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 Négociation pour achat mais 2agences sur le coup
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Manou
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Posté - 08 juin 2009 :  12:33:07  Lien direct vers ce sujet  Voir le profil
Bonjour,
Nous avons visité une maison qui nous plait beaucoup, avec une agence. Nous aimerions la négocier au niveau du prix. Jusque là, pas de soucis, sauf que : j'ai trouvé la même maison sur l'annonce d'une autre agence, 5000 euros moins chère. Le proprio nous a dit que c'est la première agence qui se "décide" pour l'achat qui est prioritaire et qu'il ne peut pas refuser, et qu'apparemment, une autre personne est très intéressée (comme nous) mais dans l'autre agence...(je pense qu'il est sincère et que ce n'est pas pour nous inciter à acheter vite car il a dit que c'est un achat à réfléchir, etc).

Ca devient stratégique : comment on doit faire? Est-ce que le fait de faire une proposition à "notre"agence fait qu'on sera prioritaire, même si le prix qu'on demande est moins élevé que le prix de vente (mais on veut bien négocier)? Ou si l'autre personne (autre agence) fait une offre supérieure, ça nous passe devant? Comment ça fonctionne dans ce cas là? Comme elle est 5000 euros moins chère à l'autre agence, la tentation est grande d'aller voir "ailleurs", mais s'il y a déjà une personne très intéressée de leur côté, elle sera certainement prioritaire.

Je vous demande des conseils parce qu'elle nous intéresse beaucoup mais est quand même un peu trop élevée au niveau du prix, mais on ne veut pas non plus qu'on nous dise du jour au lendemain "elle est vendue" (ce qui nous est déjà arrivé)...

Et autre question : est-ce que proposer un prix nous engage à l'acheter si le propriétaire donne son accord ou on a les 7 jours de rétractation? (en cherchant sur internet, j'ai trouvé un peu toutes sortes de réponse...)

Je vous remercie,

Manou

allezquesi
Contributeur actif



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 1 Posté - 08 juin 2009 :  13:58:52  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Si vous faites une proposition, vous beneficierez toujours des dispositions de la loi SRU (délai de 7 jours de retractation) dès le jour ou vous aurez signé le compromis

A votre place, je négocierais avec l'agence qui vous a presenté le produit, en leur expliquant que:
- vous voulez négocier le prix pour qu'ils s'alignent au moins au prix de presentation de l'autre agence!
- vous avez pris renseignement de votre coté, et, qu'il semble très serieusement qu'une offre par l'autre agence est en train de murir...

Voir la seconde agence pourrait créer des troubles:
- vous "griller" avec la première agence
- vous pourriez être la cinquième roue du carosse , la seconde agence pourrait d'abord privilegier leurs premiers clients avant vous...

Il faut être réactif!

Si la première agence, avec laquelle vous avez fait la visite refuse de faire un effort de négociation, alors tentez le tout pour le tout en forcant la seconde agence...

Tenez nous au courant

Cordialement

amepi
Contributeur senior



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Revenir en haut de la page 2 Posté - 08 juin 2009 :  18:36:30  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de amepi
Sujet longuement débattu. Au hasard :
http://www.universimmo.com/forum/to...PIC_ID=38416
Signature de amepi 
amepi

Manou
Nouveau Membre

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Revenir en haut de la page 3 Posté - 08 juin 2009 :  19:16:52  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Bonsoir,
Merci pour vos réponses.

Amepi, j'ai fait une recherche sur le forum et lu quelques sujets s'y rapportant (merci tout de même de me le rappeler *clin d'oeil*) mais ma question était principalement sur le fait de savoir à quel moment on devient prioritaire s'il y a une deuxième agence dans le coup, en plus de "est-ce que je peux filer à l'autre agence" (là, la réponse est effectivement dans le forum, sorry). Je voulais savoir si je fais une offre moins chère que le prix demandé et que quelqu'un de l'autre agence propose à ce moment le prix total, comment ça se passe... (vu que si c'est la même agence, elle nous a expliqué qu'on serait prévenu si quelqu'un d'autre par cette agence mettait la somme pour qu'on puisse réagir, étant donné qu'on a visité quasi en premier).

Allezquesi : je vous remercie pour votre réponse complète. Nous allons contacter l'agence qui nous a fait visiter pour faire une offre, d'après quelques arguments, notamment ceux dont vous m'avez parlé (alignement du prix et intérêt de qqn de l'autre agence : vaut mieux qu'ils essayent de faire baisser le prix et avoir l'affaire plutôt que l'autre agence remporte le gros lot, non?...)
Nous vous tenons au courant :)

allezquesi
Contributeur actif



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Revenir en haut de la page 4 Posté - 08 juin 2009 :  20:01:36  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Avant de rentrer dans le vif du sujet dans la négociation, tater le terrain en posant de bonnes questions pour vous faire une idée de la temperature:
- depuis combien de temps la maison est elle à vendre.
- les vendeurs ont ils déjà baissé leur prix de vente durant le temps que le bien a été mis en mandat?
- Quelles sont les raisons de leur vente?
- les vendeurs ont ils un crédit relais, racheté une autre maison?
- les vendeurs on tils déjà eues des offres?
- Enquelle année les vendeurs ont ils acheté leur maison...

Les réponses à ces questions vous permettront de vous faire une idée de la situation, et de conjuguer raisonnablement votre attention sur cette maison en fonction de ce que vous estimez vouloir y investir financierement.

Il faut encore savoir que l'assurance pour le vendeur, et evidemment pour l'agence sera la question de votre financement.
L'assurance pour l'AI d'avoir sa commission est encore plus moteur pour qu'il négocie au mieux vos interets, mais, aussi pour le vendeur d'avoir la securitée d'un financement très serieux.
La question du financement pour le vendeur, en général, est un argument determinant dans une négociation de prix, et une prise de decision lorsqu'il doit choisir entre plusieurs acquereurs!

Bonne chance et tenez nous au courant


Édité par - allezquesi le 08 juin 2009 20:05:14

amepi
Contributeur senior



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Revenir en haut de la page 5 Posté - 09 juin 2009 :  08:40:32  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de amepi
citation:
Initialement posté par Manou

Bonsoir,
Merci pour vos réponses.

Amepi, j'ai fait une recherche sur le forum et lu quelques sujets s'y rapportant (merci tout de même de me le rappeler *clin d'oeil*) mais ma question était principalement sur le fait de savoir à quel moment on devient prioritaire s'il y a une deuxième agence dans le coup, en plus de "est-ce que je peux filer à l'autre agence" (là, la réponse est effectivement dans le forum, sorry). Je voulais savoir si je fais une offre moins chère que le prix demandé et que quelqu'un de l'autre agence propose à ce moment le prix total, comment ça se passe... (vu que si c'est la même agence, elle nous a expliqué qu'on serait prévenu si quelqu'un d'autre par cette agence mettait la somme pour qu'on puisse réagir, étant donné qu'on a visité quasi en premier).

Allezquesi : je vous remercie pour votre réponse complète. Nous allons contacter l'agence qui nous a fait visiter pour faire une offre, d'après quelques arguments, notamment ceux dont vous m'avez parlé (alignement du prix et intérêt de qqn de l'autre agence : vaut mieux qu'ils essayent de faire baisser le prix et avoir l'affaire plutôt que l'autre agence remporte le gros lot, non?...)
Nous vous tenons au courant :)


Personne n'est prioritaire, c'est toujours le propriétaire qui décide en fin de compte à qui il veut vendre.

Même si entre deux candidats l'un donne le prix demandé et le deuxième moins, le vendeur peut là encore choisir le deuxième, mais il devra à l'agence ayant été évincée des dommages et intérêts, selon la rédaction du mandat.
Signature de amepi 
amepi

vero1901
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Revenir en haut de la page 6 Posté - 15 juin 2009 :  14:25:37  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
en effet, si vous (ou les autres candidats) proposez un prix inferieur au mandat, le vendeur est libre de choisir l'acheteur... voire meme de refuser de vendre

par contre, si vous faites une offre au prix du mandat, la vente sera reputée parfaite puisqu'accord sur le bien vendu et le prix

de ce fait, le vendeur sera tenu de vous vendre le bien, et s'il refuse, vous pourriez l'y contraindre par voie judiciaire

dans votre cas, je vous conseillerai donc de tenter de negocier :
- le vendeur accepte (par ecrit) votre offre : la vente est parfaite
- le vendeur refuse : dans ce cas, si vous decidez de vous aligner sur le prix reclamé, confirmez votre accord par ecrit (telegramme, suivi d'une LRAR a l'agence) en reclamant qu'un RDV soit fixé sous 48 heures pour la signature du compromis

en effet, si vous etes plusieurs candidats sur ce bien, il faudra prouver l'anteriorité de votre offre (si elle est conforme au mandat de vente) et seul un ecrit vous couvrira...
il faudra egalement que l'agence previenne immediatement le vendeur de votre accord, par telegramme (suivi d'une LRAR) afin que ce dernier ne signe pas entretemps avec l'autre agence

amepi
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Revenir en haut de la page 7 Posté - 15 juin 2009 :  14:51:12  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de amepi
citation:
Initialement posté par vero1901

en effet, si vous (ou les autres candidats) proposez un prix inferieur au mandat, le vendeur est libre de choisir l'acheteur... voire meme de refuser de vendre

par contre, si vous faites une offre au prix du mandat, la vente sera reputée parfaite puisqu'accord sur le bien vendu et le prix

de ce fait, le vendeur sera tenu de vous vendre le bien, et s'il refuse, vous pourriez l'y contraindre par voie judiciaire

dans votre cas, je vous conseillerai donc de tenter de negocier :
- le vendeur accepte (par ecrit) votre offre : la vente est parfaite
- le vendeur refuse : dans ce cas, si vous decidez de vous aligner sur le prix reclamé, confirmez votre accord par ecrit (telegramme, suivi d'une LRAR a l'agence) en reclamant qu'un RDV soit fixé sous 48 heures pour la signature du compromis

en effet, si vous etes plusieurs candidats sur ce bien, il faudra prouver l'anteriorité de votre offre (si elle est conforme au mandat de vente) et seul un ecrit vous couvrira...
il faudra egalement que l'agence previenne immediatement le vendeur de votre accord, par telegramme (suivi d'une LRAR) afin que ce dernier ne signe pas entretemps avec l'autre agence


Non la vente ne sera pas "parfaite" car le mandat d'AI est un mandat d'entremise, sauf mention expresse prévue par l'art. 72 du décret de la loi Hoguet :
"Lorsqu'il comporte l'autorisation de s'engager pour une opération déterminée, le mandat en fait expressément mention."

En l'absence de cette mention "expresse", l'acquéreur ne peut pas forcer la vente, même au prix du mandat.
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amepi
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Revenir en haut de la page 8 Posté - 15 juin 2009 :  15:03:26  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de amepi
citation:
Initialement posté par LeNabot



Le mandat apparent ne marche apparemment plus. J'en connais qui vont être déçus.



Oui, les acheteurs qui voudraient forcer la vente.
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amepi

Manou
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Revenir en haut de la page 9 Posté - 15 juin 2009 :  17:04:35  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Bonsoir à tous,
Je vous remercie pour vos réponses complètes.
Nous avions fait une offre (inférieure au prix demandé) avec conditions (à côté de la maison se trouve une grange démolie mais les murs sont exposés aux intempéries; le propriétaire avait entamé des travaux et ne les a pas continué, etc). Il fallait qu'on soit sûrs de ne pas acheter un 'cadeau empoisonné' quand même...(tout était bien sauf ces quelques points, d'où les conditions pour assurer nos arrières).

Nous n'avons plus eu de nouvelles avant quelques jours, puis l'agence nous appelle samedi soir pour nous prévenir qu'un acheteur de l'autre agence a proposé plus que nous (très proche du prix demandé par le propriétaire) et qu'ils signaient le lendemain (dimanche !!!) le compromis à l'agence, à moins qu'on ne s'aligne et sans les conditions...Donc nous avons laissé tomber...

Je vous remercie tout de même pour vos précieuses informations !
Nous nous reverrons certainement pour la suite des événements (c'est reparti pour une nouvelle recherche !)
Manou

vero1901
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Revenir en haut de la page 10 Posté - 15 juin 2009 :  23:14:13  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
justement, les mandats de vente des agences ne sont pratiquement jamais des mandats d'entremise (il suffit de lire les caracteres imprimés en tout petit pour s'en convaincre )

de ce fait, lorsqu'un vendeur signe un mandat de vente a une agence, il delegue ses droits a ladite agence...

par consequent, des lors qu'un acheteur accepte les conditions de vente du mandat, la vente est reputée parfaite, conformement aux art 1126, 1134, 1135 et 1583 du CC

amepi
Contributeur senior



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Revenir en haut de la page 11 Posté - 16 juin 2009 :  23:33:25  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de amepi
citation:
Initialement posté par vero1901

justement, les mandats de vente des agences ne sont pratiquement jamais des mandats d'entremise (il suffit de lire les caracteres imprimés en tout petit pour s'en convaincre )

de ce fait, lorsqu'un vendeur signe un mandat de vente a une agence, il delegue ses droits a ladite agence...

par consequent, des lors qu'un acheteur accepte les conditions de vente du mandat, la vente est reputée parfaite, conformement aux art 1126, 1134, 1135 et 1583 du CC


C'est faux. La mention expresse n'existe pratiquement jamais. Ce serait une mention manuscrite "Je vous autorise à signer en mon nom toute promesse ou avant contrat répondant aux conditions des présentes..."

Mention qui ne pourrait exister en cas de mandat simple, déjà, car si deux agences vendaient avec pouvoir de VENDRE en même temps, ce serait la cata.
Signature de amepi 
amepi

amepi
Contributeur senior



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Revenir en haut de la page 12 Posté - 16 juin 2009 :  23:34:49  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de amepi
citation:
Initialement posté par LeNabot

citation:
Initialement posté par vero1901

justement, les mandats de vente des agences ne sont pratiquement jamais des mandats d'entremise (il suffit de lire les caracteres imprimés en tout petit pour s'en convaincre)

Et vous croyez que ce sont des méthodes légales ? Vous travaillez où Madame ????


Une "mention expresse" d'après la jurisprudence actuelle sur ce point est manuscrite. Je m'étonne que LeNabot ne vous l'ait pas dit.
Signature de amepi 
amepi

vero1901
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Revenir en haut de la page 13 Posté - 27 juin 2009 :  19:15:21  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
citation:
Initialement posté par LeNabot

citation:
Initialement posté par vero1901

justement, les mandats de vente des agences ne sont pratiquement jamais des mandats d'entremise (il suffit de lire les caracteres imprimés en tout petit pour s'en convaincre)

Et vous croyez que ce sont des méthodes légales ? Vous travaillez où Madame ????


malheureusement, je ne travaille nul part
donc, inutile de sous entendre quoique ce soit

et pour repondre a votre question :
meme si cela est immoral (et je suis d'accord), la premiere chose a verifier avant de signer le moindre contrat est de lire les mentions ecrites en tout petit, ces mentions etant parfaitement legales...

meme entre professionnels , ces pratiques existent et sont courantes (dans mon dernier emploi - je suis dans le transport routier), un client a essayé de m'avoir ainsi avec des conditions pratiquement illisibles en verso de commande )
mais pas de chance pour lui : j'etudie tout a la loupe avant de signer quoique ce soit

vero1901
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Revenir en haut de la page 14 Posté - 27 juin 2009 :  19:52:02  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
je continue ma reponse :

a partir du moment ou l'agence (et le vendeur) ont publié une offre de vente, conforme au mandat de vente, cela vaut vente des qu'un acheteur accepte les conditions
http://www.jurisprudentes.org/bdd/f...article=5938

donc, si le vendeur a signe un compromis de vente, cela l'engage a accepter toute offre qui est conforme aux conditions de vente...

Édité par - vero1901 le 27 juin 2009 19:53:43

vero1901
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Revenir en haut de la page 15 Posté - 28 juin 2009 :  17:53:14  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
vous aussi, Nabot, avant d'affirmer n'importe quoi, relisez (un peu) vos propres sources :

ainsi, l'arret que vous mettez en avant pour faire valoir votre point de vue ne s'applique absolument pas dans le cas present

en effet, la bailleuse contestait le droit de son mandataire de donner congé en son nom au locataire, et que de ce fait, ce dernier ne pouvait se prevaloir d'un droit de preemption pour dire la vente parfaite

citation:

Vu les articles 1er et 6 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et l'article 72 du décret n° 72-678 du 20 juillet 1972, dans leur rédaction applicable en la cause ;

Attendu que, selon les dispositions des deux premiers de ces textes qui sont d'ordre public, les conventions conclues entre les personnes physiques ou morales se livrant ou prêtant leur concours, d'une manière habituelle, aux opérations portant sur les biens d'autrui et relatives, notamment, à la vente d'immeubles, doivent être rédigées par écrit ; que suivant le troisième, le titulaire de la carte professionnelles " transactions sur immeubles et fonds de commerce " doit détenir un mandat écrit précisant son objet et qui, lorsqu'il comporte l'autorisation de s'engager pour une opération déterminée, fait expressément mention de celle-ci ; que le mandat apparent ne peut tenir en échec ces règles impératives ;

Attendu que pour décider que Mme X... était engagée par les actes délivrés en son nom et qu'elle avait l'obligation de ratifier l'acte de vente de l'appartement en cause à M. Y..., l'arrêt attaqué, après avoir constaté l'absence, dans le mandat très général donné le 27 septembre 1997 au prédécesseur de la société CIT, chargé de la gestion du bien et dans le " mandat de vente " du 8 mars 2002, de mandat spécial de donner congé au locataire occupant les lieux qui devaient être vendus, énonce que M. Y... pouvait légitimement croire à l'existence des pouvoirs de la société CIT avec laquelle il était régulièrement en relation et qu'il n'est pas sérieux d'exiger de lui, profane en la matière, qu'il se soit enquis auprès de l'huissier de justice instrumentaire, de savoir si Mme X... avait ou non donné un mandat valable à la société CIT pour délivrer le congé ;

Qu'en statuant ainsi, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;




Donc, avant d'affirmer haut et fort qu'un mandat de vente n'est qu'un mandat d'entremise... il faudrait deja pouvoir le prouver en verifiant les clauses dudit mandat

Voici un arret (C.Cas. pourvoi n° 08-12556 du 19/03/09) qui vous confirmera mes dires :

citation:

Sur moyen unique, tel qu'énoncé dans le mémoire en demande et reproduit en annexe au présent arrêt :

Attendu qu'ayant retenu, par des motifs dont il n'est pas argué qu'ils dénatureraient la convention du 12 mai 2004, qu'il résultait de cette dernière mandat de vendre donné au notaire avec détermination précise de la chose et du prix, la cour d'appel a caractérisé ainsi l'existence d'un mandat exprès, que le moyen n'est pas fondé ;



PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi

http://www.legifrance.gouv.fr/affic...31&fastPos=1




quelboulot
Modérateur

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Revenir en haut de la page 16 Posté - 28 juin 2009 :  18:49:23  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Un peu d'eau dans le "moulin"
citation:
Cour de cassation
chambre civile 3
Audience publique du mercredi 17 juin 2009
N° de pourvoi: 08-13833
Publié au bulletin Cassation partielle

M. Lacabarats (président), président
Me Jacoupy, SCP Yves et Blaise Capron, avocat(s)


--------------------------------------------------------------------------------


REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS


LA COUR DE CASSATION, TROISIÈME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :



Attendu, selon l'arrêt attaqué (Bordeaux, 11 décembre 2007), complété par un arrêt du 12 février 2008, statuant sur une requête en omission de statuer, que les époux X... ont, le 6 novembre 2002, chargé la SCP Tardy-Planechaud et Burias, notaires, de mettre en vente un bien immobilier ; que la société Pierre conseil foncier, soutenant que ce mandat constituait une offre de vente devenue parfaite après qu'elle l'eut acceptée le 7 novembre 2002, les a assignés en réitération forcée ;

Sur le premier moyen :

Attendu que la société Pierre conseil foncier fait grief à l'arrêt de la débouter de sa demande, alors, selon le moyen, que les époux X... avaient, le 6 novembre 2002, donné mandat à la SCP de notaires Tardy-Planechaud et Burias de "mettre en vente l'immeuble ci-après désigné... un ensemble immobilier composé d'échoppes attenantes situé à Bordeaux, cité Pavie n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 et 21 rue de Pessac" au prix de 122 263 euros, payable comptant le jour de la signature de l'acte de vente, le mandant chargeant le notaire "de trouver acquéreur" ; que les époux X... avaient donc, par l'entremise de la SCP de notaires Tardy-Planechaud et Burias, fait au public l'offre de vente de l'immeuble précisément désigné à un prix déterminé ; que cette offre liait le sollicitant à l'égard du premier acceptant ; qu'ainsi, peu important que la signature de l'acte ait été subordonnée à l'autorisation du juge des tutelles, en décidant que "la preuve de la perfection de la vente n'est pas rapportée", alors qu'il était constant et non contesté que la société Pierre conseil foncier avait, le 7 novembre 2002, accepté purement et simplement l'offre des consorts X..., a violé les articles 1109, 1583 et 1589 du code civil ;

Mais attendu qu'ayant constaté que le mandat donné par les époux X... donnait seulement pouvoir au mandataire de mettre en vente l'immeuble et de trouver acquéreur, sans autorisation d'accepter une offre d'achat ni de conclure la vente, la cour d'appel, qui en a exactement déduit qu'il s'agissait d'un contrat d'entremise, a retenu à bon droit qu'un tel contrat ne pouvait être assimilé à une offre de vente qui aurait été transformée en une vente parfaite par l'acceptation d'un éventuel acheteur ;

D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;

Mais sur le second moyen :

Vu l'article 1382 du code civil ;

Attendu que pour condamner la société Pierre conseil foncier à payer aux consorts X... une indemnité de 25 000 euros à titre de dommages-intérêts, l'arrêt infirmatif retient qu'en sa qualité de professionnel de l'immobilier, cette société n'a pu se méprendre sur la portée du mandat qui avait été donné à la SCP Tardy-Planechaud et Burias, étant précisé que compte tenu de l'importance de l'opération immobilière envisagée et de sa qualité de professionnel, elle avait l'obligation de vérifier l'étendue exacte du pouvoir donné aux notaires ; qu'il s'ensuit qu'en assignant les époux X... en passation forcée de la vente et en maintenant cette action malgré les explications données, elle a agi avec une légèreté blâmable, qui a fait dégénérer en abus l'exercice de son droit d'ester en justice ;

Qu'en se déterminant ainsi, alors que, sauf circonstances particulières qu'il appartient alors au juge de spécifier, l'action en justice ne peut constituer un abus de droit dès lors que sa légitimité a été reconnue par la juridiction du premier degré, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a condamné la société Pierre conseil foncier à payer aux consorts X... une indemnité de 25 000 euros, l'arrêt rendu le 11 décembre 2007, entre les parties, par la cour d'appel de Bordeaux ; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Bordeaux, autrement composée ;

Laisse à chacune des parties la charge de ses dépens ;

Vu l'article 700 du code de procédure civile, rejette les demandes ;

Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt partiellement cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, troisième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du dix-sept juin deux mille neuf.

MOYENS ANNEXES au présent arrêt.

Moyens produits par Me Jacoupy, avocat aux Conseils pour la société Pierre conseil foncier.

PREMIER MOYEN DE CASSATION

Le moyen reproche à l'arrêt attaqué d'avoir débouté la SOCIETE PIERRE CONSEIL FONCIER de sa demande tendant à voir ordonner aux consorts X... de signer, dans les deux mois de la signification de la décision, l'acte authentique de vente, dans les conditions du mandat de vente du 6 novembre 2002 confié à la SCP de notaires TARDY — PLANECHAUD & BURIAS, portant sur un ensemble immobilier sis à BORDEAUX, Cité Pavie, n° 1 à 9 et 21 Rue de Pessac, et à voir dire que, faute de signature de l'acte dans les conditions fixées, le jugement vaudra vente à compter de sa publication au bureau des hypothèques de BORDEAUX,

AUX MOTIFS QUE

« Attendu que c'est à tort que le tribunal, après avoir justement relevé que le mandat confié le 6 novembre 2002 par les époux X... à leur notaire n'autorisait pas celui-ci à conclure une vente pour le compte de ses mandants, a néanmoins estimé que cet acte constituait une offre de vente pour un prix déterminé, qui était devenue une vente parfaite après avoir été acceptée par la S.A. PIERRE CONSEIL FONCIER, et qu'il a condamné les consorts X..., venant aux droits des époux X..., à réitérer cette vente par acte authentique ; qu'en effet, selon l'article 1988, alinéa 2, du Code Civil, « s 'il s 'agit d 'aliéner ou d 'hypothéquer, ou de quelque autre acte de propriété, le mandat doit être exprès » ; qu 'en l'espèce, le mandat donné les 6 et 13 novembre 2002 par les époux X... à la SCP de notaires Benoît TARDY — PLANECHAUD — Jean-Louis BURIAS donnait seulement pouvoir au mandataire de « mettre en vente l'immeuble » objet de la convention (page 1) et, en outre, en sa page 2 :

« De trouver acquéreur

D 'assurer notamment
- constitution du dossier,
- les visites et démarches,
- la publicité qu'il estimera nécessaire au moyen notamment des photographies du bien mis en vente.

Et, d'une manière générale, faire tout ce qu'il trouvera utile pour trouver un acquéreur ».

Qu'en revanche, il ne comportait aucune autorisation donnée au mandataire d'accepter une offre d'achat ni de conclure la vente ; que même s'il était improprement intitulé « Mandat de vente », il s 'analyse donc en un simple contrat d 'entremise, c 'est-à-dire en une convention de recherche et de présentation d'un candidat acquéreur ; que, de ce fait, il ne peut être assimilé, ainsi que 1 'a fait le premier juge, à une offre de vente qui aurait été transformée en une vente parfaite par l 'acceptation d'un éventuel acheteur.

Attendu qu 'il convient d'ajouter que les époux X... ne pouvaient consentir à leurs notaires un mandat exprès de conclure la vente, dans la mesure où Pablo X... avait été placé sous régime de tutelle par jugement du juge des tutelles de BORDEAUX du 11 octobre 2002 et où la réalisation de la vente était subordonnée à l'autorisation de ce magistrat ; que cette circonstance n'était pas ignorée des mandataires puisque le mandat a été signé le 13 novembre 2002 par Patrice B..., agissant en qualité de tuteur de Pablo X..., l'état de santé de celui-ci l'empêchant de signer personnellement cet acte ; qu 'enfin, il sera relevé que le mandat litigieux avait été donné « sans exclusivité ».

Attendu qu 'il résulte de ce qui précède que, contrairement à ce qu'a estimé le tribunal, la preuve de la perfection de la vente n 'est pas rapportée ; qu'il y a donc lieu de reformer le jugement en ce qu'il a fait droit à l'action en vente forcée de la S.A. PIERRE CONSEIL FONCIER et de débouter cette société de ses prétentions à ce sujet »,

ALORS QUE

Les époux X... avaient, le 6 novembre 2002, donné mandat à la SCP de notaires TARDY – PLANECHAUD & BURIAS « de mettre en vente l'immeuble ci-après désigné ... un ensemble immobilier composé d'échoppes attenantes situé à BORDEAUX Cité Pavie n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 et 21 Rue de Pessac » au prix de 122.263 , payable comptant le jour de la signature de l'acte de vente, le mandant chargeant le notaire « de trouver acquéreur » ; que les époux X... avaient donc, par l'entremise de la SCP de notaires TARDY – PLANECHAUD & BURIAS, fait au public l'offre de vente de l'immeuble précisément désigné à un prix déterminé ; que cette offre liait le solicitant à l'égard du premier acceptant ; qu'ainsi, peu important que la signature de l'acte ait été subordonnée à l'autorisation du juge des tutelles, la Cour d'Appel, en décidant que « la preuve de la perfection de la vente n 'est pas rapportée », alors qu'il était constant et non contesté que la SOCIETE PIERRE CONSEIL FONCIER avait, le 7 novembre 2002, accepté purement et simplement l'offre des consorts X..., a violé les articles 1109, 1583 et 1589 du Code Civil.

SECOND MOYEN DE CASSATION

Le moyen reproche à l'arrêt attaqué d'avoir condamné la SOCIETE PIERRE CONSEIL FONCIER à payer aux consorts X... une indemnité de 25.000 ,

AUX MOTIFS QUE

« En sa qualité de professionnel de l'immobilier, la SA PIERRE CONSEIL FONCIER n 'a pu se méprendre sur la portée du mandat qui avait été donné à la SCP Benoît TARDY-PLANECHAUD – Jean-Louis BURIAS, étant précisé que compte tenu de l 'importance de l 'opération immobilière envisagée et de sa qualité de professionnel, elle avait l'obligation de vérifier l'étendue exacte du pouvoir donné au notaire ; qu'il s'ensuit qu'en assignant les époux X... en passation forcée de la vente et en maintenant cette action malgré les explications données, elle a agi avec une légèreté blâmable, qui a fait dégénérer en abus l'exercice de son droit d'ester en justice ; qu'il y a donc lieu de la condamner, par application de l 'article 1382 du Code Civil, à indemniser les consorts X... du préjudice qu'elle leur a ainsi causé »,

ALORS QUE

Une action en justice ne peut, sauf circonstances particulières qu'il appartient alors aux juges de spécifier, constituer un abus de droit lorsque sa légitimité a été reconnue par la juridiction du premier degré, malgré l'infirmation dont cette décision a été l'objet en appel ; dès lors, en se bornant à reprendre l'analyse des circonstances qui avaient été soumises à l'appréciation des premiers juges, sans invoquer aucun élément ignoré de ceux-ci ou postérieur à leur décision, la Cour d'Appel a violé les dispositions de l'article 1382 du Code Civil.



--------------------------------------------------------------------------------

Publication :

Décision attaquée : Cour d'appel de Bordeaux du 11 décembre 2007
Info glanée sur la "LA LETTRE D'INFORMATION DU PROFESSIONNEL IMMOBILIER - N°137 - 2ème quinzaine de JUIN 2009" - UI
Signature de quelboulot 
Christophe

Location - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 - Décret n° 87-713 du 26 août 1987 - Décret n°87-712 du 26 août 1987 - Copropriété - Loi n°65-557 du 10 juillet 1965 - Décret n°67-223 du 17 mars 1967

Emmanuel Wormser
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Revenir en haut de la page 17 Posté - 28 juin 2009 :  21:36:09  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
**modération**
attention au ton employé...
ça dérape à nouveau alors que les faits et arguments peuvent être échangés à froid

vero1901
Nouveau Membre

37 message(s)
Statut: vero1901 est déconnecté

Revenir en haut de la page 18 Posté - 29 juin 2009 :  09:27:15  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
citation:
Initialement posté par quelboulot


[b]Mais attendu qu'ayant constaté que le mandat donné par les époux X... donnait seulement pouvoir au mandataire de mettre en vente l'immeuble et de trouver acquéreur, sans autorisation d'accepter une offre d'achat ni de conclure la vente,


c'est bien ce que je disais :
il faut voir ce qu'indique le mandat detenue par l'agence avant d'affirmer qu'il s'agit d'un simple mandat d'entremise

et la meilleure facon de le savoir, c'est encore de faire une offre (par LRAR) au prix et conditions proposés par l'agence en faisant valoir que, puisqu'accord entre les parties, la vente est parfaite et en exigeant un RDV pour signature du compromis.

si l'agence (ou le vendeur) refuse de signer le compromis, il faudra bien qu'ils justifient leur refus ... en fournissant copie du mandat... (en effet, je doute que l'agence ou le vendeur accepte de communiquer ce genre de document aux candidats)

sinon, pour en revenir a l'arret cité precedemment, dans tous les cas, le mandat etait nul du fait qu'il manquait l'accord du juge des tutelles

Donc, l'acheteur n'avait aucune chance d'obtenir la vente forcee, meme avec mentions express de substitution, puisqu'il y avait defaut de consentement d'un des vendeurs des le depart, ce qui rendait le mandat, puis le compromis, nul
http://www.jurisprudentes.org/bdd/f...article=1346


 
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