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Ma soeur est locataire dans une maison. Le terrain de la maison donne sur une prairie. Cette prairie appartient à un éleveur et son bétail se trouve à cet endroit. Jusque là tout va bien. Des barbelés entourent la prairie, y compris la partie attenante du terrain de ma soeur. Dernièrement son fils (8 ans) a voulu chercher son ballon qui a aterrit dans la prairie. Il est donc passé sous les barbelés à un endroit déjà creusé en partie par un chien. Malheureusement, il s'est grièvement blessé sur plus de 10 cm dans le dos, s'étant relevé trop tôt. Question: existe-t-il une loi autorisant ou interdisant la pose de barbelés à proximité d'une habitation? que peut faire ma soeur pour que ce genre d'incident ne se reproduise plus? (elle a un autre enfant de 2 ans)... Merci pour votre aide précieuse. Céline
Céline, d'abord tout le monde souhaite le prompt rétablissement du jeune blessé.
Nous avons tous rampé sous les barbelés à huit ans et beaucoup ont repris plus tard cette activité d'une manière plus légitime. Dans ce cas, on ne se relève pas trop vite car une rafale est plus mauvaise encore que les caresses de la ronce artificielle.
Nous avions tort de ramper sous les barbelés. Ils sont faits aussi bien pour empêcher le bétail de sortir que pour empêcher les passants de rentrer. C'est bien la raison pour laquelle certaines dispositions du droit de l'urbanisme ont pour objet, contrairement à ce que vous souhaitez, d'interdire de construire trop près des barbelés, ou plus exactement des terres agricoles.
L'émotion passée, il faut reconnaître que les installations apparemment les plus tranquilles peuvent dans certaines circonstances présenter, surtout pour les enfants, des dangers imprévisibles. S'agissant des barbelés, nous étions prévenus dès le plus jeune âge des risques majeurs de la moindre égratignure.
Si la présence de barbelés est normale autour d'une pâture, la solution diffère dans un jardin d'immeuble. Les centres de réinsertion récemment créés pour les jeunes difficiles sont équipés de clôtures présentant moins de risques. Il est néanmoins interdit de d'en approcher et a fortiori de s'en éloigner.
A un moindre degré, on retrouve ici le problème des usines "Seveso" : est-ce l'usine qui a été construite à proximité des habitations ou celles ci qui ont été construites à côté de l'usine ?
Que peut faire votre soeur ? Certains diront : "surveiller ses enfants ", mais ce sont les mêmes qui regrettent le bon temps des quatre kilomètres à pied pour rejoindre l'école et autant pour revenir. En ce temps là il y en avait bien qui passaient sous les fils des prairies, même quand il y avait le taureau.
Je ne crois pas qu'un texte existe mais il reste possible de faire déposer une proposition de loi par le député du coin.
Je partage le point de vue de JPM : il s'est blessé sur des fils barbelés, cela reste tout de même de l'ordre de la blessure dont on peut accepter le risque pour ses enfants, comme celui de se casser un bras ou une jambe... faute de quoi on les enferme dans une pièce capitonnée, avec une chemise de force. Votre sœur a-t-elle rasé tous les arbres de peur que ses enfants n'en tombent? Heureusement pour lui, votre nevau ne gardera de cet épisode qu'un mauvais souvenir, et il y a gros à parier que son exemple, bien montré et expliqué à son frère, dissuadera celui-ci d'en faire autant. Je souhaite un prompt rétablissement à votre neveu, TR qui est bien heureuse d'avoir pu grimper aux arbres, en sauter pour atterrir dans des ronces, passer sous des barbelés, prendre — plusieurs fois — le "jus" de clôtures électriques, etc.
A mon epoque, ce genre d'aventures etait plutot du domaine des garcons.
Je partage votre avis ainsi que celui de JPM. Il est preferable de sensibiliser les enfants aux dangers du monde dans lequel nous vivons plutot que de chercher a les leur cacher.