http://www.localtis.fr/cs/BlobServe...nocache=truePatrice FEVE, Communauté de communes de Fave et Meurthe
La convention dâoccupation prĂ©caire est-elle assimilable Ă une convention dâoccupation prĂ©caire que lâon traite dans le cadre des baux commerciaux, selon la loi de 1963 sur les baux commerciaux, en termes dâoccupation prĂ©caire infĂ©rieure Ă vingt-quatre mois ? Est-ce du mĂȘme genre ?
Myriam HAMMANI
Il nâest pas possible dâassimiler le type de convention que vous avez mentionnĂ© avec une convention dâoccupation temporaire du domaine public. Celle-ci concerne exclusivement le domaine public. Il faut voir le rĂ©gime particulier des conventions rattachables aux baux commerciaux.
Si vous avez des questions portant sur le rattachement des conventions Ă un rĂ©gime propre, cela sort du champ des Ă©tudes consacrĂ© aujourdâhui aux occupations privatives non constitutives de droits rĂ©els, nâhĂ©sitez pas Ă nous contacter au service de renseignements tĂ©lĂ©phoniques. Nous approfondirons ensemble la rĂ©ponse.
Je vais passer Ă la partie que jâai souhaitĂ© consacrer aux redevances domaniales.
Lâautorisation dâoccupation du domaine public est toujours subordonnĂ©e au versement dâune redevance ;
ce principe de non-gratuitĂ© apparaĂźt expressĂ©ment Ă lâarticle L. 2125-3 du CG3P.Ce caractĂšre onĂ©reux se justifie non seulement par un souci de bonne gestion du patrimoine communal, mais Ă©galement par une attente tolĂ©rĂ©e aux droits Ă lâaccĂšs de tous les usagers au domaine public. La redevance sâaffiche comme une sorte de compensation, de contrepartie des avantages procurĂ©s au bĂ©nĂ©ficiaire dâun type dâoccupation.
Une jurisprudence rĂ©cente du conseil dâĂtat du 10 juin 2001 rĂ©affirme le caractĂšre obligatoire de la redevance.DâemblĂ©e, la question qui se pose, et qui dâailleurs nous est souvent posĂ©e, est de savoir sur quels critĂšres le conseil municipal doit se fonder pour fixer le montant des redevances domaniales. En lâabsence de textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires prĂ©cis,
il revient au conseil municipal de dĂ©terminer les modalitĂ©s de calcul du montant des redevances domaniales. Le juge administratif a toujours reconnu cette compĂ©tence Ă lâorgane dĂ©libĂ©rant.
Les critĂšres jurisprudentiels, sur lesquels sâappuie lâassemblĂ©e dĂ©libĂ©rante pour arrĂȘter le montant des redevances ont en partie Ă©tĂ© repris dans lâarticle que je viens de vous citer. Ainsi, le montant
des redevances est fixĂ© par le conseil municipal, en fonction dâune part fixe qui correspond Ă la valeur locative dâune propriĂ©tĂ© privĂ©e, comparable Ă la dĂ©pendance du domaine public occupĂ©, et dâune part variable qui renvoie aux avantages retirĂ©s par le titulaire de lâautorisation dâoccupation.
Pour vous donner un exemple qui illustre ce type dâavantages retirĂ©s par le titulaire de lâautorisation dâoccupation, je vais prendre la jurisprudence du Conseil dâĂtat du 7 mai 1980. Cette jurisprudence
a reconnu que le niveau de la redevance devait tenir compte de lâusage fait de la dĂ©pendance du domaine public, de la nature des commerces exercĂ©s et des conditions dâexploitation et de rentabilitĂ© de la concession occupĂ©e.
Les dispositions du CGCT prévoient un aménagement spécifique au versement de ces redevances et préconisent cette rÚgle selon laquelle les redevances dues sont payables annuellement et par
avance.
Ce principe de non-gratuitĂ© est incontestable et ne peut ĂȘtre mis en cause