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etc
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Posté - 14 mars 2012 : 21:17:46
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Après plus de dix ans (et toutes les interventions des UInautes qui ne vont pas dans le sens de ce qui suit), la position d'Universimmo sur la question du quitus a t-elle évoluée???
Je cite: http://www.universimmo.com/actu/uni...icle_Code=38
Faut-il ou non donner quitus au syndic ?
(Le 25/9/2000)
La question fait de plus en plus débat en assemblée générale : à quoi cela sert-il de donner quitus au syndic, celui-ci privant la copropriété de la possibilité d'agir ultérieurement à son encontre en cas de découverte de fautes ou d'actions répréhensibles… Des organisations de consommateurs, l'ARC en tête, prônent même ouvertement le refus du quitus ! Sage précaution ou ânerie ?
Le quitus ne figure dans aucun texte légal, pas plus dans ceux qui régissent la copropriété que dans ceux concernant les sociétés et les associations. C'est une pratique établie et largement traitée par la jurisprudence ; chaque année, les dirigeants de toutes les sociétés et associations demandent le quitus, et tous les actionnaires et membres d'associations trouvent cela normal de le leur donner, sauf s'ils ont quelque chose de précis et de grave à leur reprocher. Car partout ailleurs que dans la copropriété, une société ou une association où l'on n'approuve pas les comptes et où on ne donne pas quitus aux dirigeants est considérée comme " faisant désordre " et dissuade d'en faire partie !
Il faut croire que ces actionnaires et membres d'associations ne sont pas très avisés, car, concernant la copropriété et les syndics, l'ARC , la très influente Association des Responsables de Copropriété, conseille tout bonnement de ne jamais donner quitus au syndic, considérant que c'est " absurde ", " même si on n'a rien à lui reprocher " (bulletin n°46, octobre 1999) ! Et cela fait tâche d'huile dans les copropriété ou le quitus est de plus en plus refusé.
Disons-le tout net : c'est évidemment une ânerie !
Dans tout contrat, il faut que le client ou le bénéficiaire accepte la fourniture ou la prestation ; cela se fait par la réception ou par le paiement ; celle-ci ne le prive pas de tout recours ultérieur mais uniquement pour ce qui n'était pas normalement décelable lors de l'acceptation, en tenant compte de la compétence et des moyens du bénéficiaire (par exemple un défaut qui ne serait décelable qu'en laboratoire ne peut être considéré comme accepté par l'acheteur d'un produit manufacturé).
La même logique s'applique pour un mandataire - le syndic en est un, et en cela il a un statut comparable à celui d'un dirigeant mandataire social - qui ne va évidemment pas attendre la fin de son mandat pour demander à son mandant s'il accepte la prestation : il le fait chaque année en rendant compte de son mandat et en présentant ses comptes.
Le conseil syndical qui fait bien son travail (ce qui n'implique pas bien entendu un véritable audit ou une expertise !) est capable de dire si la prestation est acceptable ; si elle ne l'est pas, il est coupable de ne pas proposer de changer de syndic ; s'il ne le fait pas, alors il doit conseiller à l'assemblée de voter le quitus, car le refus, s'il est sans conséquences juridiques immédiates, est inutilement vexatoire et devrait immanquablement entraîner la démission du syndic : imagine-t-on un dirigeant de société ou d'association continuer son mandat comme si de rien n'était après un refus de quitus ?
Le syndic qui se respecte devrait mettre en demeure le conseil syndical de lui formuler les griefs qui motivent le refus immédiatement reconvoquer une assemblée en annonçant sa démission en cas de réitération !
De surcroît, la politique de refus systématique constitue une protection illusoire : si le conseil syndical n'a rien décelé lors de la vérification de la gestion de l'exercice, il y a peu de chances qu'il le fasse après plusieurs années. Par ailleurs, la qualité de la gestion d'un syndic s'apprécie autant par l'appréciation de son organisation, ses procédures ou ses méthodes que par la vérification des comptes et des dossiers ; si le conseil syndical ne s'estime pas suffisamment compétent pour cette appréciation, il n'y a aucune honte à se faire assister par des experts extérieurs, voire même à faire procéder une fois de temps en temps à un véritable audit.
A moins que l'on considère que les syndics sont tous des e scrocs, mais qu'on est bien obligés d'en passer par là , donc on ne se laisse pas avoir ! c'est pour le coup absurde, et détestable ! Et ce qui est le plus triste, c'est qu'il y ait des syndics qui acceptent de travailler dans ce climat ; ou alors peut-être que ceux qui acceptent ne sont pas les bons ! Serait-ce un test ?…
En tous cas, que les copropriétaires qui se laissent aller à ce type de pratiques ne se plaignent pas que leurs appartements se vendent mal !
Pour tous ces aspects, on se reportera utilement à nos fiches conseils que surveiller chez son syndic et guide du contrôle des comptes du syndic, ainsi qu'à notre dossier sur la bonne " gouvernance " d'une copropriété.
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quid enim sanctius, quid omni religione munitius, quam domus unusquisque civium? |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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Posté - 14 mars 2012 : 22:49:11
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Il fait laisser le soin à UI de répondre à la question posée !
Toutefois, un simple commentaire sur ce texte : j'ai eu l'impression de lire un vieux texte des années 30, teinté de rigueur morale et d'esprit "bien pensant"" ! Avec une confision sur ce qu'est la nature exacte du quitus, décharge de responsabilité pour les actes passés au nom du syndcat, ce qui n'a rien à voir avec une appréciation de la qualité de la gestion. "Par ailleurs, la qualité de la gestion d'un syndic s'apprécie autant par l'appréciation de son organisation, ses procédures ou ses méthodes que par la vérification des comptes et des dossiers ; si le conseil syndical ne s'estime pas suffisamment compétent pour cette appréciation, il n'y a aucune honte à se faire assister par des experts extérieurs, voire même à faire procéder une fois de temps en temps à un véritable audit. "
On a là le type de confusion trompeuse : La structure du cabinet du syndic, son organisation, ses procédures, la formation (ou non) comme la compétence des gestionnaires, voila bien des éléments totalement étrangers à une décharge de responsabilité pour des actes dont ni les copropriétaires ni même la plupart des membres de CS n'ont compétence pour en apprécier la conformité, la licéité ! (Il faut parfois aller en cassation pour savoir ce qu'il en est ...., si l'acte est conforme ou pas. Alors le copropriétaire lambda ! )
Car c'est de cela dont il s'agit, pas d'autre chose comme hélas on tente de le faire croire ici ou là .
Cette fiche de 2000 est à mettre aux oubliettes ! |
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2
Posté - 15 mars 2012 : 07:28:15
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Nous pourrions répondre qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... Nous ne renions pas ce que nous avons écrit à l'époque, mais nous avons forcément évolué, parce que des faits sont venus éclairer le débat d'une manière différente, et que suite à tout ce qui s'est dit sur le sujet, le principe du quitus lui-même a été précisé.
Aujourd'hui nous nous rangeons volontiers à l'avis exprimé dans la revue Administrer, sous la plume de Patrice Lebatteux, avocat spécialisé dans la copropriété : selon lui, le quitus ne doit être sollicité par le syndic qu’à la condition qu’il joigne un rapport moral et financier écrit à la convocation à l’assemblée générale ; à défaut il doit y renoncer… L’auteur indique le contenu potentiel d’un tel rapport : rappel des décisions prises lors de la précédente assemblée générale avec le point sur leur exécution, comparaison explicative des différences entre le budget voté et les dépenses réalisées, compte-rendu sur la situation financière et les actions entreprises pour le règlement des charges dues, exposé des problèmes apparus au cours de l’année quant à l’état de l’immeuble et de ses équipements, et compte rendu des procédures en cours... L’ARC (Association des responsables de copropriété) qui milite depuis des années pour que les copropriétés refusent systématiquement - même sans raisons spécifiques - le quitus aux syndics s'était elle-même sauf erreur ralliée à ce point de vue... |
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Posté - 15 mars 2012 : 08:38:23
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on confond 2 choses dans le quitus : * on le voterait parce que l'on et satisfait de la façon dont le syndic a mené ses actions au cours de l'exercice écoulé : c'est le principe de l'école : tu as bien travaillé, donc tu continus avec nous. Ce serait bien si cela n'était contrecarré par le fait suivant * il décharge de toutes responsabilités le syndic sur des éventuelles erreurs faites. Et dans ce cas, des cas de jurisprudence ont mis en avant que le syndicat était mal venu de réclamer quelque chose au prétexte que l'AG avait donné quitus, pensant bien faire au titre du précédent paragraphe.
donc face à ces deux situations et pour éviter de tomber dans le cas 2, il vaut mieux ne pas donner quitus mais en ne répondant pas forcément NON à la question mais en l'assortissant d'une résolution que personnellement j'essaie de faire voter : "L'Assemblée Générale n'ayant pas connaissance de l'intégralité des actes, correspondances ou dispositions prises par le syndic, mandataire du Syndicat, et, quand bien même elle en aurait connaissance, n'étant pas en mesure d'en apprécier toute la légalité ou la licité, décide, afin de préserver les intérêts du Syndicat, de ne pas donner quitus au syndic."
ceci permet de ne pas mettre en cause la gestion de l'exercice, d'autant plus lorsque le syndic est renouvelé (on ne renouvelle pas à quelqu'un dont on est insatisafait ou pas confiance) et préserve la solution 2. |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 10:50:13
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Je partage bien entendu l'approche de P. Lebatteux sur le CR de gestion du syndic.
Sauf que, et ce "sauf" est d'importance, cela n'a rien à voir avec la nature profonde du "quitus" qui n'est QUE juridique !
"J'ai fait si et ça conformément à ce qui avait été décidé par l'AG" ... C'est parfait, on en attendait pas moins .... Mais l'appréciation que l'AG va faire de ce "si" et de ce "ça" ne peut être que subjective, appréciation qui ne peut être, sauf exception "exceptionnelle", juridique : le "si" et le "ça" ont-il étaient réalisés en conformité avec les textes, sans que le syndicat ne puisse être mis en cause à quelque titre que ce soit ???
C'est cela le quitus : certainement pas un "bon point" ou une appréciation subjective/quantitative d'actes de gestion rapportés dans un CR !
D'où la résolution présentée par Rambouillet, que j'ai préconisée il y a longtemps, qui ne met personne en cause (je suis incapable de juger de la conformité/légalité donc je ne donne pas), et que j'ai demandé à l'ARC de diffuser largement ... ce qu'elle a fait !
( A priori, lorsque l'on confie à un "professionnel de " le soin de faire quelque chose à notre place, c'est que l'on n'a pas soi-même le "professionnalisme", la compétence pour faire ce qui est confié. En particulier ici dans la gestion immobilière, où même de très "pointus" ne savent dans quel sens aller ! Alors des copropriétaires "lambda", parfois même invités à le devenir pas des incitations financières .....) |
Édité par - Gédehem le 15 mars 2012 10:57:51 |
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Posté - 15 mars 2012 : 10:54:28
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ET nous voilà reparti sur le Quitus !!!
Il ne s'agit pas au CS de dire si le syndic a bien géré ou non le SDC !!! Il ne s'agit pas de la qualité du syndic et de sa gestion MAIS de rejetter un acte juridique important : décharger de responsabilité donné par le SDC !!!
Rien à voir avec la qualité du syndic, mais d'un protection supplémentaire EXIGé par les assurances des syndics !!!
redaction Universimmo ne parle pas de cette décharge et continu dans ce débat avec des arguments non recevables, même écrit par un avocat !!!!
redaction Universimmo : "blue]selon lui, le quitus ne doit être sollicité par le syndic qu’à la condition qu’il joigne un rapport moral et financier écrit à la convocation à l’assemblée générale ; à défaut il doit y renoncer… "
Ce rapport moral et financier, je le réclame depuis toujours !!! la loi oblige un compte -rendu de la part du pauvre CS et rein pour le syndic.
MAIS ce rapport mortal et financier n'a pas de rapport avec la réalité de la question du QUITUS !!! décharge de la responsabilité du syndic, que les tribunaux prennent en compte dans ce sens, et non comme un bon point ou une image !!!
Redation Universimmo :"L’ARC (Association des responsables de copropriété) qui milite depuis des années pour que les copropriétés refusent systématiquement - même sans raisons spécifiques - le quitus aux syndics s'était elle-même sauf erreur ralliée à ce point de vue..."/blue]
Il faut peut-être venir sur leur site et lire la totalité des articles sur le quitus !!!
Donner le QUitus n'est pas un OK sur la gestion et les comptes, mais une décision grave de l'AG sur une décharge de responsabilité, un acte juridique important pourle SDC |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 11:59:17
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HA NON !!!!
On ne refait pas un débat sur le quitus ....... |
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Posté - 15 mars 2012 : 12:14:25
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SI!SI pour les nouveaux sur UI !!! nous sommes en période d'AG |
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Posté - 15 mars 2012 : 13:58:39
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HA SI, SI, il faut bien qu'on s'occupe entre nous !!!!! |
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Posté - 15 mars 2012 : 14:06:05
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Mais c'est etc qui a commencé !!!!!!!!!!! |
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Luc Standon
Contributeur vétéran
2549 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 18:58:05
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J'peux jouer moi aussi ?
La prochaine fois que j'ai un chien, je l'appellerai probablement "Quitus"
- Quitus, au pieds ! - Assis Quitus ! - Quitus coucher ! - Attaque Quitus ! - Quitus... Stop !
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Conformément à la Loi "informatique et libertés" du 6 janvier 1978 modifiée (cf. CNIL), je bénéficie et dispose d'un droit d'accès, de rectifications, de modifications et de suppression des données et des informations me concernant. Ce droit s'appliquant aussi à l'ensemble de mes contributions, interventions et commentaires sur les forums d'UniversImmo.com dont la société AEDèv SAS ne peut se prévaloir automatiquement de l'exclusivité des droits d'édition.
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tictac
Nouveau Membre
45 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 19:09:46
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Y a t il des exemples de syndicats de copropriétaires ayant voté un quitus au syndic et ayant été débouté par la suite d'une action en justice ? |
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Posté - 15 mars 2012 : 19:24:14
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oui, je ne suis pas capable de les fournir dans l'immédiat, mais j'en connais au minimum 2 pour les avoir lu en entier. |
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oldman24
Contributeur senior
France
852 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 19:40:11
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QUITUS=Il vaut mieux en rire qu'en pleurer !
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Administrateur civil honoraire. Ancien Combattant 39/45 |
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etc
Contributeur senior
627 message(s) Statut:
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14
Posté - 15 mars 2012 : 20:35:23
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citation: Initialement posté par philippe388Mais c'est etc qui a commencé !!!!!!!!!!!
Ah, NON, NON, ne me jetez pas la pierre !
Bon, c’est vrai que j’ai moi-même lancé un truc et me suis éclipsé à l’anglaise…
On peut continuer à débattre sur les quelques 30 pages ou plus et centaines de posts déjà écrits dans un autre sujet.
Mais, retombant sur cet article d’Universimmo, je me suis senti obligé de poser la question sur l’évolution de cette position. Dans tout ça, ce qui m’a le plus interpellé était la phrase suivante :
En tous cas, que les copropriétaires qui se laissent aller à ce type de pratiques ne se plaignent pas que leurs appartements se vendent mal !
Car non seulement j’ai trouvé ça absolument hilarant, mais je n’ai pas bien compris le lien cause/effet (les copros qui votent contre le quitus auront du mal à vendre leur appartement ??? )
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quid enim sanctius, quid omni religione munitius, quam domus unusquisque civium? |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 21:03:04
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En résumé, entre l'appréciation sur l'organisation du syndic, ses méthodes, ses procédures, ou encore la façon dont se vendent les appartement, forcément "mal", ...
cette fiche : 'Disons-le tout net : c'est évidemment une ânerie !
Et ceci dès le départ ! Car même depuis 2000 la nature profonde de ce qu'est le "quitus" n'a pas changée, nature qui remonte à la nuit des temps .....
Autre exemple hilarant (si l'on veut ! ) : "De surcroît, la politique de refus systématique constitue une protection illusoire : si le conseil syndical n'a rien décelé lors de la vérification de la gestion de l'exercice, il y a peu de chances qu'il le fasse après plusieurs années."
Que vient faire le CS dans une "protection" du syndicat ???? Qui plus est s'il n'a rien "décelé" ? Je n'ose pas penser qu'un éminent membre d'UI ai pu écrire de telles bêtises ! |
Édité par - Gédehem le 15 mars 2012 21:17:17 |
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etc
Contributeur senior
627 message(s) Statut:
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16
Posté - 15 mars 2012 : 21:13:36
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Et suis bien d'accord avec vous!
Mais, sans vouloir faire renier à Universimmo sa position d'une époque et son contexte d'alors, je trouve que dévier sur les propos Lebatteux est botter en touche.
Il faut effectivement se le dire, cette fiche était belle et bien une ânerie! (désolé Universimmo, pas d'animosité mais un constat)
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Posté - 15 mars 2012 : 21:22:14
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C'est long à lire, rédigé en langage "courant" mais parfaitement réductible à ces deux paragraphes... et ce n'est pas d'une date antédéluvienne, le 19 octobre 2011.
citation: http://www.legifrance.gouv.fr/affic...rechJuriJudiCour de cassation chambre civile 3 Audience publique du mercredi 19 octobre 2011 N° de pourvoi: 10-20019 10-21099 10-21505 Non publié au bulletin Cassation partielle M. Terrier (président), président SCP Boullez, SCP Célice, Blancpain et Soltner, SCP Gatineau et Fattaccini, SCP Peignot et Garreau, SCP Waquet, Farge et Hazan, avocat(s) ... Mais sur le cinquième moyen du pourvoi n° S 10-20. 019, formé par la société Alfaga Sati, et le troisième moyen du pourvoi n° H 10-21. 505, formé par la société Axa France Iard, réunis : Vu l'article 1993 du code civil ; Attendu que tout mandataire est tenu de rendre compte de sa gestion, et de faire raison au mandant de tout ce qu'il a reçu en vertu de sa procuration, quand même ce qu'il aurait reçu n'eût point été dû au mandant ; Attendu que pour condamner la société Alfaga Sati, in solidum avec ses assureurs, à payer certaines sommes, l'arrêt retient que le gestionnaire ne peut se prévaloir du quitus donné si l'assemblée générale n'a pas eu connaissance des actes de gestion et si elle n'a pas été mise à même de les apprécier ; Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait constaté que le paiement du cabinet Goffin avait été approuvé par une assemblée générale du 9 août 1996 et qu'elle avait donné expressément quitus au gestionnaire, la cour d'appel, qui n'a pas tiré les conséquences légales de ses propres constatations, a violé le texte susvisé ; ... ALORS, D'UNE PART, QUE le quitus donné au gestionnaire d'une union de syndicats de copropriétaires décharge ce dernier de toute responsabilité du fait de sa gestion, dès lors qu'il a été donné au titre de faits de gestion portés à la connaissance des copropriétaires ; qu'à cet égard, l'information des copropriétaires sur la gestion de l'union peut être donnée par tout moyen, et peut notamment résulter de la vérification des comptes par un copropriétaire, ou de la communication par le gestionnaire des documents visés à l'article 11-1° du décret du 17 mars 1967 ; qu'en l'espèce, il résulte de l'ensemble des procès-verbaux d'assemblée générale de l'UNION DES SYNDICATS DE COPROPRIETAIRES DU CHARVET au titre des exercices 1990 à 1998, procès-verbaux invoqués par la Compagnie exposante, que l'assemblée générale de l'union avait chaque année approuvé les comptes de celle-ci et donné sans réserves quitus au gestionnaire au vu des pièces comptables qui lui avaient été régulièrement communiquées ou avaient été tenues à sa disposition, les comptes ayant été préalablement contrôlés par le président de l'UNION ou par un commissaire aux comptes, Monsieur B... ; que la Cour d'Appel qui, pour dénier tout effet aux quitus donnés à la Société SATI, se borne à examiner des procès-verbaux des Assemblées Générales de 1981-1982, sans avoir égard aux procès-verbaux de délibération de l'assemblée générale de l'UNION au titre de la période 1990-1998, d'où il résultait que les quitus concernant ces exercices avaient été donnés au vu d'éléments permettant à l'Assemblée Générale de se prononcer sur la gestion de la Société SATI en parfaite connaissance de cause a privé sa décision de base légale au regard des articles 1134 du code civil, ensemble les articles 18 de la loi du 10 juillet 1965, et les articles 11-1° et 35 du décret du 17 mars 1967 ; ALORS, DE DEUXIEME PART, QUE le procès-verbal de délibération de l'assemblée générale du 9 août 1996 mentionne : « Honoraires d'assistance contrôle fiscal : dans le cadre du contrôle fiscal dont fait l'objet l'USC CHARVET, portant sur l'assujetissement ou non de l'US à la TVA, il a fallu prendre un cabinet d'experts (GOFFIN) pour répondre à l'administration fiscale et défendre les intérêts de l'US et des copropriétés en dépendant. A l'unanimité, au vu des documents comptables diffusés avec la convocation, l'assemblée approuve les charges de l'exercice 1995/ 1996 » ; que selon ce procès-verbal de délibération, l'assemblée générale de l'UNION DES SYNDICATS DE COPROPRIETAIRES DU CHARVET, informée du contrôle et du redressement fiscal dont l'UNION avait fait l'objet, avait néanmoins donné quitus à son gestionnaire ; qu'il résulte de cet acte que l'assemblée générale de l'UNION DES SYNDICATS DE COPROPRIETAIRES DU CHARVET, informée de l'existence d'un redressement fiscal dont avait fait l'objet l'UNION, ayant approuvé, au titre des charges de l'exercice 1995-1996, les honoraires d'assistance du cabinet GOFFIN, et donné quitus de sa gestion à la société (ALFAGA) SATI, ne pouvait par conséquent plus rechercher la responsabilité de son ancien gestionnaire au titre des frais afférents à ce redressement ; qu'en refusant de tenir compte de ce quitus régulièrement donné au gestionnaire, au prétexte que l'UNION « a vait été contrainte d'exposer cette dépense par la seule faute de la SARL SATI qui l'a ainsi mise devant le fait accompli en justifiant la procédure de redressement fiscal », la Cour d'appel a violé les articles 1134, 1147 et 1993 du code civil, ensemble les articles 18 de la loi du 10 juillet 165 et 35 du décret du 17 mars 1967 ;
En fait et pour résumer avec simplicité :
Messieurs les syndics, si soit disant le quitus vous est nécessaire pour faire "baisser", "minorer", "diminuer", "abaisser" ... etc... vos primes d'assurances... essayez donc de les convaincre que les syndicats de copropriétaires ne veulent plus "suivre" comme des MOUTONS...
Donc, le QUITUS, c'est NON, car cela facilite grandement la lecture des arrêts de CC si, ET SEULEMENT SI, le quitus n'a pas été donné !!! |
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Édité par - quelboulot le 15 mars 2012 21:25:55 |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 21:24:43
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Le contexte d'alors (avant 2000) : mise en cause plus percutante des dérives de trop nombreux syndics, protégés par leurs organisations professionnelles. En particulier avec le type d'arguments fallacieux dont la 'fiche' n'est qu'une pale copie
Le moyen de riposte conseillé : le refus du quitus, systématique !
Simple application du vieux proverbe corse : "Pour faire avancer droit le bourricot il faut lui donner du bâton."
Ajout (sur un autre sujet ! à propos de ce qui est dit dans cet arret : "..... informée de l'existence d'un redressement fiscal dont avait fait l'objet l'UNION, ayant approuvé, au titre des charges de l'exercice 1995-1996, les honoraires d'assistance du cabinet ***** , et donné quitus de sa gestion à la société (ALFAGA) SATI, ne pouvait par conséquent plus rechercher la responsabilité de son ancien gestionnaire au titre des frais afférents à ce redressement ; qu'en refusant de tenir compte de ce quitus régulièrement donné au gestionnaire, au prétexte que l'UNION « avait été contrainte d'exposer cette dépense par la seule faute de la SARL SATI qui l'a ainsi mise devant le fait accompli en justifiant la procédure de redressement fiscal »,
Certains avancent que "puisque telle somme a été engagée par le syndic pour le service du syndicat, l'AG ne peut refuser de l'approuver" Je ne partage pas du tout cette approche, et l'on voit bien ce qui est dit : l'union a été mise devant le fait accompli. Le gestionnaire semble avoir passé contrat et engagé des fonds sans décision d'AG, la mettant "devant un fait accompli". L'AG DOIT donc les refuser. Mais c'est un tout autre sujet ! |
Édité par - Gédehem le 15 mars 2012 21:39:51 |
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oldman24
Contributeur senior
France
852 message(s) Statut:
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Posté - 15 mars 2012 : 21:36:57
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Bonsoir Quelboulot, Merci pour cette référence ! |
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Administrateur civil honoraire. Ancien Combattant 39/45 |
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Édité par - oldman24 le 15 mars 2012 21:37:46 |
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Posté - 16 mars 2012 : 08:34:59
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ATTENTION !!!!!!!
l'exemple donné par quelboulot concerne une UNION DE SYNDICATS
Une Union de SDC n'est pas du tout comparable à un syndicat de copropriétaires !!
Les membres d'une Union de SDC sont des syndicats de copropriétaires, et aussi ses propriétaires !!!!! Sa mission principale est de gérer les aprties et élémenst communs de ses membres.
Une Union de syndicats est en quelque sorte une association , aves des STATUTS !!!!
Un "président" ou un " directeur" est élu parmi les membres de l'Union. IL gère l'Union suivant les Statuts !!
Un conseil de l'Union est élu parmi présdents des CS des Syndicats pour controler la gestion du directeur de l'Union.
Sa mission est fixée également par les statuts !!!!!
Une Union peut être propriétaire ou non des parties qu'elle gère.
Le QUITUS peut tout à fait être demandé par ce directeur ou ce président ( syndic pro. par les statuts), comme dans TOUTES autres association. Le directeur rend compte de sa gstion devant l'AG de l'Union composé des syndics des SDC et des éléments propriétaires isolés !!!!
Un Union des SDC n'est pas un SDC !!! Syndics, copros se trompent très souvent la dessus.
Cette cassation ne concerne pas un Syndicat de copropriétaires.
IL faudra en trouver une autre du meêm genre, pour un SDC.
On continue donc le débat
PS : pour information, notre résidence est composée de 5 SDC, et une Union. Je connais aprfaitement ce fonctionnement complexe pour par la plupart des copros et des syndics !!!!
Le document important est Les Statuts de l'Union.
Le directeur ( syndic pro.) n'a pas besoin de contrat. Sa mission est établie par les statuts, et c'est l'AG de 'lUnion qui en fixe les honoraires. |
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