient construit une petite véranda (structure en ferronnerie, muret de brique d'un mètre de hauteur, sans fenêtres, toit en onduline, avec une gouttière le long du mur appartenant aux voisins) sans autorisation, il y a plus de 20 ans. Cette petite veranda fait peut-être 2 mètres carrés à peine. Nous avons fait reprendre la ferronnerie de façon à nous permettre de fermer les côtés et le toit par du verre (type serre ou jardin d'hiver). A noter que cela n'a pas changé l'aspect ni la taille de la véranda, mais que nous avons enlevé le chéneau et que maintenant il y a une barre fixée sur le mur des voisins. Nos voisins étaient informés de ce projet cela et ne nous ont rien dit depuis peut-être 2 ans. Aujourd'hui que nous sommes prêts à faire mettre du verre (qui sera beaucoup plus propre que l'onduline jaunâtre qui pourrissait avant), ils nous reprochent l'existance même de la véranda. Nous sommes prêts à remettre le chéneau comme avant, mais quel recours ont-ils? Peuvent-ils faire enlever ce qui existe et doit-on demander à la mairie pour mettre du verre, sachant que cette véranda n'est pas sur plan du cadastre, n'ayant pas fait l'objet d'autorisation? Peut-on faire une cloison contre leur mur de façon à ce que la ferronnerie porte uniquement sur notre cloison et nos murs et non sur une partie du leur? Merci d'avance pour vos conseils éclairés.
Citation : Initialement entré par Laurent CAMPEDEL
Votre maitre d'oeuvre a parfaitement raison et les voisins tort.
Un dossier d'état des lieux doit décrire exactement ce qui existe réellement, et non ce qui existe dans quelques hypothétiques archives de la DDE ou ce qui devrait exister.
Indiquer le contraire serait une faute conduisant normalement au rejet de la demande d'urbanisme. Ce serait faire une fausse déclaration. Si cela était prouvé lors d'un éventuel projet, vous seriez condamnable (et le Moe aussi).
Vos voisins reprochent à la véranda de ne pas figurer sur un plan ayant été autorisé par les services de l'urbanisme ?
Eh bien demandez leur s'ils reprocheraient la même chose pour une maison datant du moyen age (évidemment non répond tout le monde), pour une maison du XIXe (évidemment non répond tout le monde), une maison d'entre 2 guerres (non répond encore tout le monde - mais ils commencent à vous voir venir et deviennent nerveux), des années 60 (le nom vient du bout de lèvres - depuis quand date le Code de l'Urbanisme au fait...), et donc finalement ayant plus de 3 ans d'age (là, beaucoup, y compris dans les services instructeurs, recherchent fébrilement mais inutilement l'existence d'une autorisation) ?
Le délai de prescription de l'abscence d'une demande d'autorisation de bâtir est de 3 ans. Au-delà de cette date (il faut prouver la date de fin des travaux), une construction est acquise.
Or à démontrer que cette véranda leur cause un trouble anormal de voisinage, les voisins ne peuvent rien faire contre elle.
Le recours des voisins est nul et non avenu sur ce point.
Au plus, recherchez des éléments prouvant que la véranda existe déjà (avant les travaux que vous souyhaitez réaliser). Des photos montrant des enfants, des factures, etc.
Cordialement et sans malice, Laurent CAMPEDEL
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Laurent CAMPEDEL
Modérateur
5527 réponses |
Posté - 17 juin 2006 : 12:13:55
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Citation : Initialement entré par soleilvert
J'ai un problème un peu similaire. J'ai acheté une maison à la mort de parents proches qui avaient construit une petite véranda (structure en ferronnerie, muret de brique d'un mètre de hauteur, sans fenêtres, toit en onduline, avec une gouttière le long du mur appartenant aux voisins) sans autorisation, il y a plus de 20 ans. Cette petite veranda fait peut-être 2 mètres carrés à peine. Nous avons fait reprendre la ferronnerie de façon à nous permettre de fermer les côtés
Stop. Là, vous n'aviez pas le droit. Vous avez aggravé l'infraction par rapport à ce qui existait déjà. Pour faire cela, vous deviez demander une déclaration de travaux qui vous aurez été refusée.
Citation :
et le toit par du verre (type serre ou jardin d'hiver). A noter que cela n'a pas changé l'aspect
Vous avez changé l'aspect puisque vous avez rajouté des (une ?) parois latérales.
Citation :
ni la taille de la véranda, mais que nous avons enlevé le chéneau et que maintenant il y a une barre fixée sur le mur des voisins.
Vous avez fixé quelque chose sur le mur des voisins ?? Mais, vous n'avez pas le droit du tout !
Citation :
Nos voisins étaient informés de ce projet cela et ne nous ont rien dit depuis peut-être 2 ans. Aujourd'hui que nous sommes prêts à faire mettre du verre (qui sera beaucoup plus propre que l'onduline jaunâtre qui pourrissait avant), ils nous reprochent l'existance même de la véranda.
Sauf à démontrer que cela leur cause un trouble anormal de voisinage, ils ne pourront pas en obtenir la destruction pour manquement d'autorisation urbanistique. Par contre, ils peuvent vous dénoncer pour avoir rajouter des parois sans autorisation.
Citation :
Nous sommes prêts à remettre le chéneau comme avant, mais quel recours ont-ils?
Par rapport à la barre fixée sur leur mur, ils ont le droit de vous la faire enlever. A moins que vous ne leur rachetiez la mitoyenneté du mur (article 661 du code civil).
Citation :
Peuvent-ils faire enlever ce qui existe et doit-on demander à la mairie pour mettre du verre, sachant que cette véranda n'est pas sur plan du cadastre, n'ayant pas fait l'objet d'autorisation?
Le fait qu'elle ai été édifiée sans autorisation ne vous dispensez pas du tout de l'obligation d'obtenir une déclaration de travaux pour faire cette rénovation. Vous deviez déclarer que vous souhaitiez changer le matériaux du toît. Suivant les règle d'urbanisme locales, il est tout a fait possible que seule la mise en place de tuiles soit autorisée. en effet, nombres de commune n'ont pas de dispositions concernant les vérandas, et ne parlent que de toît en tuiles. Dans ces communes, il est alors impossible de construire des vérandas. Et pour la rajout des parois, comme je l'ai déjà dit, on vous aurez refusé.
Citation :
Peut-on faire une cloison contre leur mur de façon à ce que la ferronnerie porte uniquement sur notre cloison et nos murs et non sur une partie du leur?
C'est la solution. Mais encore faut-il que les règles locales d'urbanisme le permettent.
Citation :
Merci d'avance pour vos conseils éclairés.
Cordialement et sans malice, Laurent CAMPEDEL
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 22 juin 2006 : 11:56:34
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bonjour,
Mon histoire évolue puisque je viens d'apprendre par le maire que mon voisin attaque mon pc devant le TA.
Selon lui il y aurait entre autres des irrégularités remontant à un précédent pc établi en 1992.
D'après ce que j'ai pu lire et comprendre sur ce forum il y a prescription au bout de 10 ans après l'achèvement des travaux.
Cependant il semblerait qu'en ce qui concerne un recours effectué par un voisin la prescription deviendrait trentenaire.
Pourriez vous me confirmer ou infirmer la teneur de ce dernier point.
merci. |
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Emmanuel WORMSER
Modérateur
20024 réponses |
Posté - 22 juin 2006 : 14:12:53
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Citation : Initialement entré par chicken
bonjour, Mon histoire évolue puisque je viens d'apprendre par le maire que mon voisin attaque mon pc devant le TA. Selon lui il y aurait entre autres des irrégularités remontant à un précédent pc établi en 1992.
il soulèverait l'exception d'illégalité du précédent permis ? Bon courage à lui, surtout si le nouveau permis vient régulariser des erreurs passées...
Citation : D'après ce que j'ai pu lire et comprendre sur ce forum il y a prescription au bout de 10 ans après l'achèvement des travaux.
Au pire!
Citation : Cependant il semblerait qu'en ce qui concerne un recours effectué par un voisin la prescription deviendrait trentenaire.
La prescription dont vous parlez concerne l'action civile, au TGI, pour trouble manifeste de voisinage (perte de jouissance de sa propriété), pas l'action administrative, au TA, où il attaque la légalité d'un acte administratif...
En plus, si vous l'avez appris par la mairie et qu'il oublie (malencontreusement)de vous notifier cette action, il sera rejeté pour irrecevabilité (article R600-1 du Code de l'urbanisme si mes souvenirs sont bons...).
Donc attendez de recevoir la copie de sa requête avant de vous inquiéter: à force de vous chercher des poux dans la tête, il pourrait bien perdre qques plumes!!!
cordialement wroomsi |
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 24 juin 2006 : 14:06:13
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Bonjour, la requête est arrivée. Accrochez vous!
Premier problème le permis initial(1992) avait été assorti d'une prescription : "en l'absence d'un titre de passage la servitude sera créée sur l'unité foncière d'origine" or le propriétaire de l'époque n'a pas suivi cette prescription et comme je l'ai dit précédemment a constitué une servitude conventionnelle passant par ailleurs.
De plus il se trouve que ce propriétaire avait mentionné dans sa demande de pc un premier passage qu'il n'avait pu obtenir faute d'un accord d'un autre proprio et pour lequel il n'avait pu fournir de titre à la DDE. D'où la prescription sus-mentionnée de l'arrêté.
Maintenant le nouveau proprio du fonds servant conteste la légalité de mon pc en arguant que mon passage n'étant pas conforme à la prescription contenue dans l'arrêté du pc initial ce nouveau pc viole donc pas une disposition d'urbanisme et par tant est d'illégal.
Arrivez vous à en penser quelque chose? Cordialement. Chicken. |
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Emmanuel WORMSER
Modérateur
20024 réponses |
Posté - 24 juin 2006 : 17:52:03
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Citation : Initialement entré par chicken
Bonjour, la requête est arrivée. Accrochez vous!
Premier problème le permis initial(1992) avait été assorti d'une prescription : "en l'absence d'un titre de passage la servitude sera créée sur l'unité foncière d'origine" or le propriétaire de l'époque n'a pas suivi cette prescription et comme je l'ai dit précédemment a constitué une servitude conventionnelle passant par ailleurs.
De plus il se trouve que ce propriétaire avait mentionné dans sa demande de pc un premier passage qu'il n'avait pu obtenir faute d'un accord d'un autre proprio et pour lequel il n'avait pu fournir de titre à la DDE. D'où la prescription sus-mentionnée de l'arrêté.
Maintenant le nouveau proprio du fonds servant conteste la légalité de mon pc en arguant que mon passage n'étant pas conforme à la prescription contenue dans l'arrêté du pc initial ce nouveau pc viole donc pas une disposition d'urbanisme et par tant est d'illégal.
Arrivez vous à en penser quelque chose? Cordialement. Chicken.
ça m'a l'air très tordu comme raisonnement... d'autant que d'après ce que je comprends (mais corrigez en cas d'erreur de lecture) - son raisonnement n'a aucun rapport ni avec la véranda construite sans titre ni avec l'extension de la maison que vous avez demandée
- il n'y a donc aucun lien entre l'illégalité soulevée par voie d'exception (une servitude de passage conventionnelle qui ne correspondrait pas aux prescriptions du permis initial) et l'acte litigieux(ici votre PC), ce qui, si mes souvenirs sont bons, rend le motifinopérant
- en outre, ce qui gêne votre voisin, c'est une servitude qui a été instituée par voie conventionnelle entre son prédecesseur et le votre ? Si elle a été correctement notariée, vous comme lui le saviez en achetant vos biens respectifs et, instituée par voie conventionnelle, elle ne ressort pas d'un pb de droit administratif (TA, Droit de l'Urbanisme...) mais purement d'un pb civil (TI/TGI, Droit Civil..)donc je vois mal comment il arrive à faire le lien entre une autorisation administrative non liée par la convention de servitude de passage... et ladite convention!
Qu'en pensent Laurent et Vinzz ? Et les autres?
Et puis, parce que ca ne fait pas de mal à vérifier, en terme de délais de recours, parce que ca peut suffire à tout arrêter : de quand date votre PC, de quand date sa requête (dépot au TA), de quand date l'envoi en copie (notification au bénéficiaire du permis) de cette requête par le voisin, quand avez vous reçu la copie transmise par le greffe du TA... Comme déjà dit, si il a oublié de notifier, c'est déjà fini!
Trouvez vous quand même un avocat, via éventuellement votre assurance...
cordialement wroomsi |
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 24 juin 2006 : 19:54:44
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merci pour ces quelques pistes
Je dois préciser qu'il y a plusieurs motifs non liés entre eux dans cette requête.
La véranda et tout ce qui en découle (je ferai un résumé ultèrieurement) et "l'anomalie" liée à la servitude de passage sont indépendants l'un de l'autre.
D'après lui le non respect dans mon pc de la prescription concernant la servitude du pc initial(1992) constitue une violation des dispositions d'urbanisme et le rend illégal.
A cela vient se greffer le fait que le précédent proprio(celui qui est venu après l'établissement de la servitude par le proprio d'origine et qui m'a vendu la propriété dont je suis le troisième proprio) avait récupéré le pc initial puis avait fait un permis modificatif tout en gardant sur les plans de masse le schéma de la desserte(que j'ai mentionnée précedemment) qui n'avait pu être créée faute de l'accord et n'a jamais fait état de la servitude conventionnelle dans sa demande de permis modificatif. Cette servitude n'apparaissant officiellement que sur mon plan de masse.Ce qui semble poser problème.. Ouf!!
Voilà pour l'argumentation concernant la servitude de passage. Merci d'essayer de démêler cet écheveau...
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Emmanuel WORMSER
Modérateur
20024 réponses |
Posté - 24 juin 2006 : 21:55:18
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Citation : Initialement entré par chicken
D'après lui le non respect dans mon pc de la prescription concernant la servitude du pc initial(1992) constitue une violation des dispositions d'urbanisme et le rend illégal.
A cela vient se greffer le fait que le précédent proprio(celui qui est venu après l'établissement de la servitude par le proprio d'origine et qui m'a vendu la propriété dont je suis le troisième proprio) avait récupéré le pc initial puis avait fait un permis modificatif tout en gardant sur les plans de masse le schéma de la desserte(que j'ai mentionnée précedemment) qui n'avait pu être créée faute de l'accord et n'a jamais fait état de la servitude conventionnelle dans sa demande de permis modificatif. Cette servitude n'apparaissant officiellement que sur mon plan de masse.Ce qui semble poser problème.. Ouf!!
Je reste sur mon idée d'absence de lien entre respect ou non de la servitude initiale et nouveau permis. A vérifier bien sur avec un juriste...
La servitude active étant conventionnelle, elle existe et vous disposez bien d'un moyen d'accéder à votre propriété, ce que le service instructeur doit impérativement vérifier avant d'accorder un permis...
Qu'une erreur de ce type entache le permis modificatif de votre prédécesseur est sans impact, à mon avis, sur la situation actuelle : certes, à l'époque, le service instructeur aurait du vérifier que l'accès à la propriété annoncé sur les plans était réel (en clair, que l'accord qui ne s'est finalement pas conclu était signé)... Mais dans la mesure où vous pouvez accéder aujourd'hui à votre propriété grace à un titre légal (ie. conventionnel notarié) suffit pour un PC/DT accordé aujourd'hui. La servitude actuelle n'apparait pas que sur votre plan-masse: si, comme vous le dites, elle est conventionnelle, elle apparait aussi sur l'état hypothécaire du fond servant (votre voisin) qui fait foi, bien plus qu'un plan masse ancien !
voili voilà.
Après, ca devient trop compliqué pour moi !
cordialement wroomsi |
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 25 juin 2006 : 01:28:08
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L'acte de cette servitude conventionnelle est bel et bien publié aux hypothèques et est retranscrit sur le fichier immobilier tant pour le fonds servant que pour le fonds dominant.J'ai toutes ces pièces en ma possession.
Pour le reste je verrai dans un premier temps avec le service juridique de la mairie puisque il s'agit avant tout d'un recours administratif fait contre l'arrêté du maire suite au refus de ce dernier de retirer mon le pc qu'il m'avait accordé suite à un premier recours gracieux.
Mille mercis pour toutes ces précieuses indications. J'essaierai dans un autre message de résumer la situation concernant la véranda.Il y a là des points obscurs (pour moi) à élucider.. |
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Emmanuel WORMSER
Modérateur
20024 réponses |
Posté - 25 juin 2006 : 09:16:09
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Citation : Initialement entré par chicken
Pour le reste je verrai dans un premier temps avec le service juridique de la mairie puisque il s'agit avant tout d'un recours administratif fait contre l'arrêté du maire suite au refus de ce dernier de retirer mon le pc qu'il m'avait accordé suite à un premier recours gracieux.
Je reviens maintenant sur les histoire de notification, parce que ça, c'est du béton! Si je lis bien votre descriptif d'action du voisin, on a :
- PC accordé par la mairie
- Recours Gracieux du voisin
- Refus du recours par le maire
- Recours contentieux
Le recours gracieux du voisin a-t-il été adressé au maire dans les deux mois suivants l'affichage de votre PC sur le terrain ? - si non, c'est fini, le recours contentieux est irrecevable
- si oui voir plus bas
le recours gracieux du voisin vous a-t-il été notifié par le voisin dans les 15 jours de son envoi au maire? - si non ET si le recours contentieux n'a pas été formulé dans les deux mois suivants l'affichage du PC sur le terrain, c'est fini, le recours contentieux est irrecevable
- si ces deux conditions cumulatives ne sont pas remplies voir plus bas
le recours contentieux intervient-il dans les deux mois suivant le refus du recours gracieux par le maire (explicite par courrier du maire ou implicite au bout de deux mois après réception par le maire dudit recours gracieux)?- si non, c'est fini, le recours contentieux est irrecevable
- si oui voir plus bas
le recours contentieux vous a t il été notifié par le voisin dans les 15 jours suivants son envoi au maire ?)?- si non, c'est fini, le recours contentieux est irrecevable
- si oui, il va falloir regarder les arguments de fond
.
Comme vous le comprenez en lisant ce descriptif, il faut, pour que le recours soit recevable, qu'il soit éxécuté dans des règles de délais et de forme strictes - qu'il s'inscrive dans le délais de recours contentieux (2 mois...) et qu'il ait été correctement notifié (15 jours...)
- que la prolongation du délais de recours contentieux par la mise en oeuvre d'un recours gracieux soit valide, notamment en ayant été notifiée (15 jours).
cordialement wroomsi |
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chicken
Contributeur senior
52 réponses |
Posté - 25 juin 2006 : 12:31:25
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j'ai reçu les notifications de recours gracieux et contentieux le jour après que la mairie les ait reçues et dans les délais prévus par la loi.De ce côté là tout a été fait dans les règles.
En revanche il y a un petit quelque chose qui m'a fait tiquer. Voyez plutôt.Le premier juin mes voisins ont téléphoné à la mairie pour dire qu'ils avaient une lettre du Prefet qui mentionnait entre autres une date butoir de recours des tiers.J'en ai déduit qu'ils avaient fait en parallèle au recours gracieux un recours administratif saisissant le le Préfet afin qu'il défère le dossier devant le TA.
Or ni la mairie ni moi même n'avons été notifiés de cette démarche et accessoirement le Préfet n'a pas donné suite à leur requête puisqu'ils ont saisi eux même le TA.
Si nous arrivons à récupérer chez les services préfectoraux la preuve de leur démarche auprès du Préfet (avec la CADA si besoin est car nous sommes évidemment concernés ) et étant donné que nous n'avons jamais été notifiés de celle-ci, est ce que nous pourrions considérer que dès lors toute leur procédure est invalide faute de cette notification aux intéressés?
Qu'en pensez vous? Cordialement. Chicken |
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Emmanuel WORMSER
Modérateur
20024 réponses |
Posté - 25 juin 2006 : 14:25:34
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Citation : Initialement entré par chicken
En revanche il y a un petit quelque chose qui m'a fait tiquer. Voyez plutôt.Le premier juin mes voisins ont téléphoné à la mairie pour dire qu'ils avaient une lettre du Prefet qui mentionnait entre autres une date butoir de recours des tiers.J'en ai déduit qu'ils avaient fait en parallèle au recours gracieux un recours administratif saisissant le le Préfet afin qu'il défère le dossier devant le TA.
Or ni la mairie ni moi même n'avons été notifiés de cette démarche et accessoirement le Préfet n'a pas donné suite à leur requête puisqu'ils ont saisi eux même le TA.
Si nous arrivons à récupérer chez les services préfectoraux la preuve de leur démarche auprès du Préfet (avec la CADA si besoin est car nous sommes évidemment concernés ) et étant donné que nous n'avons jamais été notifiés de celle-ci, est ce que nous pourrions considérer que dès lors toute leur procédure est invalide faute de cette notification aux intéressés?
Qu'en pensez vous? Cordialement. Chicken
Non, a priori: il y a une démarche en "trop" entre demande de déféré préfectoral et recours gracieux... mais s'ils ne s'appuient que sur une seule qui aurait été faite correctement, ca leur suffit. En clair, si ils s'appuient sur le déféré préfectoral pour valider la prolongation du délais de recours contentieux et que la demande de déféré n'a pas été notifiée, ils sont "plantés". Si ils s'appuient sur le recours gracieux pour valider la prolongation de délais de recours contentieux et qu'il a été notifié, ils ont bon...
En revanche, appeler le service du controle de légalité des actes à la préfecture pour savoir pourquoi ils n'ont pas souhaité donner suite: ils n'écriront rien mais peuvent vous donner des pistes "oralement"...
cordialement wroomsi |
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vinzz
Pilier de forums
767 réponses |
Posté - 26 juin 2006 : 13:14:37
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Wroomsi a tout bon sur les questions de délai de recours contentieux et les formalités de notification de l'article R.600-1 du Code de l'urb ou 411-7 du Code de justice administrative.
Et le PC étant délivré sous réserve des droits des tiers les moyens tirés d'une prétendue méconnaissance d'une servitude conventionnelle sont inopérants devant le juge administratif.
Il va falloir maintenant defendre au recours du voisin.
Tenez nous au courant,
Bon courage,
Vincent |
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