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JEAN6
Pilier de forums
302 réponses |
Posté - 03 déc. 2008 : 21:17:38
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Dans un post de juin dernier, Mme Mout faisait état des débuts chaotiques de l'enquête publique visant un PPRIF prescrit dans sa commune.
Que s'est-il passé ensuite ? Quel fut l'avis du Commissaire enquêteur ? Le PPRIF a-t-il été publié ?
Merci d'avance pour sa réponse.
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Emmanuel WORMSER
Modérateur
20024 réponses |
Posté - 03 déc. 2008 : 22:16:04
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j'ai relu, par curiosité malsaine sans doute, vos interventions en février 2007 sur les PPRIF du Var.
à titre anecdotique, j'y retrouve sans surprise l'étonnante capacité que vous avez à détourner certains propos dans votre sens ou à indiquer qu'une simple opinion est en fait décisoire et définitive (relisez attentivement nos derniers échanges sur les lotissements).
plus sérieusement, je vous donne une référence biblio sur laquelle je suis tombé récemment, dans le cadre de mes études, qui pourrait vous intéresser, ainsi que Larocaille et Mout évidemment
Etude prospective sur la mise en œuvre des plans de prévention des risques d'incendie de forêt (PPRIF) : quel devenir pour les zones rouges des PPRIF ? : les documents proposés en pied de page sont tout à fait instructifs.
on complètera utilement cette étude par le mémoire de DEA rédigé par E.LeGoff et primé par le GRIDAUH : Risques naturels et dépossession, lui aussi disponible en téléchargement. |
cordialement Emmanuel Wormser
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Mout
Pilier de forums
2545 réponses |
Posté - 04 déc. 2008 : 06:40:20
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extrait du premier lien cité par Emmanuel La théorie des options réelles est une théorie dynamique de l’évaluation de l’investissement. Elle est fondée sur la théorie des processus stochastiques aléatoires. Appliquée à la théorie de la finance en 1973 par Black et Scholes (Prix Nobel 1997), elle sert à évaluer les choix en matière d’investissement réels depuis les années1990 par Pyndick et Dixit (1994), (Trigeogis (1997). Cette méthode renouvelle les méthodes traditionnelles statiques des investissements et trouve de nombreux domaines d’application. En effet, les méthodes dites de Valeur Nettes Actualisée (VAN) ne prennent en considération qu’un temps statique matérialisé par des séquences de revenus actualisés à un taux proche du taux d’intérêt du marché. La théorie des options réelles permet de prendre en compte le temps de façon effective et intègre les aléas selon un processus stochastique."
C'est un peu dur, de si bon matin
Mais ce charabia pseudo scientifique secondaire à une modélisation non moins prétendue scientifique conduit naturellement à craindre les mêmes effets sur les "nombreux domaines d'application" Après la crise financière mondiale, on nous prépare la crise foncière
Tout bêtementparce que les BET éblouissent (et engraissent?) les décideurs
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Mout
Pilier de forums
2545 réponses |
Posté - 04 déc. 2008 : 07:12:46
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et ça aussi... "3. EVALUATION DE L’ACTIF NATUREL: EXPOSE DE LA METHODOLOGIE Evaluer l’impact de la mise en place d’un PPR nécessite l’évaluation préalable du patrimoine susceptible d’être protégé. En effet, l’une des principales caractéristiques de ce type de plan est de geler définitivement les constructions à vocation économique ou résidentielle par la délimitation de zones dites ”rouges”. Suivant l’étendue de la zone à protéger, les conséquences économiques pour la commune qui installe de tels plans peuvent correspondre à de véritables pertes en terme d’emploi, de ressources financières liées à la fiscalité locale, etc. A ces pertes publiques s’ajoute une évolution de la valeur du patrimoine des particuliers qui peut subir des pertes importantes (déclassification du patrimoine immobilier de zone constructible à zone inconstructible). Le point de départ de l’analyse est de se référer à la théorie des processus stochastiques aléatoires. Pour ce faire, on considère l’évolution temporelle d’une variable stratégique correspondant par exemple à un prix ou des revenus (revenus économiques, fiscaux, etc.). Par hypothèses l’univers est supposé incertain de telle sorte que cette variable se trouve soumise à un certain nombre d’aléas dont il s’agit de spécifier la nature. On considère généralement que l’évolution temporelle de la variable peut-être scindée en deux parties.
etc...
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Emmanuel WORMSER
Modérateur
20024 réponses |
Posté - 04 déc. 2008 : 07:32:58
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Mout,
ces termes sont ceux employés normalement dans des études que vous n'avez peut-être pas l'habitude de lire... mais qui sont d'usage courant dans la recherche économétrique.
ce qui me semble intéressant, c'est que l'approche économique du zonage pointe enfin son nez, même si ça n'est encore que dans les laboratoires de recherche et qu'il faudra attendre une dizaine d'années pour que les administrations prescriptrices des PPRIf les saisissent. |
cordialement Emmanuel Wormser
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Mout
Pilier de forums
2545 réponses |
Posté - 04 déc. 2008 : 09:16:43
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Emmanuel : on se comprend mal
Non seulement j'ai dû, depuis plus de 30 ans, intégrer ce jargon dans ma culture professionnelle, mais j'ai poussé l'abnégation jusqu'à "travailler" avec ces "experts".........
Je dénonce ici la mise en graphiques de la réalité, sa modélisation, sa mise en équation, puis l'élaboration de thèses échaffaudant des hypothèses suivies d'évaluations à l'aide de schémas mathématiques....par des gens de bonne foi, totalement déconnectés du réel, par voie de conséquence:I R R E S P O N S A B L E S
Conclusion scientifique imparable, sur les PPRIFF: "La dépossession de fait organisée par la privation des droits du propriétaire instituée par les servitudes et justifiée par l’intérêt général de sécurité n’entraîne pas d’indemnisation car le titulaire du droit de propriété ne change pas. Les servitudes d’utilité publique instituant les zones rouges et frappant la propriété d’inconstructibilité sont donc considérées, contrairement à l’expropriation qui entraîne un transfert de propriétaire, comme de simples limitations aux droit de propriété. |
Edité par - Mout le 04 déc. 2008 09:24:55 |
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JEAN6
Pilier de forums
302 réponses |
Posté - 04 déc. 2008 : 14:00:29
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M. Worsmer
Vous êtes dur avec moi... Je n'ai pas relu mes interventions de 2007, lorsque j'ai commencé à m'interesser aux PPRIF,et j'étais et je suis très remonté (encore plus) - mais si vous le dîtes...tout en sachant que vous n'émettez là qu'une opinion...ouf
Je mets de coté le mémoire DEA du Gridauh.
Mme Mout
Là, je vous suis à 100 pour 100, à 10 000 %
Eh oui, eh oui (on ne parle plus de "dogme" lotissement).
Mais pourriez-vous nous en dire plus sur ce qui s'est passé dans votre commune, quant à l'enquête publique et ses suites ; où en êtes -vous ?
Avez-vous eu l'impression que chez vous,les services confondaient le risque incendie de forêt avec le risque inondation
Je m'explique ( à mes yeux et ce n'est que mon opinion pour éviter les foudres ) : le risque inondation par nature concerne la ville, le risque incendie de forêt par nature concerne la forêt et de manière fort limitée, la lisière, l'interface de la ville avec la zone naturelle
Je m'explique : à mon sens le propre du risque incendie de forêt, contrairement aux autres RN est d'être défendable par retrait du combustible, autrement dit par débroussaillement ,; c'est ce qu'énonce le code forestier et c'est ce qui est repris dans les arrêtés de débroussaillement
Par ailleurs, est ce le cas chez vous, en zones à risques à partir de B0, les réglements PPRIF exigent des habitats densifiés, qualifiés d'habitats non isolés ; autrement dit et contrairement aux autres risques la construction est ici comprise à raison comme un obstacle au risque, et ce qu'il y a d"amusant on exige la multiplication des habitants dans la zone à risque
Aussi, je reconnais que je ne comprends pas comment des zones urbaines et je n"évoque pas le cabanon mitant la forêt peuvent être classées en rouge soit à haut risque et non défendables
et je reconnais que je ne comprends pas comment certains PPRIF- dans le Var- peuvent énoncer en zone rouge la reconstructibilité après sinistre de ce qui est déjà construit? Comment un PC pourrait-il être accordé dans une zone que l'on affirme à haut risque et non défendable ?
Par ailleurs, ai-je tort de penser qu'en réalité les PPRif loi de 1995 ont perdu de leur intérêt après les réformes du droit de l'urbanisme depuis 2000 SRU et autres qui ont introduit ou amplifié le risque dans les PLU, interdit le NB, etc
Que pensez-vous des zones B0 qui soumettent la constructiblité du secteur à la conditionnalité de la réalisation d'ouvrages collectifs
Quelles sont vos opinions ?
Pour Mout quant au ridicule des méthodologies, idée que je partage au combien, avec vous, précision étant donnée qu'en plus et là contrairement à votre propre idée, les BET n'ont pas reçu de ponts d'or, et que les cartes d'aléss ont pu ête établies, mais selon les départements, à l'économie absolue,
il existe une circulaire du MEDD du 3 juillet 2007, qui rappelle que les méthodologies PPRIF sont imprécises et contraires qu'il convient de les améliorer et qu'il convient de former les acteurs qui, donc ne le sont pas
Je pense que vous trouverez cette circulaire dans l'excellent site OFME. org Organisation de la forêt méditerranéenne
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