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zjuto
Pilier de forums
301 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 13:11:27
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Les associations de copropriétaires ont demandé aux professionnels de respecter toute une série de règles de transparence, de délais de réponse et de paiement.
Et, surprise des surprises, des grands réseaux et quelques petits syndics ont accepté car ils en avaient assez de se faire traîner dans la boue à cause des syndics verreux.
C'est ainsi qu'est né en 1996 le Label Qualité Syndic, contrôlé par un organisme certificateur (Qualité France).
Le label était d'autant plus prometteur que même les organisations professionnelles du type FNAIM ont participé aux travaux de rédaction !
Et, nouvelle surprise, au bout de quelques années de développement fructueux et intelligent, le principal partenaire associatif non seulement claque la porte mais se met à publier des critiques acerbes ( "pète les plombs" d'après Universimmo) sur ses anciens partenaires.
L'outil pour améliorer les relations syndics/copropriétaires est jetté à la poubelle...Quel gaspillage !...
Que s'est-il passé ? Mystère ?
Cordialement.
Z.Juto
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 22 déc. 2003 : 23:33:11
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Sauf erreur, il me semble que l'ARC a fait valoir que les contrôles effectués par les responsables du label n'étaient suivis d'aucune sanction.
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universimmo
Administrateur
3522 réponses |
Posté - 23 déc. 2003 : 09:17:57
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Et le label n'est pas forcément mort par suite du départ de l'ARC, même s'il n'aurait probablement pas vu le jour sans elle ! Nous préparons un point sur les démarches qualité et nous ne manquerons pas d'y inclure un état des lieux de ce label...
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 23 déc. 2003 : 10:38:42
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Merci Universimmo, pour les enseignements qui pourront être tirés de votre étude.
Ils seront à confronter avec un autre enseignement : la masse des consommateurs n'apprécie pas toujours qu'on dise à sa place ce qu'elle aime, et a fortiori qu'on lui dicte ses avis.
Les affaires financières de haute volée qui se succèdent sur toutes les places mondiales montrent les limites des organismes de contrôle les plus pointus.
En contribuant à la formation des membres des conseils syndicaux, si elle le fait bien et objectivement, l'ARC servira mieux la copropriété que tous les labels du monde.
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xanthe
Contributeur vétéran
199 réponses |
Posté - 24 déc. 2003 : 22:56:27
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Et j'ajouterai même aux propos de JPM, que, de la meme facon que les mbs d'un CE en entreprise,'une petite "formation de base" devrait pouvoir etre assurée à tout nouveau membre de CS : Nous aurions ainsi des délégués au parfum, et non de simples "rabatteurs de cages d'escaliers"...plus soucieux de leur nouveau panache que de participer à la conservation de leur immeuble !
Mais attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : pas de nouvelle loi ou décret ; un peu de courage et de temps à cette noble cause qu'on appelle "bénévolat" ! Ainsi : - il y a 4 ans, je ne savais rien -ou si peu- sur la vie en copro ; - depuis, je m'y intéresse en lisant les textes de Loi, pour m'y référer si besoin; - ensuite, j'adhère à une Association pour me tenir au courant et les solliciter si besoin ; - et enfin je lis les forums pour lire et échanger des expériences passionnantes à tous points de vue !
Et, "last but not least", un bon syndicat, c'est un bon syndic qui est "coaché" par un bon CS qui a des COMPETENCES ( professionnelles ou acquises sur le terrain, peu importe ).
xanthe |
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mathi
Pilier de forums
2092 réponses |
Posté - 25 déc. 2003 : 00:04:20
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Et pourquoi la :PROPOSITION DE LOI: Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 18 décembre 2002 visant à créer un Observatoire national de la copropriété. N'a jamais vu le jour?
math |
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 26 déc. 2003 : 10:45:48
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Mathi,
Ne pensez vous pas qu'avant de sortir une nouvelle loi sur l'observatoire de la copropriété, il serait bon de sortir les décrets d'application des multiples textes récents, dont la loi SRU, vieille maintenant de trois ans ?
Les observatoires se multiplient mais que voient-ils ? les canicules ? les chutes de neige ? les pluies ? Ne serait-il pas préférable d'affecter le personnel des observatoires à la réparation des digues et au curage des cours d'eau dont les lits sont encombrés d'arbres couchés, de vieilles cuisinières.
Dans la Somme, c'est le Génie de la Légion étrangère qui a effectué ces travaux avec des résultats sensibles. Mais la Légion n'a pas le don d'ubiquité : le Gard, le Kossovo, la Côte d'Ivoire, Roissy ! et tous les autres points du globe ?
On n'a pas besoin d'Observatoire pour constater qu'un tronc d'arbre en travers d'un ruisseau gêne l'écoulement des eaux.
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mathi
Pilier de forums
2092 réponses |
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 26 déc. 2003 : 23:17:47
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Salut, Mathi
J'ai bien lu le projet de loi puisque j'ai signalé son dépôt dans Universimmo.
Mon avis n'a pas changé depuis lors. On a vraiment autre chose à faire pour l'instant. A quoi servirait alors la Commission de la copropriété qui est en place depuis de nombreuses années ?
L'observatoire aurait-il pour mission de donner systématiquement des avis différents sur les problèmes posés ?
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xanthe
Contributeur vétéran
199 réponses |
Posté - 30 déc. 2003 : 21:13:28
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Et surtout quand on sait que cette fameuse Commission n'émet que des "recommendations" sur lesquelles s'assoient hélas bon nombre de syndics peu scrupuleux ( de celles-ci comme des lois aussi parfois )!
je croie plus à : - la simplicité des lois ( y a du boulot ! ), - une administration dotée de pouvoirs réels ( "musclée" ! ) pour la faire appliquer et respecter, - et in fine, si besoin, en appeler à une justice directe, abordable et efficace pour sanctionner.
xanthe |
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mykol
Nouveau Membre
8 réponses |
Posté - 06 janv. 2004 : 11:04:06
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Je rappellerai que l'ARC a été un des principaux initiateurs du label Qualité-Syndic. L'ARC était à l'écoute de ses adhérents qui signalaient les manquements souvent graves de syndics aux obligations du référentiel de qualité, et au statut légal de la copro. L'ARC a proposé après deux ou trois années de démarrage du label un barème de sanctions que les représentants des syndics ont sans cesse différé. Certains syndics n'avaient adhéré au label que pour l'avantage commercial qu'ils pouvaient en retirer. Devant le nombre et la gravité croissante des critiques rapportées par les adhérents, devant la mauvaise volonté manifeste de certains représentants de la corporation des syndics, l'ARC a décidé de ne plus cautionner la certification Qualité Syndic.
Désolé, ni tablette graphique, ni scanner, mais persiste et signe |
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zjuto
Pilier de forums
301 réponses |
Posté - 06 janv. 2004 : 12:45:38
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Un régime de sanctions graduelles négocié avec l'ARC a été institué dès la création du label Qualité Syndic en 1996.
Ces sanctions vont jusqu'à la suspension, voire l'exclusion avec obligation d'informer tous les présidents de conseils syndicaux.
Les sanctions ont été prononcées à plusieurs reprises, faisant même fuir certains syndics d'eux-mêmes avant que le couperet ne tombe.
D'autre part, si des syndics ont adhéré au Label, c'est bien évidement pour l'avantage commercial retiré en contrepartie des contraintes imposées (il faut préciser que les contraintes du Label vont au-delà des exigences légales). Pourquoi faire mine de s'en apercevoir au bout de sept ans ?
Mykol,qui semble être "une source proche du dossier" comme diraient les journalistes, nous donne une partie de la réponse à la question. L'ARC aurait demandé un nouveau régime de sanctions, mais les professionnels n'ont pas accepté la remise en cause unilatérale des engagements d'origine. D'où l'explosion en vol du Label.
Je peux comprendre qu'à l'usage la situation évolue et que l'on cherche un nouvel équilibre, mais jetter un accord à la poubelle sans annoncer de nouvelle solution laisse perplexe.
La négociation est un art beaucoup plus subtil que la critique. Il faut croire que l'ARC a perdu en qualité ce qu'elle a gagné en quantité. Lamentable gâchis.
Il faudra donc que les professionnels sérieux s'adressent aux autres associations de consommateurs pour rétablir sous une autre forme un accord crédible.
Cordialement.
Z.Juto |
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gédehem
Pilier de forums
11332 réponses |
Posté - 06 janv. 2004 : 15:28:55
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Avec la carte dite "professionnelle", voilà aussi un sujet qui semble facher !
D'autant plus que l'intervention de certains, loin d'analyser la réalité sur le terrain de ce label, n'ont pour but que de discréditer l'ARC pour avoir claqué la porte d'un système qui a rapidement touché ses limites.
Sans propos extrêmes, pour ne pas dire extrémistes de certains (coup de poignard qui plus est dans le dos !, sabotage ! péter les plombs !...), il faut bien reconnnaitre que le fameux label dont on parle ici, n'a de fait été utilisé par ceux (très peu nombreux au regard de la profession, fauit-il le rappeler !) qui l'ont demandé et obtenus QUE pour en tirer un profit commercial: JE suis labellisé, donc : JE SUIS UN TRES BON SYNDIC ! Vous me critiquez en AG, vous contestez certaines de mes affirmations ou de mes actes ? mais voyons : je suis dans la plus totale légélité JE SUIS LABELLISE ! Point final, plus rien à dire, je ne veux voir qu'une seule tête !
"Chers copropriétaires, afin de mieux répondre à vos attentes et pour une plus grande efficacité dans la gestion de votre copropriété, je me suis rapproché du cabinet xxxxx. (en réalité je lui ai vendu mes parts de ste ....). Ce cabinet, implanté nationalement, est labellisé "Qualité syndic" par Qualité France .. et bla bla bla..." Vous en voulez des lettres dans ce genre ? des tonnes en province !
Ce référenciel, dans lequel trop ont cru mordicus, y compris l'ARC, ne pouvait en l'état répondre aux attentes et préoccupations des copropriétaires et praticiens honnetes de base.
Pourquoi ? parce que dès le départ, il était évident que la démarche était vouée à l'échec en raison de l'absence de véritable sanction.
De nombreux intervenants sur les forum ( JPM, Clemouel, J Gaudin et autres spécialistes ...) l'ont souvent relevé : il y a la légalité, le formalisme des choses. Mais si la loi oblige, elle ne prévoit aucune sanction. Je ne sais plus quel intervenant disait un truc dans ce genre "Si une obligation légale n'est assortie d'aucune sanction, ce n'est pas une véritable obligation légale ..."
Qui, ici, dira et démontrera le contraire : un syndic qui ne respecte pas, qui viole des dispositions légales impératives n'est passible, de par la loi, d'aucune sanction !
Et c'est le paradoxe : On brule un feu rouge, on est passible de xxx € d'amende, de xx points en moins sur le permis, ....c'est dans la loi. On viole une disposition pourtant impérative de la loi de 1965, on ne risque rien, de par la loi.
Les bonnes ames vont dire "mais c'est au syndicat de sanctionner le professionnel qui viole la loi" .. Certes : sauf que : - Le Syndicat n'est pas institué "Gendarme" de la copropriété. - bien que je ne partage pas l'avis de certains ici (voir forum sur la sanction du syndic(refus du quitus, sanction financière pour exécution partiel du mandat donné, sanctions contestées par certains intervenants), le pouvoir de sanction du syndic par le Syndicat est cependant limité (par ex : pour mettre en cause sa RCP par voie de justice il faut révoquer son syndic !) - le professionnel, celui chargé de faire respecter la loi générale de 1965 et le règl. de copropriété (loi spécifique) c'est qui, de par la loi ? (voir ma contribution dans le forum sur la carte prétenduement "professionnelle").
La démarche engagée dans le cadre du label avait pour but d'aller plus loin, de façon bien plus précise que cette fameuse carte dite professionnelle, pour définir des critères plus parlants et plus pertinents, pour mieux-bien-clairement-sainement-efficacement-professionnellement gérer les copropriétés.
Mais soyons honnêtes : - combien de cabinet on entrepris la démarche du label ? - quelle a été réellement la position des organisations professionnelles, de l'opposition franche des uns à l'acceptation du bout des lèvres pour d'autres.
Et les sanctions dans tout ça ? . Et bien ici aussi, comme pour la loi : a la trappe ! Qualité France n'a sans doute pas les moyens pour être derrière chaque syndic labellisé. Et ce n'est pas sur la base d'une réclamation d'un pdt de CS que Qualité France va y aller regarder.
Une fois qu'un cabinet a été labellisé , il va vendre non pas son professionnalisme et sa compétence, comme tout bon commerçant va le faire, mais uniquement SON LABEL ! ( voir le nombre de documents en rapport avec ce label présentés aux copropriétaires par les labellisés à l'occasion d'une première proposition !!!!)
Et comme le relève un intervenant ici, ce sont bien les cabinets de syndics labellisés (et en sous marin les organisations professionnelles ? ? ?) qui ont refusé toute modification visant à mieux régler les contentienx et définir de véritables sanctions. LES CABINETS DE SYNDICS ONT REFUSES D'ETRE SANCTIONNES.
Et j'entends qu'aux dires de certains c'est l'ARC qui serait à l'origine de coups de poignards dans le dos d'anciens "partenaires".
Quand on prend le métro et qu'au bout d'un moment on voit qu'on s'est trompé de destination, vous faites quoi ? On descend à la 1ere station et on change de quai.
En définitive, une obligation sans sanction n'est pas une véritable obligation. - Une carte dite "professionnelle" dont la délivrance sur des critères purement administratifs et non qualitatifs par l'administration qui plus est sans aucune vérification ou contrôle de "l'aptitude professionnelle" des divers intervenants, ni de son utilisation par la suite n'est pas une véritable "Carte professionnelle" - Un label sans véritable sanction pour non respect de dispositions légales ou contractuelles, donc du référentiel n'est pas un véritable label "qualitatif".
L'ARC peut sans doute être critiquée, pour avoir en son temps trop misé sur ce label. Mais qui poignarde, qui torpille ce label en refusant d'aller jusqu'au bout de la démarche, donc avec des sanctions éventuelles ?
Ce refus pour que les copropriétaires viennent mettre le nez dans les affaires internes des cabinets y compris labellisés, qui s'exprime lors des contacts pour la révision des textes, est-ce l'ARC qui en est à l'origine ?
Lorsqu'il y a de graves contencieux, qui est à l'origine de lettres de ces organisations professionnelles, dont la principale, qui justifient l'injustifiable, l'illégalité ! (j'en est des pas mal !!!) Est-ce l'ARC ??
Qui est le plus fort, le plus efficace : - le lobby de l'ARC, celui des copropriétaires éparpillés (pourtant nous sommes environ 6,5 millions en France !) - le lobby des professionnels administration de biens / gestion immobilière ?
Sachons raison gardée ! L'ARC ne torpille ni ne poignard personne. Sans doute que y en a marre d'être en permanence roulé dans la farine par 15 % de syndic véreux, mafieux, pervers, et de voire que les oprganisations professionnelles, loin de faire le ménage, cautionnent ces pratiques ( Fnaim dans l'affaire des 350 syndics mis en cause en région parisienne il y a 10 ans " tant qu'il ne sont pas condamnés par la justice, ils sont blancs comme neige !"). Mais que font donc les 85 % de syndics qui (comme Maëlle ?) tentent de bien faire leur boulot ? Qu'attendent-ils pour mettre un grand coup de balai ? L'Affaire est trop juteuse ?? Y trop de fric en jeu ??
Alors en toute extrémité, oui, claquons la porte et éventuellement réglons nos comptes. Si le chauffeur est ivre, c'est préférable de quitter la voiture.
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 07 janv. 2004 : 01:39:02
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Etant parmi les bonnes âmes, je retiens ceci du véhément plaidoyer de Gédehem :
Citation : Les bonnes ames vont dire "mais c'est au syndicat de sanctionner le professionnel qui viole la loi" .. Certes : sauf que : - Le Syndicat n'est pas institué "Gendarme" de la copropriété. - bien que je ne partage pas l'avis de certains ici (voir forum sur la sanction du syndic(refus du quitus, sanction financière pour exécution partiel du mandat donné, sanctions contestées par certains intervenants), le pouvoir de sanction du syndic par le Syndicat est cependant limité (par ex : pour mettre en cause sa RCP par voie de justice il faut révoquer son syndic !) - le professionnel, celui chargé de faire respecter la loi générale de 1965 et le règl. de copropriété (loi spécifique) c'est qui, de par la loi ? (voir ma contribution dans le forum sur la carte prétenduement "professionnelle").
La démarche engagée dans le cadre du label avait pour but d'aller plus loin, de façon bien plus précise que cette fameuse carte dite professionnelle, pour définir des critères plus parlants et plus pertinents, pour mieux-bien-clairement-sainement-efficacement-professionnellement gérer les copropriétés.
L'expérience pratique a permis de vérifier le bien fondé des observations du Professeur Giverdon sur le label (AJPI 1996 p 366 et Loyers et copropriété mai 1996 page 1). L'arrêt du Conseil d'Etat rappelant que Qualité Syndic n'est pas une puissance publique n'a rien arrangé. La puissance publique n'aurait pas fait mieux, mais la prétention d'en parer le mécanisme a été une erreur. Enfin il faut relire soigneusement le référentiel et se demander s'il comporte bien les prestations et actions professionnelles primordiales.
De toute manière quelques contributeurs lisent sans doute les journaux et constatent la multiplication des défaillances imputables aux contrôleurs comptables et financiers les plus pointus. En France, il a fallu attendre 2003 pour que les grands cabinets à 100 avocats et plus admettent qu'il n'était plus possible d'être à la fois l'avocat et le commissaire aux comptes d'une entité économique.
Ces affaires laissent en plan des milliards d'euros qui naviguent entre les îles Caïmans et d'autres paradis fiscaux, tolérés, voire exigés par la finance internationale. Les syndics sont bien pâles à coté de tout cela. Dans ce domaine plus modeste que voyons nous ?
D'abord une masse importante de copropriétés qui fonctionnent de manière semble-t-il satisfaisante, ce qui n'exclut pas quelques cahots. Dans ces cas, des syndics qui restent en place pendant dix à vingt ans, voire plus, parés chaque année d'un quitus et d'une approbation des comptes approuvés à des majorités confortables. Il est facile de dire que les membres de ces syndicats sont des beni-oui-oui qui devraient se rebiffer plus souvent. Cette technique subversive est bien connue en politique : "vous ne connaissez pas vos infortunes, réveillez-vous, je vais vous montrer les injustices dont vous êtes victimes". On connaît les résultats.
En second lieu, dans d'autres cas : des abus criants, imputables à des syndics professionnels, à des présidents ou conseils syndicaux entiers, à des copropriétaires perpétuellement contestataires ou abusivement majoritaires. Ils doivent être sanctionnés. Les moyens existent mais les procédures sont longues et coûteuses. Les solutions jurisprudentielles sont parfois critiquables. Il est vrai que l'accès à la Justice est un réel problème. Il n'en reste pas moins que les copropriétaires, même s'ils ne veulent pas se lancer dans une instance judiciaire, conservent la faculté laissée à tout client de changer de plombier, de médecin, d'épicier, et de syndic ou de membres du conseil syndical. Point besoin d'être gendarme pour celà, un bon "pater familias " y suffit.
Enfin des syndicats ingérables, malgré l'inexistence de problèmes fondamentaux, parce que les copropriétaires sont totalement passifs et incapables de s'occuper un tant soit peu de leurs affaires. Le syndic fait ce qu'il peut, sans repère. Parfois il en profite et fait le strict minimum jusqu'au jour ou, placé devant un réel problème, il démissionne pour ne pas y perdre sa chemise.
Ce qui manque aux copropriétaires, le plus généralement, c'est un manque de connaissance des principes élémentaires de la gestion des copropriétés. Il faut reconnaître que la complexité croissante des règles de gestion n'arrange rien. On se demande vraiment comment les Belges et les Québécois peuvent gérer leurs copropriétés avec des régimes légaux aussi simples que les leurs.
L'envahissement du monde professionnel par les puissances financières n'arrange rien non plus. Il faut du cash à deux chiffres et ces sont les experts comptables qui fixent les honoraires.
Je suggère qu'on aille y voir de plus près. Dans ces deux cas on retrouve des sources de droit français. Il est facile de comprendre ce que les lois veulent dire. Et je suppose que, de nos jours, il n'y a pas grande différence entre un immeuble belge et un immeuble français.
Les associations sont pleines de bonne volonté, pas toujours adroites. Elles peuvent au moins contribuer à l'information de leurs membres. C'est utile incontestablement si l'information est objective, exacte et appropriée.
Pour le label : relire les avis du professeur Giverdon.
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mykol
Nouveau Membre
8 réponses |
Posté - 09 janv. 2004 : 09:55:01
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Effectivement, je connais assez bien le dossier. D'abord l'ARC n'est pas un lobby, mais une association de copropriétaires qui défend les intérêts des copropriétaires contre les abus des autres intervenants dans la le syndicat des copropriétaires. Evidemment pour faire connaître nos désidératas, il faut user des moyens du lobbying pour faire valoir les intérêts des copropriétaires dans la préparation des textes légaux ou réglementaires.
Oui le référentiel qualité syndic comprenait des dispositions allant au delà du statut de la copropriété, comme par exemple un délai de réponse aux courriers des copropriétaires. Non tous les syndics n'ont pas adhéré au label seulement par intérêt commercial, en particulier, ceux adhérents au groupement de syndics l'UNIT ont recherché je crois à la fois un label de compétence, et à travers les obligations du référentiel un manuel des procédures de formation pour leurs personnels.
Désolé, ni tablette graphique, ni scanner, mais persiste et signe |
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 09 janv. 2004 : 10:23:46
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Pour rebondir sur l'intervention de Mykol, il est certain qu'à un niveau de compétence à déterminer avec précision, il pourrait bien y avoir une documentation commune aux gestionnaires débutants et aux membres des conseils syndicaux, du moins à ceux qui veulent s'intéresser à la gestion de leur immeuble.
Cela présenterait l'avantage d'une formation de base, mais aussi celui d'une information réciproque sur les difficultés particulières qu'éprouvent les uns et les autres.
Les "questions/réponses" de toute sorte présentent un intérêt certain mais il reste un problème : savoir qu'il y a un problème et qu'il faut poser une question si on ne sait pas le résoudre.
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zjuto
Pilier de forums
301 réponses |
Posté - 13 janv. 2004 : 12:45:35
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On peut relever dans le Journal des Finances un entretien avec le président du groupe FONCIA dont extrait ci-après :
"N'oublions pas que le groupe existe par ses clients. Nous avons d'ailleurs initié avec l'ARC et d'autres associations de consommateurs dès 1996 une démarche de certification des services pour notre activité de syndic de copropriété. Elle a conduit à la création d'un label Qualité Syndic. Si nous en sommes sortis depuis, un nouveau référentiel de qualité est actuellement à l'étude avec plusieurs organismes représentatifs, non seulement des copropriétaires mais également des autres catégories de clients puisque la certification portera sur toutes nos activités".
Si l'on lit entre les lignes, L'ARC est de fait exclu des négociations pour son incapacité à s'insérer dans un processus de concessions mutuelles.
C'est le syndrome du syndicalisme à la française. Plutôt contester que résoudre le rapport de forces par un accord. Le résultat connu est la désyndicalisation.
Concernant ceux qui nient sur ce forum l'existence de véritables sanctions dans le cadre du Label, c'est une insulte à la vérité. La grille de sanctions a été mise en place et appliquée sans vergogne.
La mise en place du Label a augmenté le volume et la nature des informations données aux copropriétaires, a changé la pratique des remises en cause des contrats de maintenance, réduit les délais de réponse aux demandes écrites des clients, rendues plus contraignantes les règles de mise en concurence et le nombre de mise en concurence réalisées pour les marchés de travaux. C'est un effort considérable d'organisation interne qui a été fait par les professionnels, qui continuaient malgré tout à ployer sous le poids de l'agression des clients. L'ARC n'a pas pris la mesure des efforts faits par les syndics.
A propos d'efforts, y-a-t'il quelqu'un dans le coin qui connaît le nombre d'heures travaillées en moyennes par un syndic, et sa rémunération moyenne ?
Cordialement.
Z.Juto |
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bprudhon
Pilier de forums
1422 réponses |
Posté - 13 janv. 2004 : 13:00:14
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Je ne saurais pas répondre à la question de sjuto par contre je m'en pose une autre (plus simple) : Comment s'établissent les honoraires de gestion d'un syndic prof ?? Apparemment le calcul conduit à un montant par lot mais quels lots, les caves et parkings par exemple sont-ils comptés ??
bp |
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gédehem
Pilier de forums
11332 réponses |
Posté - 13 janv. 2004 : 14:38:06
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N'ayant pas une connaissance parfaite des intervenants, du moins de la planete d'où ils viennent, je me demande si je n'ai pas idenfié celle de Zjuto.
D'abord parce qu'il intervient comme le font généralement les cabinets qu'il cite, et en particulier le dernier. Tout est bon pour critiquer la position de l'ARC. Une couche de Foncia, une autre de la Fnaim, une lichette de Cnab, un gros pavé de Zjuto, et nous voila avec le mille feuilles ARC pret à être croqué. Et cette insistance ! ! ! Surtout que ce "label", il concerne combien de cabinets de syndics ? 3, 5, 8 % ? vous avez des chiffres ? Vraiment, ce label, il n'y a même pas de quoi en faire même une petite tartine.
Ensuite, et c'est très révélateur, par son argument "nombre d'heures travaillées / rémunération moyenne" ... comme pour s'en plaindre ... Alors là ! Vous voulez parler des salaires des intervenants ? des salariés du cabinet ? parlons salaires ! Vous parlez de tous les honoraires versés au cabinet-syndic pour ses prestation ? des honoraires de gestion courante ? de ceux pour gestion particulière ? Parlons honoraires. Copropriétaires, sortez vos Kleenex : Nos "pauvres" syndic sonnt à la limite du RMI ( non, c'est le RMA, je crois...) Franchement, vous en connaissez, vous, des commerçants qui travaillent à perte, surtout si on regarde le coût d'1 h. de boulot ? Dites moi : pour acheter d'autres cabinet et s'étendre, il faut pas d'€€€€€.
Si on parle d'honoraires des syndics, on en parle. DEs lacunes et limites du label, aussi. Mais venir pleurer sur un label qui n'apporte pas effectivement grand chose en matière de qualité de la gestion, réellement, dans la pratique de t les jours et casser ainsi du sucre sur le dos de l'ARc, franchement, ça n'apporte rien de constructif.
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 13 janv. 2004 : 18:50:48
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Zjuto, Gedehem,
Ne pensez vous pas que l'on peut jouer pendant des années à faire des listes de griefs contre les syndics, les présidents de conseils syndicaux, les copropriétaires ?
et que la première chose à faire pour qu'on y voit plus clair dans les problèmes de rémunération serait de rétablir la vérité des honoraires en éradiquant le facteur " rémunération des fonds déposés sur un compte unique ", tout en admettant la nécessité corrélative d'une augmentation des honoraires de gestion courante et le nettoyage des honoraires exceptionnels ?
Et si finalement il apparait, comme c'est le cas en ce moment, que les copropriétaires en majorité préfèrent maintenir la rémunération des fonds déposés et "profiter " d'honoraires de gestion courante minorés, il faut s'incliner. C'est une sorte de démocratie. Il n'appartient à personne de vouloir décider pour les autres.
On peut suggérer, informer, avertir objectivement et calmement. C'est tout. On peut aussi regrouper ceux qui veulent d'autres pratiques, et laisser les autres faire comme ils veulent.
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mykol
Nouveau Membre
8 réponses |
Posté - 13 janv. 2004 : 19:43:16
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Tous ceux qui savent lire ont compris à quel bord ZHJUTO appartient. Moi, c'est copropriétaire. Pour JPM qui a la gentillesse de me tendre la perche et pour ceux qui avant ont posé la question, l'ARC vous propose, pas cher, de l'ordre de 100 F l'un des bouquins fondamentaux : - La copro en 300 questions, - Le Manuel du conseil syndical, - La récupération des impayés sont parmi les meilleurs. Si vous allez à l'Assoc, si vous les demandez gentiment et s'i en reste, il y a des fascicules (sont-ils tjs gratuits ?) comme ceux qui m'ont fait assoir et pleurer : - Votre copropriété est-elle bien gérée.
Tout ça vous pouvez l'avoir ou l'acheter sans être adhérent. Si vous êtes adhérent, il y a plein de séances de formation gratuites.
Et si vous voulez des sources légifrance.gouv.fr vous donne les textes des codes, lois et décrets. Ciao Bon courage à tous, la copro illustre parfaitement Guillaume d'Orange Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Désolé, ni tablette graphique, ni scanner, mais persiste et signe |
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