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Ceux qui espèrent que l'immobilier va encore monter vont être bien déçus.
Deux choses a retenir. Hausse des taux, et donc ralentissement des emprunts immobilier, et l'effet "pétard mouillé" de la sarkozette. Une odeur de sapin commence à flotter pour les agents immobiliers.
PARIS (AFP) - Entamée depuis fin 2005, la hausse des taux d'intérêt des prêts immobiliers s'est fortement accélérée en France ces dernières semaines et pourrait se prolonger, contribuant ainsi au ralentissement du marché de l'immobilier résidentiel.
"On ne peut plus trouver un prêt à moins de 4%", résume Geoffroy Bragadir, président du directoire du courtier de crédit immobilier en ligne Empruntis.
Au terme d'une incursion historique de plus de deux ans sous ce niveau, le taux d'intérêt moyen s'affiche désormais à 4,13%, selon l'Observatoire du financement des marchés résidentiels.
Après une lente remontée, entamée au quatrième trimestre 2005, les taux ont soudain bondi en juin. Sur vingt ans, le taux d'intérêt a ainsi pris 0,20% en un mois, selon Empruntis, qui précise que, pour un emprunt de 200.000 euros, le crédit coûtera, de ce fait, 5.000 euros de plus.
Une inflexion liée aux tensions observées sur le marché des obligations d'Etat, référent du loyer de l'argent à long terme, qui ont pris plus de 0,75% en trois mois, retrouvant des niveaux qu'elles n'avaient plus connu depuis cinq ans.
Cette bruque hausse s'explique notamment par la conjonction du redémarrage des marchés d'actions, de la résistance inattendue de l'économie américaine et des perspectives de nouvelles hausses des taux de la Banque centrale européenne (BCE).
"Je pense que ces taux ne vont plus tellement bouger sur l'été", anticipe M. Bragadir. "Ensuite, en fonction de ce qui va se passer à la rentrée, on a peut-être une possibilité de monter au-delà", ajoute-t-il.
La forte augmentation des taux obligataires a surtout eu un impact sur les prêts immobiliers à taux fixe et redonné de l'attractivité aux prêts à taux révisables, selon Philippe Dumel, responsable des activités France d'UCB, filiale de crédit immobilier du groupe bancaire BNP Paribas.
Un choix guidé par la perspective de la fin prochaine du cycle de hausse des taux de la BCE, qui influence directement les taux révisables. "C'est quand on arrive plutôt vers le point haut du cycle qu'il faut justement opter pour le taux variable", estime M. Dumel.
La remontée des taux va accentuer le ralentissement du crédit immobilier en France, annoncé depuis plusieurs mois. M. Dumel prévoit une stabilisation du nombre de transactions sur 2007, le volume de crédits se maintenant lui aussi, à 150 milliards d'euros environ.
Pour les analystes, l'impact de la déductibilité des intérêts d'emprunt décidée par le gouvernement n'aura qu'un effet marginal sur le volume de crédit, ne remettant pas en cause le scénario du ralentissement.
Si la remontée des taux pourrait connaître un point haut fin 2007 ou début 2008, la possibilité de retrouver des conditions de crédit aussi favorables que celles constatées ces trois dernières années paraît improbable à moyen terme.
"C'était presque une anomalie", considère M. Bragadir. "Pour qu'on retrouve ce niveau-là, il faudrait quasiment qu'on soit dans un mécanisme de déflation. Or, aujourd'hui, les politiques qui sont menées sont favorables à la croissance, donc plutôt inflationnistes".
Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain).
Les banques ont prèté sans benef a n'importe qui solvable ou pas. Vu le bordel sur le secteur subpime au U.S en ce moment, elle vont peut etre faire plus gaffe. De plus maintenant que l'on parle de plus en plus de la titrisation des créances immo a risque, tout le monde va se méfier de plus en plus que ce genre d'obligations ne se retrouvent pas dans ses investissements. En d'autres termes:les banques vont avoir + de mal a refourguer le risque.
Les professionnels de l'immo qui prétendaient qu'il n'y aurait pas de baisse nous ont menti.