|
Auteur |
Sujet |
|
Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 15 mars 2007 : 21:32:30
|
Je tiens, d'abord, à signaler que je fais référence à cet article dans un message précédent (même rubrique, sujet : LOGEMENT POUR TOUS).
Une autre précision est que ces 2 textes sont issue du journal d'avril et juin 2001 de l'Humanité, dont, je pense tout le monde connais l'appartenance politique (du journal). Bien que Rothschild ayant misé sur la version social-démocrate (Libé nouvelle version ). N'en déplaise à Louis Dreyfus, et Serges July qui, ce dernier, après un plan de reconversion comme chroniqueur, n'en oubli pas de rendre hommage aux Aubrac, réel fondateur du Libé clandestin avant que Sartre & July (justement) ne déposent le copyright en 73... Enfin, l'histoire se résume ainsi avec le temps. Bref...
Dernière précision, je n'ai ni carte du PCF, ni de la CGT, ni autre intérêt en nature ou de quelconque forme que ce soit. Ce sujet, par le biais de ces 2 articles n'est en rien du prosélytisme ostentatoire (ou ostensible ?) politique, mais simplement là pour effectivement débattre de la gratuité des logement sociaux après les longues discussions précédentes sur les sujets concernant le DALO 2007 . Voilà qui est dit.
Pour la gratuité du logement social !
Au cours de son développement, la civilisation française a mis au point des dispositifs permettant l’accès gratuit ou quasi gratuit à des biens essentiels comme l’instruction publique, la santé ou les services proposés parce qu’on a longtemps appelé le " communisme municipal ". Bien que ces conquêtes historiques comportent de graves imperfections renforcées par les inégalités qui subsistent, elles ont profondément adouci, solidarisé et humanisé la société. Elles ont aussi élevé le niveau moral et politique du pays. L’écrasante majorité des gens adhèrent au principe qu’en France, tout enfant doit avoir accès à l’instruction quel que soit le niveau de vie de ses parents, et que chacun doit pouvoir bénéficier des progrès de la médecine. Nous y voyons des pas importants en direction d’une société où nul ne pourrait être privé des biens qui assurent la satisfaction de ses besoins vitaux, où chacun y aurait un égal accès et où la prospérité serait au bénéfice de tous, objectif que nous appelons pour notre part le communisme.
Désormais, la gratuité de l’école ou les remboursements de la Sécurité sociale apparaissent au plus grand nombre comme des évidences. Il n’en a pas toujours été de même et il a fallu des circonstances historiques exceptionnelles - combats pour le rétablissement de la République, libération de la France du fascisme - pour que le mouvement de la société l’impose aux forces qui y étaient hostiles. Aujourd’hui encore, dans des pays comme les États-Unis, ou pour d’autres raisons dans les pays les plus pauvres, l’accès à ces biens est fonction des moyens financiers et de la position sociale des familles. On y meurt à la porte des pharmacies et les grands laboratoires privés mettent en procès ceux qui défendent le droit de la vie sur celui de l’argent. Car les conquêtes de gratuité, parce qu’elles nous libèrent du pouvoir écrasant du marché capitaliste, sont toujours l’objet de durs affrontements entre la masse de ceux qu’il opprime et le puissant groupe de ceux qui en profitent. Si la Sécurité sociale, dont le budget est aussi important que celui de l’État, ou l’Éducation nationale, première entreprise de France, ont pu échapper pour une part à la loi du marché qui réserve impitoyablement les fruits du progrès à ceux qui ont les moyens de se les offrir, pourquoi d’autres biens vitaux ne pourraient-ils pas, eux aussi, être solidairement gérés par la société et gratuitement proposés à ceux qui en ont besoin ?
Aujourd’hui, le droit au logement est inscrit dans la loi, mais il apparaît comme une supercherie politicienne, car le poids du marché sur le secteur de l’habitat empêche pour beaucoup que ce droit entre dans les faits. Le système des HLM connaît une crise profonde : inaccessible aux plus pauvres parce qu’ils sont trop pauvres et aux classes moyennes parce qu’elles ne le sont pas assez, couvert de rustines, secoué par des politiques délibérées de ségrégation sociale et raciale, parfois détourné par la corruption et le copinage, avec des cités à la dérive où les appartements vides côtoient ceux qu’habitent des locataires insolvables, il n’est plus en mesure d’assurer le droit au logement et sa défaillance provoque de graves déchirures dans le tissu des villes, rejetant de fait hors de la vie de la cité des parts importantes de la population et de la jeunesse, notamment celle qui a des attaches familiales dans les anciennes colonies. Mais, en même temps, monte dans la société l’idée simple qu’il n’est pas normal, dans un pays développé comme la France, que le logement ne soit pas assuré pour tous, quelles que soient les situations sociales ou les accidents de l’existence. En nous appuyant sur les forces populaires que le capitalisme prive du bien-être rendu possible par le développement des forces productives et en nous inscrivant dans le grand mouvement de civilisation qui a conduit la société française à conquérir le libre accès à des biens essentiels, nous voulons engager le combat pour la gratuité du logement social.
Nous pensons que la gratuité du logement social n’est pas par nature plus inaccessible que celle de l’école ou le remboursement des frais hospitaliers, qu’elle est une urgence de notre époque, que la société qui construit des ponts pour assurer la libre circulation des biens et des personnes peut aussi construire des maisons pour que tous aient un toit. Nous nous demandons pourquoi les locataires du domaine public devraient payer éternellement, tandis que ceux qui ont les moyens d’acheter leur logement ou la chance d’en hériter en jouissent ensuite gratuitement à l’exception des charges de l’entretien. Nous pensons que la gratuité du logement social est finançable, notamment par une remise à plat de la gestion de l’immense parc existant, par une utilisation appropriée des cotisations sociales et de l’impôt en forte hausse depuis la reprise économique, par une nouvelle répartition du système d’allocations et d’aides diverses, par la maîtrise publique du foncier urbain, par la taxation des profits immobiliers, par la réquisition des logements inutilisés pour raisons spéculatives.
Nous pensons que la gratuité du logement social permet d’engager la lutte contre l’exclusion, notamment en supprimant les conditions de ressources vers le bas et en les élargissant vers le haut ou en sortant d’un système d’aide qui stigmatise les allocataires et sectionne les catégories sociales. Nous pensons que la gratuité aide à renouer les liens entre les différentes parties de la France populaire pour un objectif qui met chacun à égalité. Parce qu’elle donne à ceux qui les occupent le total usufruit de leur habitation, nous pensons que la gratuité du logement social ouvre sur des formes nouvelles de responsabilité individuelle et collective. Ce bien, hormis le droit d’en faire de l’argent par la vente ou la location, les habitants en ont la pleine jouissance et donc ils assurent ensemble la charge morale et financière de son entretien. Nous pensons qu’il peut y avoir, à travers cette autogestion, une voie pour reconstruire de façon dynamique du lien social et de la citoyenneté, un moyen de rompre le sentiment d’hostilité que provoque l’habitat quand il est vécu comme un signe extérieur de position subalterne. Nous pensons que certaines situations d’urgences permettent aux collectivités locales et à leurs habitants de mettre en route sans délai des expériences de gratuité du logement social, expériences qui pourront servir de point d’appui pour le développement d’un mouvement populaire en faveur de cet objectif.
Nous pensons que la question du logement et plus généralement de l’habitat urbain est un des domaines où les dégâts causés à la vie sociale par la loi du marché sont si lourds, si évidents, si ressentis, si menaçants pour notre bien être et notre sécurité, si destructeurs pour toute une partie de la jeunesse, qu’il faut que les citoyens et leurs élus en reprennent d’urgence et solidairement la maîtrise. Nous pensons que sur ce point, si un mouvement puissant et articulé se développe, le rapport de forces peut changer et permettre des transformations décisives. Nous pensons qu’arracher à la dictature de l’argent et à l’appropriation marchande un secteur aussi important de l’existence est un moyen de relancer concrètement la construction d’avancées communistes dans l’organisation sociale. Nous pensons que les idées avancées ici ne sont que l’amorce d’un chantier, qu’elles ne se développeront pas sans être bousculées, affinées, atténuées peut-être, ou radicalisées, qu’elles se heurteront à de fortes contradictions, même entre ceux qui les portent, qu’elles ne prendront vraiment forme que dans le mouvement des luttes et de l’histoire, mais qu’elles valent qu’on tente le coup. Nous croyons que le marché capitaliste ne ferme pas l’histoire des hommes.
Bernard Birsinger, député et maire de Bobigny ; Niamoye Diarra, membre du Conseil national du PCF ; Jean-Claude Mairal, enseignant, ancien président du conseil général de l’Allier ; Fabienne Pourre, membre du Conseil national du PCF ; Jean-Louis Sagot-Duvauroux, philosophe ; Malika Zediri, responsable nationale d’un mouvement de lutte contre la précarité.
Source : L'Humanité - Article paru dans l'édition du 12 avril 2001.
Pour la gratuité du logement (suite)
Notre prise de position en faveur de la gratuité du logement social a provoqué un intense et passionnant débat, tout d’abord avec les gens que nous côtoyons, puis dans l’Humanité qui a publié plusieurs réactions argumentées, certaines favorables, d’autres opposées, mais toutes très politiques au grand sens du terme. Ces réactions nous amènent à préciser le comment et le pourquoi du bouleversement que nous proposons. Tous les intervenants notent le blocage du système actuel de logement social et la plupart évoquent les effets de ce blocage sur la question plus vaste de la vie en ville, avec les déchirures menaçantes que nous connaissons tous. Notre proposition vise à donner une issue communiste à ce blocage. Communiste dans son principe : assurer enfin l’accès effectif de tous au bien vital qu’est le logement. Communiste dans son point de vue de classe : faire reculer l’exploitation capitaliste en assurant une répartition moins brutalement injuste des fruits du travail. Communiste par rapport aux solutions cosmétiques qui trop souvent, sous la rubrique " politique de la ville ", entérinent la fatalité d’une société à deux vitesses, faisant comme si la revendication pour les moyens de vivre décemment n’était pas, aujourd’hui encore, d’une forte actualité.
Dans sa riche intervention, Alain Bertho propose " l’abolition du logement social comme logement catégoriel " et la " fondation d’un vrai service public du logement ". C’est dans la cohérence de ce que dessinait notre appel en faveur de la gratuité du logement social, mais beaucoup plus clair, tant dans la formulation que dans la perspective. Oui, allons jusqu’au bout de l’idée et passons à ce " service public du logement " à disposition de tous ceux qui le souhaitent. Nous reprenons donc à notre compte cette notion qui ouvre à l’esprit l’espace adéquat pour penser la gratuité. Merci camarade ! Plusieurs réactions opposées ont évoqué une différence qui leur semblait majeure entre le logement d’un côté, la santé ou l’école de l’autre : le service public du logement ne concernerait qu’une minorité de personnes, tandis que la sécurité sociale ou l’école publique touchent tout le monde. Cela mérite discussion. L’école gratuite est un service public auquel tout le monde contribue, mais qui ne fait faire d’économies qu’aux familles ayant des enfants. Une personne en bonne santé paie toute sa vie ses cotisations pour les accidentés de la route ou les malades chroniques.
C’est la dynamique qui a basculé. Considérant qu’exclure de l’accès à ces biens vitaux une partie du peuple n’était pas acceptable, que c’était même révoltant, la société s’est organisée pour que ces droits soit assurés en toute occasion, et le principe de gratuité est apparu comme le seul moyen d’y parvenir. Jusque-là, le marché gérait l’accès à ces biens. Il le faisait mal. Pressée par les luttes des exclus de cette répartition marchande, la société a pris collectivement les choses en main. C’est dans cette dynamique-là que nous proposons de placer la question du logement et de la ville. Nous devons cependant prendre en compte le fait que l’accession à la propriété, aujourd’hui majoritaire, a d’une certaine façon déjà résolu le problème pour tous ceux qui ont hérité de leur logement ou fini de le payer. Une grande majorité de ces propriétaires font partie des classes exploitées par le capitalisme. Nous ne pourrions réunir les forces sociales nécessaires pour imposer le bouleversement que nous proposons si cette donnée n’était pas prise en compte. Nos contradicteurs ont raison d’indiquer que le service public du logement pourrait alors apparaître comme discriminatoire, devenir un mode de logement " pour pauvres " et, finalement, être rejeté par le peuple. Camarades, merci ! L’ensemble de ces réactions nous ont donc amenés à formaliser davantage notre proposition, à la préciser et à la modifier en certains points. Mais c’est toujours pour apporter à la discussion.
1. Il faut instituer une sécurité sociale du logement. Le service public doit sans détour assurer le droit au logement inscrit dans la loi, même à ceux qui se trouvent dépourvus de ressources. Plutôt que le système allocataire actuel, et d’ailleurs avec des moyens financiers de montants analogues (APL, 1 % patronal...), nous proposons que soit purement et simplement reconnue la légitimité d’un accès gratuit au service public du logement. En clair, le jour où l’on n’a pas les moyens de payer, on doit néanmoins disposer d’un toit. Aucune condition de ressources ne doit interdire l’accès au service public du logement. Aucun accident de la vie - rupture avec ses parents, chômage, divorce, maladie, dépression, handicap, condamnation pénale... -, rien ne doit faire de soi un sans-abri. Au-dessous d’un minimum de revenus, l’accès au logement est gratuit de droit. Sorte de sécurité sociale du logement, cette gestion solidaire du risque d’être un jour sans toit - risque que bien peu d’entre nous sont en situation d’exclure a priori - est un pas nouveau que peut aujourd’hui franchir la civilisation française ;
2. Le service public du logement ne doit en aucun cas être moins favorable à ses usagers que l’accession à la propriété. Heureusement, les situations de détresse qui doivent immédiatement se traduire par l’accès gratuit au logement sont minoritaires. Elles sont aussi très souvent momentanées. Nous proposons que les usagers du service public du logement qui ont les moyens de contribuer à son financement le fassent sous la forme d’une sorte de leasing social, le " compte d’accès à l’usufruit ". Lorsque les sommes versées à ce compte atteignent le coût du logement, le cotisant acquiert le droit à l’habiter gratuitement au même titre qu’un accédant à la propriété. Pas de surloyer. Pas de ces situations où dès qu’on arrive à un revenu à peine décent, il devient plus intéressant de quitter le HLM. Donc moins de ségrégation sociale et de ghettos. Si le cotisant doit changer de logement et s’il reste dans le cadre du service public, il conserve le bénéfice de ce compte. Si, momentanément, ses revenus baissent au-dessous du plancher minimum, il bénéficie de la gratuité. Dès qu’il retrouve une situation normale, il reprend les versements. Le dispositif accompagne les hauts et les bas de l’existence, atténue les accidents de la vie. Il constitue également un moyen non spéculatif et anticapitaliste d’épargne-retraite. Il se traduit, quand s’arrêtent les versements, par une augmentation sensible du revenu disponible. Sous réserve des aménagements sociaux que légitime sa contribution à l’intérêt général (taux bancaires adaptés, maîtrise publique du foncier urbain, garanties publiques), son financement permet d’assurer, de façon d’ailleurs très classique, le développement du parc de logements. Sa perspective est la gratuité : gratuité immédiate quand on n’a pas les moyens de payer ; gratuité différée quand on contribue au compte d’accès à l’usufruit ; avancée décisive vers la gestion mutualisée du droit au logement dont rien n’interdit par principe qu’elle s’arrête au compromis que nous proposons ;
3. La responsabilité financière et morale de l’entretien est rendue aux habitants. Le système actuel de logement social est souvent vécu comme hostile, comme un signe humiliant de position subalterne. Incapable d’assurer vraiment le droit au logement, mais concentrant néanmoins les familles pauvres, il apparaît comme un des éléments de la machine à créer de l’inégalité et de la ségrégation. Mal aimé, il est mal tenu. L’instauration d’un vrai service public de logement change la donne. Nous proposons que la gestion effective de l’entretien revienne aux " co-usufruitiers ", comme c’est le cas pour les copropriétaires. Les charges ne bénéficient pas de la gratuité. La responsabilité financière de chacun est donc directement sollicitée, mais à un niveau supportable par tous, et dans des conditions générales d’accès au logement qui renforcent l’attachement à son chez-soi. Cette responsabilité directe des usagers confirme leur égale dignité, quels que soient les moyens dont ils disposent. Elle impose à chacun le même souci de l’intérêt commun, souci qui peut d’ailleurs être formalisé de façon contractuelle. On ne peut pas perdre son logement parce qu’on a perdu ses revenus, mais l’accès au service public du logement implique d’en accepter les règles ;
4. Le service public du logement doit constituer un contrepoids attrayant, crédible et puissant à la gestion spéculative du foncier et de l’immobilier. La grande majorité des foyers, qu’ils soient locataires du parc de logements sociaux, propriétaires de leur habitation ou locataires du privé, font usage de leur logement de façon toute simple et très normale : en l’habitant. Une petite minorité - spéculateurs fonciers et immobiliers, bailleurs privés - usent de ce bien vital comme d’un capital qu’ils n’habitent pas, mais mettent sur le marché dans le but de faire de l’argent. Or cette petite minorité a imposé ses règles de fonctionnement et ses représentations à l’ensemble de la société. On voit des quartiers pauvres et des quartiers riches, des concentrations de familles accablées par les problèmes, la ségrégation raciale, l’apparition d’une école à deux vitesses, on se dit que c’est comme ça, qu’on n’y peut rien, qu’il faut se soumettre à cette réalité. Non ! Nous pouvons renverser cette situation destructrice pour l’harmonie de la vie urbaine. Le renversement que nous proposons donne aux usagers les mêmes avantages que la propriété privée. Il est d’ailleurs plus souple pour ceux qui ont à déménager ou à s’agrandir. Et ce puissant service public peut bien, pourquoi pas, tendre fraternellement la main aux petits accédants à la propriété dans leur bras de fer inégal avec les banques. Mais il exclut tout usage spéculatif comme la vente ou la location. De ce fait, et parce que bénéficier dans ces conditions d’un logement du domaine public peut redevenir très attrayant pour un large éventail de la population, le poids relatif du capital foncier et immobilier est attaqué, des marges de manouvre plus importantes sont laissées à la collectivité et à ses élus pour décider de la ville qu’ils veulent.
Est-ce communiste ? Est-ce souhaitable ? Est-ce possible ? Pour tous, une assurance sociale contre le danger d’être sans toit. Pour ceux qui en ont les moyens, un système souple de versements permettant de financer la production de logements et leur donnant au bout du compte l’usage gratuit de leur habitation. Une mutualisation de l’accès au logement qui fragilise la domination du capitalisme sur ce secteur et, partant, sur l’ensemble des champs qu’il convoite. Un avantage évident pour les bénéficiaires, qui sont fondés à reconnaître dans la force politique proposant une telle avancée un vrai défenseur du travail contre le capital. Au bout du compte, après l’instruction des enfants et l’accès aux soins, un champ nouveau de l’existence qui sort de la précarité marchande. Ça ne se fera pas sans lutte. Mais il y a les millions de foyers qui ont déjà payé une, deux, trois fois le prix de leur logement et voient ainsi la possibilité, alors qu’ils avancent en âge, d’être libérés de leur loyer. Il y a les jeunes qui ne gagnent pas encore leur vie, mais n’ont plus l’âge d’habiter chez leurs parents, qui souvent vivent déjà en couple, parfois ont des enfants. Il y a ceux pour qui la menace de perdre son logis accable encore des perspectives de vie chancelantes et qui savent combien la sécurité sociale du logement les aiderait à tenir le coup, puis à remonter la pente. Il y a les familles pénalisées par un surloyer qui préfèrent, dans les conditions actuelles et quand elles en ont les moyens, se mettre un lourd crédit sur le dos et acheter leur logement. Il y a celles qui renoncent à " faire ville " avec la cité dite sensible, qui changent de quartier, pour les enfants, à cause de l’école, mais la mort dans l’âme, car elles savent bien que c’est contre l’avenir. Il y a les familles qui restent là parce qu’elles n’ont pas la couleur qu’il faut et qu’on n’accepte mal les Noirs et les Arabes ailleurs. Il y a le rassemblement possible des classes exploitées, elles qui produisent toute la richesse du pays, rassemblement sans distinction d’origine ni de couleur, pour une transformation directement bénéfique à leur bien-être et à l’harmonie de la nation. Ça s’est déjà vu. Ça a déjà marché. Les communistes en étaient. On remet la machine en route ?
Source : L'Humanité - Article paru dans l'édition du 6 juin 2001.
|
|
Signaler un abus
|
|
ARdL
Pilier de forums
1967 réponses |
Posté - 21 mars 2007 : 15:42:52
|
Ca c'est une source
Bravo Mr Standon de ce recours à des sources fiables. Il reste Donald Rumsfled et Georges W pour d'autres bnonnes sources fiables.
Y a-t-il eu un article dans l'humanité sur le superbe documentaire sur Staline et ses 60 millions de morts !? |
Signaler un abus |
|
dusme
Contributeur vétéran
197 réponses |
Posté - 21 mars 2007 : 16:20:40
|
Une fois le logement gratos pour tous et géré par l'administration, comment on démenage ?
on va voir la douma local pour justifier son besoin d'une pièce en plus où d'une vie meilleure ailleur, sans oublier de lui apporter des chocolats ? |
Dusme |
Signaler un abus |
|
ARdL
Pilier de forums
1967 réponses |
Posté - 21 mars 2007 : 16:29:47
|
Il vous faut demenager ?
Fallait prevenir 3 ans a l'avance pour une nouvelle naissance madame.
N'oubliez pas les grandes avancées du systeme communiste: l'URSS a legalise l'avortement en premier
12 mois d'attente certes!! |
Signaler un abus |
|
dusme
Contributeur vétéran
197 réponses |
Posté - 21 mars 2007 : 16:40:17
|
et oui monsieur, et puis si votre garage est trop petit, fallait acheter une Logan !!
je disgresse, je n'ai pas lu l'article - trop long pour faire ça au travail !
un axe de reflexion cpdt : si les HLM sont gratos, ne faudrait-il pas revaloriser les aides aux logements des locataires du parc privé pour aténuer l'écart population assité Vs population active ?
Qui dit hausse des APL, ne dit-il pas hausse des loyers ? |
Dusme |
Signaler un abus |
|
seborga1
Pilier de forums
1961 réponses |
Posté - 22 mars 2007 : 08:12:25
|
Citation : si votre garage est trop petit, fallait acheter une Logan !!
Désolé, la logan, c'est la moins chère mais c'est pas la plus petite ! Elle rentre pas forcément dans le garage mais on peut y mettre la petite famille qui oeuvre dans le bon sens pour les retraites et la bonne solidarité nationale ==> papa + maman + 3 enfants !
Blague à part, je suis plutôt contre les "gratuités" mais le raisonnement se défend sachant que l'école, les soins, et plein d'autres choses sont proche gratuité pour certaines catégories ! et dans ces "certaines catégories" on y trouve des filous qui ne devraient pas y être et on n'y trouve pas des braves gens qui devraient y être !
A mon avis les franchement pauvres et franchement malades avec besoin de soins chers... on en trouve peu parce que les soins, ils sont pas si gratis que ça, et les franchement pauvres, ils ont le temps de passer l'arme à gauche avant qu'on les soigne gratis !
==> je ne vois rien d'autre qu'une forte inquisition pour apporter les aides de la collectivité à ceux qui en ont franchement besoin !
Mais l'idée de placer le logement au titre des droits fondamentaux me plait... |
seborga1 |
Signaler un abus |
|
thoveyrat
Pilier de forums
8410 réponses |
Posté - 22 mars 2007 : 10:49:16
|
Autant la canine gratuite, je suis pour (les élus actuels n'ont aucune idée de la somme qu'une famille modeste peut consacrer à un repas, quand ils demandent 3 à 4€ autant supprimer la cantine et revenir à la gamelle), autant pour le logement, dans le logement social, la plupart du temps on n'est pas du tout dans ce qu'une famille ne peut pas se permettre. Deux enfants à la cantine à 3€50 le repas ("prix moyen constaté") & 20 repas par mois (y-compris centre aéré si le ou les parent travaille) et par enfants, ça fait 140€ rien que pour le repas de midi, hors week-ends, mais d'où voulez-vous qu'ils les sortent? C'est sensiblement plus que les allocations familiales, qui sont déjà censées participer à d'autres frais! Juste pour info, cela représente la scolarité + la cantine pour un enfant dans une école catholique hors contrat, donc sans aucune participation de l'État, ni pour les salaires des enseignants, ni pour les locaux, ni pour la cantine... Alors que pour le logement, ce n'est que dans certains cas précis qu'on a besoin d'une aide. Voici juste deux corollaires à prévoir en cas de logements HLM gratuits : un accroissement des inégalités (entre ceux qui en ont un et ceux qui n'en ont pas) et paradoxalement, à moyen terme, une augmentation des prix de l'immobilier, grâce à l'épargne rendue facile pour les familles aisées disposant d'un logement social gratuit... |
Signaler un abus |
|
jojo
Contributeur senior
60 réponses |
Posté - 22 mars 2007 : 11:41:30
|
je me marre, je voit que le forum n'a pas changé des que l'on touche au portefeuille le social s'envole et l'esprit vole bas, mais la réalité reste. |
jojo |
Signaler un abus |
|
thoveyrat
Pilier de forums
8410 réponses |
Posté - 22 mars 2007 : 12:09:21
|
Jojo, où voyez-vous un portefeuille? Je suis certaine que tous nos élus et candidats seraient ravis de savoir qu'il y a un portefeuille quelque part, et s'empresseraient d'en faire la meilleure utilisation. |
Signaler un abus |
|
seborga1
Pilier de forums
1961 réponses |
Posté - 23 mars 2007 : 07:41:32
|
Citation : Autant la canine gratuite
Lapsus !!!!
Et oui, quand on touche à notre "porte monnaie" de contribuable, nous montrons les dents ! Quand nous nous marrons également
L'idée de la comparaison avec la cantine me plait. Justement, pour la cantine des écoles maternelles et primaires (celles qui sont financées par les communes), le tarif s'adapte aux revenus des parents ! Budget de commune, c'est peut-être pas vrai dans toutes les communse. Et vu les tarifs d'adaptation que j'ai connus... quand on est fauché, on aimerait parfois avoir cantine scolaire midi et soir pour la bonne santé de sa progéniture !
Mais pour les aides au logement des fauchés, je préfèrerais une disposition sur les finances nationales, pas locales. Marre de voir tout basculer au local ! et de ne pas voir baisser les impôts qui vont au national.
Citation : Voici juste deux corollaires à prévoir en cas de logements HLM gratuits : un accroissement des inégalités (entre ceux qui en ont un et ceux qui n'en ont pas) et paradoxalement, à moyen terme, une augmentation des prix de l'immobilier, grâce à l'épargne rendue facile pour les familles aisées disposant d'un logement social gratuit...
C'est vrai... On le constate déjà pour la CMU. Pour 10 € de trop en revenus annuels, il y a des papis et des mamies qui y échappent et qui ont besoins de beaucoup de soins et à la sortie, ils sont plus fauchés que s'ils avaient 10 € de moins de revenus annuels ! Elle est pas belle la vie !
C'est pareil pour le logement des fauchés... HLM gratis ou pas !
Au fait, le coup de la loi 1948, a-t-il fait du bien ou du mal.
On n'a pas fini de chercher les solutions pour faire un monde meilleur ! |
seborga1 |
Signaler un abus |
|
Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 30 mars 2007 : 22:38:50
|
Aller pour me détendre....
Citation : Initialement entré par ARdL
Ca c'est une source
Bravo Mr Standon de ce recours à des sources fiables. Il reste Donald Rumsfled et Georges W pour d'autres bnonnes sources fiables.
Toujours sur les dents avec de l'anti-coco primaire . N'oublie pas ARDL qu'une des mesures du Front (pour les compatriotes les plus démunis), qui était dernièrement en pour-parlé, est justement la gratuité de certaine catégories de logements sociaux de la part de certains bailleurs sociaux pour une catégorie sociale de la population, selon la préférence nationale. Il y a certes des contre-parties en suspends, du moins c'est ce que j'ai cru comprendre, mais cela reste à vérifier/débattre.
Citation : Initialement entré par ARdL
Y a-t-il eu un article dans l'humanité sur le superbe documentaire sur Staline et ses 60 millions de morts !?
En tout cas pas dans les archives publiques en ligne D'ailleurs, il y a une souscription en ligne pour sauver l'Humanité. Je me demande si cette souscription sert à sauver le journal ou la fête... Et tout ça, bien sûr pour 15€... - http://www.ah-ils-sont-forts.org/
Citation : Initialement entré par dusme
Une fois le logement gratos pour tous et géré par l'administration, comment on démenage ?
Tu paies tes cotisation au parti, camarade ? A peine installé gratuitement et ça pense déjà à se barrer ailleurs pour financer la croissance économique Vous savez, dusme, même en Suisse rien n'est gratuit Du moins, si vous n'êtes pas Monégasque. Oups...
Citation : Initialement entré par ARdL
Il vous faut demenager ? Fallait prevenir 3 ans a l'avance pour une nouvelle naissance madame.
N'oubliez pas les grandes avancées du systeme communiste: l'URSS a legalise l'avortement en premier
12 mois d'attente certes!!
C'est mesquin ça Puis de toute façon on ne peut effectivement pas augmenter la durée de gestation de 9 à 36 mois. Donc, contrôle des naissances obligatoire avec limite d'enfant par foyer fiscale (ça va en faire des grossesse nerveuses), comme le préconise les contribuables associés pour certaines catégories de la population qui n'a pas les moyens financier d'avoir un enfant à charge, sans le laisser à la charge de la société. Le hic au long terme, c'est la diminution des cotisation du parti. Cela risquerait de créer un segment de marché sous-populaire, mais qui sais une diminution possible du lumpenprolétariat aussi ? Va falloir adresser la question aux économistes marxistes.
Quant à la voiture, aucun de vous n'y est ! Une Logan, pfffff... Et pourquoi pas une Fuego, pendant que vous y êtes. Ce sera une Lada écolo pour tous. A la limite, si des accords sont possibles de l'autre côté des Alpes avec la ligue Lombarde, pardon la Ligue du Nord, on peut prévoir le retour des Simca 1000 pour les foyers du sous-prolétariat, mais pas plus.
Citation : Initialement entré par jojo
je me marre, je voit que le forum n'a pas changé des que l'on touche au portefeuille le social s'envole et l'esprit vole bas, mais la réalité reste.
T'inquiète jojo, on rigole, on rigole, mais on ne voit pas le danger, n'est-ce pas Libab ? - http://www.habituel.org/sons/changer_la_vie.mp3
Ah non, c'est vrai maintenant on chante le chant des partisans lors des meetings. Jaurès (avec mes respects tout de même) doit effectivement s'en retourner dans sa tombe...
Citation : Initialement entré par thoveyrat
Jojo, où voyez-vous un portefeuille? Je suis certaine que tous nos élus et candidats seraient ravis de savoir qu'il y a un portefeuille quelque part, et s'empresseraient d'en faire la meilleure utilisation.
Vous parler des candidats restants, entrants ou sortants ? Non parce que là aussi, il ne faut pas tout mélanger. En 2002 (non pas en Avril, mais pendant l'été 2002), les députés se sont augmenté de 70% pour aligner leurs salaires et faire sauter les fameuses caisse noires des partis. En 2003, pendant que les salariés et employés manifestaient sereinement et pacifiquement dans la rue pour leurs retraites... Grâce à la CGT ? - http://hns.samizdat.net/article.php3?id_article=3211
Les mêmes députés, pas si cons, se sont, eux, votés une loi à l'unanimité (longtemps passée sous silence ou inaperçue dans les médias), faisant passer leurs indemnités de fin de mandat de 6 mois à 5 ans ! 5 ans. La durée d'une législature. Bref, un traitement qui, même dégressif, permet d'attendre sereinement les prochaines élections... Auparavant, les députés se voyaient assurés de percevoir pendant 6 mois l’équivalent de leur indemnité de base, soit 5400,32 euros brut, s’ils ne retrouvaient pas tout de suite une activité. S’ils avaient d’autres mandats ou d’autres revenus, l’Assemblée ne versait que la différence entre ces sommes et l’indemnité. Les nouvelles règles sont :
Citation : Pour les députés sortants qui n’ont toujours pas retrouve d’emploi, une indemnité de base de 5400,32 euros bruts pendant les 6 premiers mois. Pour les députés sortants qui n’ont toujours pas retrouve d’emploi, 70 % de cette indemnité de base pendant le second semestre. Pour les députés sortants qui n’ont toujours pas retrouve d’emploi, 60 % de cette indemnité de base pendant le troisième semestre. Pour les députés sortants qui n’ont toujours pas retrouve d’emploi, 50 % de cette indemnité de base pendant le quatrième semestre (soit deux ans après). Ensuite pendant six semestres, les députés sortants qui n’ont toujours pas retrouvé d’emploi, le niveau baisse de 5% tous les semestres jusqu’à 20% de l’indemnité de base, soit 1080 euros brut.
Pour financer ce système, une cotisation des députés de 0,5% de leur indemnité de base à été créée au même moment pour financer ce nouveau système.
Nos chers et couteux élus se sont votés non pas une assurance chômage, mais une mutuelle parlementaire qui leur permet pratiquement de rester sans activité entre deux élections. C'est pas jolie ça ? Les députés qui ne seront pas réélus le 17 juin prochain seront désormais indemnisés pendant 5 ans. Ce système doit permettre aux députés qui n'appartiennent pas à la fonction publique de retrouver un emploi. Alors, qui préconisent un état modeste ? Ces mêmes députés qui estiment que l'AAH (610 €/mois) et le minimum vieillesse (365,97 €/mois) permettent de vivre correctement (avec ou sans dignité ?) prennent tout particulièrement soin d'une catégorie très particulière de chômeurs potentiels et de pauvres : eux-mêmes... Après les élections.
Le Canard enchaîné du 7 février 2007 nous apprend en effet que Jean-Louis Debré, le président de l'Assemblée nationale (probable prochain Président du Conseil Constitutionnel) "a décidé de soigner les députés battus devenus chômeurs en juin prochain. Ceux de 2002 - une trentaine - avaient continué de bénéficier durant un semestre de leur indemnité de député (5177 euros nets soit 6 952, 91 € brut). Juste le temps de retrouver du boulot. Grand seigneur avec l'argent de l'Assemblée, le député de l'Eure a décide de faire passer le nombre de semestres de un à dix ! Soit cinq ans."
Manquerait plus qu'en prime, ils/elles gardent leur logement de fonction respectif ? Voilà une facette de la différence entre un métier et une vocation au service du citoyen lambda.
Bon W-E A tous quand même
NB - Désolé j'ai dû rééditer le message, dû a des problèmes de balises. J'espère que maintenant c'est ok, car je ne rééditerais plus; sinon, le père Ali Gator va me tomber dessus avec ses petites quenottes |
|
Edité par - Luc Standon le 30 mars 2007 22:50:02 |
Signaler un abus |
|
ali gator
Pilier de forums
9527 réponses |
Posté - 30 mars 2007 : 23:10:33
|
Citation : Initialement entré par Luc Standon
sinon le père Ali Gator va me tomber dessus avec ses petites quenottes
|
Signaler un abus |
|
thoveyrat
Pilier de forums
8410 réponses |
Posté - 30 mars 2007 : 23:29:16
|
Citation : C'est mesquin ça Puis de toute façon on ne peut effectivement pas augmenter la durée de gestation de 9 à 36 mois.
Vous Luc, on peut dire que vous n'êtes pas un bon musulman. Et l'enfant caché, alors, hein? (bon, j'espère qu'il ne sera pas considéré que je franchis la "ligne rouge")
Citation : Citation :Initialement entré par thoveyrat
Jojo, où voyez-vous un portefeuille? Je suis certaine que tous nos élus et candidats seraient ravis de savoir qu'il y a un portefeuille quelque part, et s'empresseraient d'en faire la meilleure utilisation.
Vous parler des candidats restants, entrants ou sortants ? Non parce que là aussi, il ne faut pas tout mélanger. En 2002 (non pas en Avril, mais pendant l'été 2002), les députés se sont augmenté de 70% pour aligner leurs salaires et faire sauter les fameuses caisse noires des partis.
Luc, c'édait une subdileuh blaisanderieuh! Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas de fonds disponibles pour une telle mesure (ce que Jojo appelle "toucher au portefeuille signifierait avant tout qu'il y en ait un, or les caisses sont plus que vides, vous le savez; enfin celles de l'État), et que s'il y avait des fonds, nos chers députés (entrants, sortants ou restant sur le pas de la porte, comme vous voudrez, je parle de l'éternel député comme il y a un éternel mari) se seraient empressé depuis bien longtemps d'en faire "le meilleur usage", cette expression étant ironique. |
Signaler un abus |
|
martin gal
Pilier de forums
1379 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 00:48:00
|
J'ai lu l'article.
Y'a-t-il encore une personne pour croire à ce genre de sornettes? Affligeant!!
Soyez sûrs que les signataires (une poignée de permanents du PC) n'en croient pas un mot. C'est de la stratégie politique à l'état pur = tenter de retenir un électorat en débandade en prenant le PS sur sa gauche.
La gratuité du logement, on connaît. C'est l'APL quand il y a un "reste à charges" d'une trentaine d'euros pour un loyer de 500. C'est la loi de 48 qui a plombé l'entretien du parc immobilier français pendant 40 ans. C'est l'URSS et son merveilleux système de logement social universel où rien ne fonctionne.
La gratuité, c'est le mauvais principe par exellence. C'est nier la réalité (un logement, ça coûte), c'est déresponsabiliser, infantiliser, sur-assister...
Je doute qu'il y ait un autre pays au monde en dehors de la France où ce genre de sornettes trouve encore des lecteurs. |
Signaler un abus |
|
Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 16:17:07
|
Salut Martin Gal, Il faut savoir garder un esprit ouvert autant que critique. Je vais appuyer sur certains paradoxes contradictoires.
Citation : Initialement entré par martin gal
J'ai lu l'article. Y'a-t-il encore une personne pour croire à ce genre de sornettes? Affligeant!!
Lire l’article c’est déjà une bonne chose, y réfléchir sur le fond plutôt que la forme c’est encore mieux. Sans aucune prétention de ma part.
Concernant le logement, et mise à part les distributeurs de tentes gratuites pour les SDF (associations d'ordre politique et mouvements contestataires sponsorisés gratuitement ( ?) par Décathlon), tels que Médecin du Monde (il y a 2 ans) ou les Enfants de Don Quichotte, Le faux-Ministère de la crise du logement, il me semble que les collectifs tels Jeudi Noir ou Macaq se sont effectivement habilement éloignés de cette revendication de gratuité. http://www.lefigaro.fr/france/20070113.FIG000000670_les_enfants_de_don_quichotte_une_operation_a_euros.html
Décathlon a toutefois bénéficié d’un coup de pub "gratuit" à double tranchant pour ses tentes Quechua fournies gracieusement (?) à 29€ TTC L'unité, mais quand on achète en gros 100 d'un coup, n'y a t'il pas une remise (une ristourne gratuite : même une gratuite pour 100 acheté ? )
Bien que la marque affirme qu'elle n'ait pas conclu d'accord avec l'association, les tentes Quechua n'ont jamais été aussi visibles que durant la période hivernale 2006/2007. Au point, que certains voulaient mêmes les repeindre et/ou caché la marque afin d'éviter la publicité. Certains s’inquiétant qu’avec cette publicité injustement offerte (affichée), les gens allaient penser que les magasins Décathlon était subitement la marque éthiquement sociale par référence. Le nouveau Ikéa made in France.
A moins que possiblement la fameuse tente tortue du campeur du dimanche à 29€ TTC qui s’ouvre en moins de 3 secondes va devenir la tente du SDF et de l’hébergement d’urgence pérennisé ? http://www.decathlon.fr/FR/Product_arborescence/mountain/hiking/hiking-tents/touring-tents/product_8028562/index.html
Ah les joies et les souffrances du trekking vagabond, du camping sauvage, du caravaning, des bungalows du Village de l'Espoir, bientôt la taxe des mobile-homes ?
Reste, effectivement que la gratuité n'est pas la revendication la plus abouti du PCF, et pourquoi pas le travail gratuit tant qu'ils y sont, sait-on jamais ça pourrait même être la mise en place de coopératives ?
Concernant la gratuité en elle même, taper le mot [gratuit] sur votre moteur de recherche, il y a des résultats classiques, mais en cherchant bien, on tombe aussi sur des perles.
D'autre part, au niveau de la grande distribution, c'est effectivement un faux argument de "marketing stratégy" : "2 produits achetés, le troisième est gratuit/offert". Une synergie entre le marketing et l'économie d’échelle à l'état brut. Et je ne parle pas non plus des cartes fidélité, des bonus d'achats, des coupons gratuits, etc... Ou bien même des inscriptions à des services payants qui plébiscitent le consommateur de s'abonner pour une année en contre partie des 3 premiers mois offerts (gratuitement). On est bien dans ce sens, très éloigné de l'idéologie du PCF sur la gratuité, il me semble, mais cela existe bien.
Citation : Initialement entré par martin gal
Soyez sûrs que les signataires (une poignée de permanents du PC) n'en croient pas un mot. C'est de la stratégie politique à l'état pur = tenter de retenir un électorat en débandade en prenant le PS sur sa gauche.
Ne vous inquiétez pas, je pense que les habitants des communes rouges en savent quelque chose : A moins que le PCF puisse publiquement déclarer qu’il n’a jamais, Ô grand jamais, pratiqué d’expulsions locatives de HLM géré en partenariat entre le bailleur social et la commune ? Perplexe.
D’autre part, petit rappel historique entre la SFIO et la création du PS : - SFIO – Section Française de l’Internationale Ouvrière - Le Parti Socialiste
C’est tout de même assez risible de parler de débordement du PS par la gauche, alors qu’actuellement le PS à plutôt tendance à tirer vers la droite. Mais bon, à mon avis, le temps des débordements négociés est fini depuis le dernier congrès du Mans (avec la votation de la synthèse du PS), reste maintenant à faire le grand écart politique électoral habituel. A moins, effectivement, que vous faites références aux négociations pour les prochaines législatives.
Pouvez-vous affirmer dès lors, que la mise en œuvre, aujourd’hui 01/04/2007, de la gratuité catégorielle des transports en IdF par le STIF pour certains chômeurs est un débordement du PS par le PC ? Et si débordement il y a eut, s'est il passé au conseil d’administration du STIF ou de la région ? N’oubliant pas que la droite a tout de même gardé la main sur les conseils d’admin de la RATP et la SNCF sur la région IdF, afin de négocier les conventions multi-partenariats (convention tri-parti) équilibrées au détriment du PCF, selon leur propos.
N’oubliant pas, non plus, que cette gratuité avait été promise lors des dernière régionale 2004 par le PS (selon les accords habituels de la pluralité de gauche), mais qu’il y a toujours eut blocage pour un moratoire comme demandé par le PCF. Imaginez donc la tronche d’un RMIste, condamné au délit de fraude d’habitude (lois LSQ 2001 voté sous le gouvernement Jospin), de ne plus pouvoir désormais bénéficier de cette gratuité car il a désormais un emploi. Autre cas de figure, celui d’un RMIste condamné par un TGI en 2007, pour délit de fraude d’habitude pour des délits de fraude en 2006, alors que désormais il aura le droit en 2007 à cette gratuité. Ah la la… le problème juridique des paradoxes entre deux lois lorsqu’il n’y a pas de moratoire. Heureusement, certains vont pouvoir compter sur le bon sens des magistrats afin de régler ce léger détail de moratoire (sans aucun cas de jurisprudence, qui plus est).
D’une part, le délit de fraude d’habitude a été appliqué par les transporteurs de plein droit en application avec la loi LSQ 2001 des bons samaritains socialistes (ou voulant maintenant se faire passer comme tel). D’autre part, il serait intéressant que vous regardiez de plus près, dans quel communes (politiquement parlant), la gratuité des transports tant prôné et publicité par la gauche en IdF (Mr Huchon pdt de région IdF et pdt du STIF offrant avec le sourire ce matin, des coupons de gratuité pour se donner bonne conscience) à été mise en application sur la totalité d’un réseau communal bien avant que cela ne soit clamer par les socialistes.
Citation : Initialement entré par martin gal
La gratuité du logement, on connaît. C'est l'APL quand il y a un "reste à charges" d'une trentaine d'euros pour un loyer de 500. C'est la loi de 48 qui a plombé l'entretien du parc immobilier français pendant 40 ans. C'est l'URSS et son merveilleux système de logement social universel où rien ne fonctionne.
La gratuité, c'est le mauvais principe par exellence. C'est nier la réalité (un logement, ça coûte), c'est déresponsabiliser, infantiliser, sur-assister...
Je pense que vous confondez le prix de la gratuité avec son coût économique, et la manière de financer et de répartir ce coût.
Un paradoxe qui a été partiellement résolu en économie commerciale (dans une certaine mesure, l’économie numérique en est un exemple : logiciels gratuits, l’Etat passe bien progressivement aux logiciels libres, UBUNTU, Open Office, FireFox, Thunderbird, etc…). Faut dire que c'est normale au regard des augmentations que se sont votés les députés, il faut bien faire des économies quelque part.
La gratuité n’enlève effectivement pas le coût de construction et/ou de production (ni celui du développement ou de la recherche). Un autre exemple grossier soit, est la répercussion de la TVA sur le consommateur. Si vous avez une entreprise, vous payez bien la TVA que vous reportez ensuite aux clients (le dernier maillon de la chaîne) ?
Nous sommes bien dans le marché de l’immobilier ? Bon, alors, concernant les HLM, comment expliquer sur un parc locatif publique à même coût de construction, qu'il y a des baux selon certaines catégories et selon certains barèmes de seuils et de plafonds : PLA, PLALM, PLAI, PLUS, PLS, PLI, etc... (certaines de ces catégories n’existant plus ou ayant été remplacées). Ansi, dans un même immeuble HLM, on peut trouver 2 logements identiques avec une superficie égale, mais l’un en PLAI et l’autre en PLS. Pourtant le coût de construction à superficie égale à été le même : On est bien dans une problématique de répartition et de répercussion du financement, alors ?
Citation : Initialement entré par martin gal
Je doute qu'il y ait un autre pays au monde en dehors de la France où ce genre de sornettes trouve encore des lecteurs.
Là n’est pas la question, je pense. Prenons par exemple un bailleur privé, avec un parc locatif de plusieurs logements, si ce bailleur privé décide de louer à quelqu’un un de ses logements à titre gratuit, il en répercutera d’une manière ou d’une autre les frais sur les autres logements loués à titre payant, histoire de compenser les pertes et de garder sa marge. Bien qu’il y a évidement d’autres paramètres fiscaux (seuils et plafonds) à prendre en compte, entre autre. Idem pour les logements du 1%, c’est pratiquement la même logique, mais avec une autre méthode de calcul plus complexe.
Alors utopie ou hérésie ? Une réflexion peut se former sans forcément déboucher sur une impasse idéologique.
En aparté, dites moi, martin gal, au regard du communiqué de presse de l’actualité de ce matin au sujet du port de Marseille,
Citation : Port de Marseille: la fin d'une grève de 18 jours
Fin de grève, ce matin samedi au PAM (Port autonome de Marseille). Les agents CGT du port ont voté à Martigues la fin d'un mouvement qui paralysait les terminaux pétroliers depuis le 14 mars dernier (soit pendant 18 jours) et immobilisait encore hier une soixantaine de bateaux en rade de Fos-sur-mer. Le protocle d'accord qui avait été conclu vendredi, soit la veille au soir, entre CGT, direction du Port et Gaz de France a été approuvé par les agents. Le conflit porte sur le personnel du futur terminal gazier que GDF doit mettre en service au printemps 2008. La CGT réclame l'embauche de personnel portuaire sur le nouveau terminal. GDF, qui avance des raisons de sécurité, tient à employer son propre personnel. Selon la CGT de GDF, l'accord concerne l'acceptation de créer cinq postes à temps plein pour les agents du PAM, emplois qui seront placés cependant sous la direction hiérarchique de GDF. Le texte de cet accord devait encore être soumis dans la journée à une assemblée générale des grévistes.
Croyez-vous vraiment que la reprise a été accepté par la CGT à l’unanimité pour seulement 5 emplois créés à GDF sous la tutelle du PAM, alors que les pertes de cette grève de 18 jours s’estiment en millions d’€uros ? Je veux bien admettre un côté de naïveté, mais à ce point, si les gens avalent la couleuvre, vous pourrez effectivement faire passer tout et n’importe quoi.
Citation : Selon la direction du port, 64 navires étaient en attente dans la rade, dont 39 pétroliers. Les professionnels du secteur estiment qu'une quinzaine de jours seront nécessaire pour résorber l'embouteillage avant un retour à la normale aux terminaux pétroliers de Fos-Lavéra. L'Union française des industries pétrolières (Ufip) a chiffré le coût de la grève à environ un million d'euros par jour, une facture pour les compagnies pétrolières qui pourrait monter à deux millions si les raffineries s'arrêtaient.
J’espère au moins que les 5 emplois créés sont donc des CDI et non des CNE, le spectre de la pénurie d'essence s'évaporant... Vivement Lundi, donc
|
|
Edité par - Luc Standon le 31 mars 2007 16:20:21 |
Signaler un abus |
|
martin gal
Pilier de forums
1379 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 19:06:44
|
Ouh la.. je ne peux pas répondre à tout, je reviens juste sur la question de la gratuité.
Parce que là c'est terrible, j'ai l'impression qu'on ne progresse pas sur ce genre de sujets. Pourquoi n'arrive-t-on pas à tirer la leçon des échecs et à profiter des fruits de l'expérience?
Sur la gratuité de la santé, il a été démontré que le remboursement intégral du ticket modérateur pour des actes ou médicaments de confort était un facteur de déresponsabilisation qui entrainait de la sur-prescription et de la sur-consommation médicale
Sur la gratuité dans les transports, c'est le délégué d'emmaus qui le dit: "Cette initiative part sûrement d'un bon sentiment. Les transports peuvent représenter un obstacle financier et les salariés bénéficient eux de la prise en charge de la moitié de leur carte orange par leur employeur", a expliqué M. Hirsch, interrogé par le quotidien. "Mais lier une prestation sociale à un statut d'inactivité peut être dangereux et contre-productif. En particulier vis-à-vis des travailleurs pauvres qui vont continuer à payer leur billet", a-t-il affirmé. (Actualités Orange)
Sur la gratuité du logement, Luc Standon explique que cela relève simplement d'une problématique de répartition et de répercussion du financement. Autrement dit, ce n'est une aide sociale un peu plus forte que les autres. Je veux bien. Le point important est qu'il y a absence de contrapartie en échange du service rendu. Je ne confonds pas la gratuité avec son coût économique mais je rappelle (je croyais que c'était connu) qu'en faisant croire qu'un logement est gratuit, on obscurcit la notion de contrat, on empêche l'appropriation et finalement on déresponsabilise. On voit l'aboutissement dans quelques cités où certains bouzillent eux mêmes leurs boites aux lettres et leurs ascenseurs.
Tout cela, on le sait. Cela a été dit et écrit partout. Alors pourquoi continuer de faire comme si on ne savait pas.
Pour finir je regrette dans mon post précédent d'avoir parlé de "sornettes" à propos des idées de gratuité. Le mot est inutilement polémique. Le mot juste est celui du président d'emmaus: un bon sentiment contre productif. |
Signaler un abus |
|
Mout
Pilier de forums
2545 réponses |
Posté - 01 avr. 2007 : 07:52:18
|
je dirais même mieux : la gratuité est un bon sentiment contre-productif!
"l'enfer est pavé de bonnes intentions" comme disait ma grand-mère |
Signaler un abus |
|
Roland MAILLET
Pilier de forums
1096 réponses |
Posté - 01 avr. 2007 : 10:36:40
|
Pour Luc Standon, Je serai curieux Luc de savoir comment dans un même immeuble HLM l'on puisse trouver 2 logements identique avec une superficie égale mais l'un dans la catégorie PLAI et l'autre dans le PLS.
Si vous pouvez me citer un exemple je vous remercie d'avance.
PLAI: Prêt locatif aidé d'intégration. PLS: Prêt locatif social
Cordialement. |
Roland MAILLET |
Signaler un abus |
|
thoveyrat
Pilier de forums
8410 réponses |
Posté - 01 avr. 2007 : 14:28:18
|
C'était impossible il y a quelques années encore, mais l'idée de mixité sociale a fait son chemin, et désormais on peut construire des immeubles ou des résidences comprenant des logements en PLAI, des logements en PLUS (qui eux-mêmes sont ouverts à une certaine mixité : minimum 30% de locataires avec revenus inférieurs à 60% du plafond PLUS, maximum 10% de locataires avec revenus supérieurs au plafond PLUS), des logements en PLS, voire des logements en PLI (je ne sais pas s'il y en a, parce que le PLI n'est pas très intéressant), et des logements en accession (de préférence sociale). Voici un lien vers un site qui donne quelques exemples : http://www.aorif.org/structu%5CAorif3.nsf/WORG/000837212CA17D6DC12570E000367E7C?opendocument |
Signaler un abus |
|
Roland MAILLET
Pilier de forums
1096 réponses |
Posté - 01 avr. 2007 : 18:40:08
|
thoveyrat merci très instructif. |
Roland MAILLET |
Signaler un abus |
|
chardon2bs
Contributeur vétéran
155 réponses |
Posté - 03 avr. 2007 : 10:05:49
|
Toutes ces histoires de gratuité, je trouve ça un peu énervant. Depuis quand les immeubles se construisent-ils gratuitement, les bus ou les trains roulent-ils gratuitement ou les instits travaillent-ils gratos ? Nous savons tous que les impôts de certains financent les équipements, les infrastructures, etc. Et j'irais plus loin : la gratuité est contre-productive parce que déresponsabilisante (quelque chose qu'on ne paie pas, c'est que cela ne vaut rien ou presque), mais en plus il est malsain sur le plan éducatif de laisser croire à des enfants qu'on peut vivre gratuitement. Pourquoi travailler si on peut être logé gratos, plus RMI ? A moins de penser que l'homme n'est pas fait pour travailler, c'est tout de même ce à quoi nous consacrons une partie de notre vie ! Et tout est lié, non ? Vous travaillez, ce qui vous permet de vous loger, de vous nourrir, vous chauffer, vous habiller, envoyer vos enfants à l'école, et ... de payer des impôts. Personnellement, je pense que chaque contribuable devrait payer un minimum d'impôt afin de se sentir partie prenante de la vie dupays. Principe qui bûte sur les bons sentiments (comment prendre de l'argent à quelqu'un qui n'en a pas ou peu) et sur le côut pratique de la mesure. Je ne crois pas du tout qu'il soit satisfaisant pour la majorité des aidés de se sentir dépendants. Tout comme un enfant veut progresser et devenir autonome, chacun aime dépenser son propre argent. Et vivre avec un RMI ou une allocation vieillesse, si on n'a que ça, c'est impossible. L'Etat fait du saupoudrage, et se donne bonne conscience à peu de frais (pour celui qui reçoit, pas pour la note finale pourle contribuable, hélas). Et pour revenir sur la loi 48, elle a fait des ravages, et en fait toujours, nombre de propriétaires attendant toujours la mort de leurs locataires à vie. J'en sais quelque chose, mes beau-parents, qui avaient les moyens de se loger à un prix normal, ont passé 50 ans dans un appart loi 48, pour un loyer dérisoire. Bon, en échange, ils ont fait tous les travaux de rénovation. Mais le proprio a eu un loyer pire qu'un HLM pendant tout ce temps... Lui aussi avait droit à une vie décente, non ? |
Signaler un abus |
|
Sujet |
|
|
|
|
Universimmo.com |
© 2000-2006 AEDev |
|
|
|
|