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Crédits immobiliers : les taux vont encore augmenter Guirec Gombert 03/10/2008
Les taux des prêts devraient atteindre 5.5% durant l'automne, selon l'Observatoire crédit logement/CSA.
Les banques, qui ont déjà fermé le robinet du crédit, devraient être encore plus sélectives dans les dossiers des emprunteurs. Les taux de prêts immobiliers devraient en effet remonter à 5.5% durant l'automne, contre 5.1% au mois de septembre. Une progression qui s'explique par «les difficultés de financement et de refinancement des établissements de crédit, la hausse du coût des ressources et la contrainte de reconstitution des fonds propres», selon une étude de l'Observatoire crédit logement/CSA, publiée vendredi. Dans ce contexte, 70.6% des prêts sont déjà à un taux supérieur à 5% contre 7.4% au premier trimestre 2008 et seulement 0.1% un an auparavant.
Dégradation des conditions de crédit
Dans le même temps, la durée des emprunts recule lentement. Un mouvement qui s'explique par le «besoin de refinancement des banques sur du court terme», analyse Michel Mouillart, professeur d'économie et auteur de l'étude. Ainsi, au mois de septembre, la durée moyenne des emprunts s'établit à 219 mois, contre 221 mois en août.
«Il est clair que l'allongement des durées avait permis à tous les ménages de supporter les conséquences de la hausse des prix de l'immobilier et aux plus jeunes ménages faiblement dotés en apport personnel de réaliser leur projet d'accession à la propriété», constate l'Observatoire crédit logement/CSA. Le raccourcissement des durées des prêts devrait alors peser sur la «réalisation des projets d'accession». Autant de facteurs qui entraînent une dégradation des conditions de crédit : le niveau des mensualités, pour un même capital, a augmenté de 7% en un an, selon l'Observatoire. Le crédit d'impôt en faveur de l'accession à la propriété réduit cependant cette hausse à 2% sur un an.
Les taux de prêts sont essentiellement liés à l'inflation. Après le pic de juillet, l'inflation ralentit, on devrait donc voir les taux de prêts redescendre. La BCE a hésité à baisser son taux directeur la semaine dernière, ce qui signifie qu'elle pense que le niveau d'inflation est maintenant maîtrisé. Par contre, les "gamelles" de grosses banques européennes pourrait inciter la BCE à attendre un éclaircissement de la situation.
Que la durée moyenne de crédit diminue est normal car pour gommer en partie des taux de prêts élevés, il faut emprunter sur moins longtemps. Par voie de conséquence, les acheteurs du moment appartiennent à des catégories sociales plus aisées. Pour les petits revenus, qui ne peuvent s'engager sur des durées courtes, c'est un frein, même si le prix des biens baisse.
Je suis mitigé entre penser que les taux vont baisser à cause de la crise financière qui obligera probablement la BCE à baisser ces taux, et l'autre hypothèse qui est que les banques vont arréter de vendre leurs crédits à perte et plutôt essayer de reconstituer leurs marges comme c'est le cas ici.
Mais je me trompe surement...
Que chaque homme divise son argent en trois, qu'il investisse un tiers dans la terre, un autre dans les affaires et qu'il garde le dernier tiers en réserve.