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Posté - 30 oct. 2008 : 11:34:33
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Bonjour, J'ai pas mal de soucis concernant la régularisation des charges, mais pour l'instant je voudrais juste aborder le calcul de l'eau. J'ai téléphoné à la mairie pour connaitre le cout de l'eau au m3, ils m'ont répondu 1,33. Par un savant calcul le bailleur a estimé le prix au m3 à 5,20, (nous avons une chaudière), je me doute qu'il inclut dans ce tarif l'abonnement mais le montant me parait tout de même très élevé. Pouvez vous me dire ce que vous en pensez ?
Merci d'avance
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Edité par - quelboulot le 01 nov. 2008 17:46:50 |
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quelboulot
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Posté - 30 oct. 2008 : 12:11:07
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Merci pour votre rapidité. Alors : Oui pour le bail, logement nu. Nous payons en effet l'edf et le gaz individuellement. Nous sommes dans un immeuble de 3 locataires avec un seul propriétaire. Pour l'eau c'est un compteur exterieur, ils ont calculé notre consommation à 153 m3. Nous sommes au rdc et bénéficions d'une cour et d'un jardinet privatif.
Les autres charges sont : L'electricité parties commune : là OK
Le ménage : là on est en conflit, puisque nous avons un accès indépendant des autres qui eux ont en effet un couloir et l'escalier.L'agence dit que le ménage comprend un coup de balai passé dans une petite cour ext qui donne accès aux box. Là nous avons demandé un ajustement même si nous trouvons étrange de balayer du béton dans un lieu où il n'y a même pas d'arbres pour salir, mais bon.
Entretien d'un parterre de fleur: Conflit aussi, nous sommes dans du neuf ce parterre n'existait pas lors de la signature et dans la liste des équipements et parties communes il y a noté "espaces verts : non", donc pour nous pas d'espaces verts = pas de facture.
TOM: là encore ils s'étaient trompés dans le décompte, on s'en est aperçu et normalement c'est bon ils ont corrigé. Entretien de la chaudière : on va dire OK
Bref on doit faire leur travail Voilà voilà j'espère ne pas vous avoir noyé d'informations. |
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quelboulot
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Posté - 30 oct. 2008 : 13:30:04
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Citation : Nous sommes dans un immeuble de 3 locataires avec un seul propriétaire.
On va poursuivre la liste de questions svp :
Le propriétaire réside-t-il également dans cet immeuble ?
Les logements sont-ils de composition identique (superficie etc...) ?
Lors de la signature du bail, et en l'absence de règlement de copropriété, comment sont prévus les différents critères de répartition des charges communes ? Citation : Pour l'eau c'est un compteur exterieur, ils ont calculé notre consommation à 153 m3.
Ils ont calculé ???
Sur quelles bases ?
A vous lire aucun des logements ne possède de sous-compteur individuel ?
Etonnant tout de même pour un immeuble "neuf" ?
Il faut savoir qu'en fonction de la composition de votre cellule familiale, une estimation de consommation d'eau est possible en l'absence de compteur.
http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/Statistiques/P504.htm http://www.cieau.com/junior/sommaire/6/62.htm
Pour plus d'infos mais c'est trop long à détailler
http://www.economie.eaufrance.fr/IMG/pdf/rapport_final_ConsoEp2.pdf
Donc, commencez par demander le relevé du compteur "général" avec production des factures d'abonnement.
Si vous êtes 3 locataires, il est logique que la part "abonnement" soit divisée par 3.
Pour le reste, n'acceptez de payer :
1 - que les m3 que vous considérez comme vous étant "imputables" 2 - et ce, au prix de la facture du service des eaux ... Citation : Le ménage : là on est en conflit, puisque nous avons un accès indépendant des autres qui eux ont en effet un couloir et l'escalier.L'agence dit que le ménage comprend un coup de balai passé dans une petite cour ext qui donne accès aux box. Là nous avons demandé un ajustement même si nous trouvons étrange de balayer du béton dans un lieu où il n'y a même pas d'arbres pour salir, mais bon.
Qu'est-il indiqué sur votre contrat de bail ? Citation : Entretien d'un parterre de fleur: Conflit aussi, nous sommes dans du neuf ce parterre n'existait pas lors de la signature et dans la liste des équipements et parties communes il y a noté "espaces verts : non", donc pour nous pas d'espaces verts = pas de facture.
Que le parterre existe maintenant, vous ne pouvez le constester.
Par contre que ce soit pour le ménage ou l'entretien des espaces extérieurs il faut que l'on vous produise les factures correspondantes ! Citation : TOM: là encore ils s'étaient trompés dans le décompte, on s'en est aperçu et normalement c'est bon ils ont corrigé.
Vous savez que la part de la TEOM doit être calculée au prorata et que le bailleur ne peut répercuter les frais de rôle, de l'ordre de 8%, qui sont perçus par l'Etat. En conséquence on doit vous fournir copie de la taxe foncière sur laquelle est calculée la TEOM ainsi que la clef de répartition entre les 3 logements. Citation : Entretien de la chaudière : on va dire OK
Le bailleur n'a, théoriquement, pas le droit d'imposer le prestataire chargé de la vérification annuelle des chaudières individuelles. Il ne faut pourtant pas rejeter a priori ce type de facturation.
Mais avant de l'accepter, renseignez-vous sur les tarifs pratiqués par plusieurs sociétés d'entretien. Comparez les tarifs, entretien annuel seul, entretien + SAV, SAV pièces incluses ou non etc...
Après ce comparatif, acceptez ou non !
Enfin, prenez connaissance de la loi de 89 et des décrets de 87 (charges récupérables, réparation locatives) Citation : Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986
Citation : Décret n° 87-713 du 26 août 1987
Décret pris en application de l'article 18 de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l'investissement locatif, l'accession à la propriété de logements sociaux et le développement de l'offre foncière et fixant la liste des charges récupérables
Citation : Décret n°87-712 du 26 août 1987
Décret pris en application de l'article 7 de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l'investissement locatif, l'accession à la propriété de logements sociaux et le développement de l'offre foncière et relatif aux réparations locatives
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Christophe
Location - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 - Décret n° 87-713 du 26 août 1987 - Décret n°87-712 du 26 août 1987 - Copropriété - Loi n°65-557 du 10 juillet 1965 - Décret n°67-223 du 17 mars 1967 |
Edité par - quelboulot le 30 oct. 2008 13:50:54 |
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Posté - 30 oct. 2008 : 13:52:17
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Le propriétaire ne réside pas dans l'immeuble.
Les logements doivent faire à peu près le même nbre de m² soit 72. Pour les charges voici ce qui est noté : "En sus du loyer principal le locataire remboursera au représentant du bailleur les accessoires : **charges récupérables : contrepartie des services rendus liés à l'usage des différents éléments de la chose louée, dépenses d'entretien courant et menues réparations sur les éléments d'usage commun de la chose louée. les charges n'étant pas forfaitaires, leur montant pourra être réajusté en fonction des charges déterminées périodiquement sur justificatifs."mais c'est tout. Oui ils ont calculé notre consommation, il existe probablement des compteurs d'eau individuel, mais situés à l'ext et je ne sais pas trop où, enfin je suppose.(Je vérifierai bien évidemment les factures et leurs calculs quand ils auront fini)
Ménage : ce n'est pas du tout cité dans le contrat, puisque en plus aucune partie commune n'est citée. Pour le parterre oui il existe, mais il n'éxistait pas au moment de la signature du bail, et encore une fois il est même noté qu'il n'y a pas d'espace vert, n'est ce pas considéré comme un "mensonge" concernant l'annonce des charges à la signature ? Pour les factures je peux les consulter à priori mais je ne les trouve pas justifiées.
TOM : Je ne savais pas ça. Ils nous ont adressé pour 2008 une photocopie de la taxe foncière. Elle est décomposée comme cela : Adresse : rue... Base : 4801 Cotisation : 423 Nous payons 423/3 soit 141.
Pour la chaudière nos voisins ont fait un comparatif et il semblerait que l'entreprise actuelle soit plus avantageuse.
Merci Julie |
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quelboulot
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Posté - 30 oct. 2008 : 18:16:18
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Citation : Oui ils ont calculé notre consommation, il existe probablement des compteurs d'eau individuel, mais situés à l'ext et je ne sais pas trop où, enfin je suppose.(Je vérifierai bien évidemment les factures et leurs calculs quand ils auront fini)
La première des choses à faire lors d'une location et de l'Etat des lieux est de relever les différents compteurs propres au logement concerné.
Avant toute vérification de facture, commencez par être certaine de savoir si un compteur propre à votre logement existe. Si ce dernier existe effectivement, vérifiez à plusieurs reprises qu'il ne "tourne" pas lorsque vous n'utilisez pas d'eau !
Il y a parfois des surprises ! Citation : TOM : Je ne savais pas ça. Ils nous ont adressé pour 2008 une photocopie de la taxe foncière. Elle est décomposée comme cela : Adresse : rue... Base : 4801 Cotisation : 423 Nous payons 423/3 soit 141.
Si sur l'extrait de la TF qui vous est produit, seule la ligne TEOM est concernée et divisée par 3 cela semble OK. Les frais de rôle sont indiqués sur une ligne spécifique en bas à droite du document. |
Christophe
Location - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 - Décret n° 87-713 du 26 août 1987 - Décret n°87-712 du 26 août 1987 - Copropriété - Loi n°65-557 du 10 juillet 1965 - Décret n°67-223 du 17 mars 1967 |
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cartoon
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Posté - 31 oct. 2008 : 09:49:15
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Merci beaucoup pour votre aide. J'attends maintenant qu'il me donne la nouvelle régul. Je vais demander à voir les factures d'eau pour tout recalculer. Je vais lui dire qu'il faut pour le ménage nous facturer uniquement le coup de balai dans la cour (divisé par 3 : ça doit pas faire grand chose). Pour l'entretien du parterre nous allons refuser de payer. Je lui demanderai bien entendu qu'il reprenne tout depuis le début cad 2006. L'ADIL nous a conseillé de faire appel à la commission de consiliation de la DDE si le bailleur refusait. Je vous tiens au courant. Merci encore. |
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sbx
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Posté - 01 nov. 2008 : 02:30:41
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Bonsoir cartoon, Bonsoir quelboulot,
Il y a des petites choses qui me chiffonnent dans les dires de part et d’autre :
On reprend juste 2 secondes les grands principes : ¤ Quelque soit la rédaction du bail (qu’il prévoit ou non une liste de charges récupérables par le bailleur sur le locataire), si c’est un bail « Loi du 06 juillet 1989 » il est régit par le décret d’application n°87-713 du 26 août 1987 qui fixe les charges locatives récupérables par le bailleur sur son locataire => Rien ne peut empêcher l’application de ces textes d’ordre public. Ils s’appliquent entièrement et rien de plus (qu’ils soient ou non prévus par le contrat de bail) => Le locataire ne peut être lié à l’obligation consentie par le bailleur d’en récupérer moins ou plus, le bailleur ne peut être lié à son acceptation d’en percevoir moins ou plus de la part de son locataire que ce qui est prévu limitativement par ce décret... Cette liste s’applique quelque soit le consentement des parties (quelque soit la rédaction et les termes du contrat de location signé par les deux parties)
¤ Ce décret de 87 fixe une liste « limitative » des charges locatives (récupérables par le bailleur sur le locataire) ; et la loi de 89 fixe le principe comme quoi ces charges sont certes récupérables mais qu’à compter du moment où le bailleur parvient à en justifier l’existence et les montants. (Art. 23 de cette loi) Si le bailleur réalise lui-même ces services sans en supporter de frais il ne peut justifier de récupérer un montant sur ses locataires qu’il fixerait à sa guise. S’il fait réaliser ces services et qu’il a des frais, il ne peut décider de récupérer sur son locataire des montants supérieurs aux frais qu’il a lui-même exposés (c’est peut être bête à dire, mais autant le dire...)
¤ Si le bailleur décide de faire une « régularisation des charges locatives » il doit le faire pour l’ensemble : confronter l’ensemble des provisions du locataire pour la période / et ses montants réels pour tous ses postes de charges récupérables pour la même prériode. Il ne peut le faire " en partie " et décider par exemple de faire supporter au locataire une charge locative " X " en sus des provisions qu'il a déjà versées.
Sur ce :
Pour les abonnements aux énergies, autant être clair, locataire ou propriétaire on est obligé d’avoir un compteur particulier et d’être lié directement à l’un des fournisseurs d’énergie (électrique ou gaz naturel) puisque hormis ces fournisseurs identifiés, personne n’est en capacité de fournir (au prix qu’il le souhaite) cette énergie. C’est une activité qui certes s’est ouverte à la concurrence (et c’est très bien, vivement la SNCF et La Poste) mais qui demeure un marché régulé (lire la littérature sur la « CRE »). Même au coût pour coût, un bailleur ne peut « revendre » ces énergies (hormis au seul opérateur admis : EDF) Donc chaque locataire a son compteur électricité ou gaz, il paye l’abonnement, la taxe d’acheminement (ou de Service Public, peu importe comment on la nomme) et le prix du kWh prévu à son contrat et c’est très bien. La notion de compteur collectif n’existe donc pas. Un seul « client » est identifié derrière un compteur et seul lui est redevable auprès du fournisseur de ce qui est relevé. Il ne peut (ce client ou ce bailleur si s’en est un) refacturer (revendre) auprès de tiers (ses locataires, par exemple)
Prestation de ménage : Pour être récupérable, il faut que la charge en question soit la contrepartie « d’un service rendu lié à l’usage des différents éléments de la chose louée » (Art. 23.1° de la loi de 89) D’après ce que vous dites, c’est déjà discutable. Et surtout, toujours la même question : bénéficiez-vous également d’une prestation d’élimination des rejets ? (termes du décret de 87 fixant la liste limitative des charges locatives) La question est bête, mais elle se pose car en l’état actuelle de la Jurisprudence de la Cour de Cassation, les charges liées à ces deux services d’entretien des parties communes et d’élimination des rejets ne sont récupérables sur le locataire que si et seulement si, ces deux services sont assurés par le bailleur (de façon cumulative et pas seulement l’un des deux) et si ces deux services sont assurés par le même intervenant (le gardien ou le concierge, d’une part, ou l’employé d’immeuble, d’autre part => Cf. les articles 2.c) et 2.d) du décret susdit) Autrement dit, si vous ne bénéficiez pas du service d’élimination des rejets (sortir les poubelles) ou que ces services ne sont pas assurés par la même personne, vous n’avez pas à supporter aucune charge et vous devez les contester auprès de votre bailleur (en demander le remboursement)
Visiblement, par l’un ET l’autre des deux bouts vous devriez contester ces charges et avoir gain de cause (demandez le remboursement TOTAL de la prestattion d’entretien si vous ne bénéficiez pas de la prestation d’élimination des rejets [sortie des poubelles])
L’eau : Comme pour la TEOM (on va y revenir plus tard), le bailleur doit « justifier » du montant de la charge. Il ne lui est donc pas, me semble t’il..., possible d’en « estimer » le montant (en lui laissant la faculté d’estimer vos consommations...) S’agissant des factures d’eau, il ne doit pas non plus y avoir d’ambigüités : la Société de fourniture d’eau pratique une tarification pour l’abonnement (que le locataire doit supporter SI le bailleur le lui réclame => Cf. liste du décret de 87) et pour les M3 (sous-entendus « consommés réellement ») Si le bailleur supporte directement la consommation et cette tarification (il a le contrat à son nom), il est fondé à en demander la récupération, mais SOUS POUR SOUS auprès du locataire (charge prévue au décret 87-713). Pour cela il doit justifier du montant exact et pas simplement « estimer » la consommation du locataire. La seule façon de le lui permettre c’est de mettre à disposition soit des compteurs individuels à chaque logement (chaque occupant a son contrat, son abonnement et ses relevés et paie directement auprès de la Société et il n'y a donc pas de charges récupérables du bailleur sur le locataire sur ce point), soit des décompteurs au compteur principal qui permettent de répartir justement la consommation générale entre les consommations individuelles des différents logements qui sont derrière le compteur principal. Sans ça, il ne peut « justifier » de la consommation réelle du locataire et n’est donc pas fondé à lui récupérer cette charge !!! Si vous n’avez pas bénéficié, lors de votre état des lieux d’entrée qui se doit d’être contradictoire (pour être valable, un état des lieux d’entrée n’a pas à être réalisé par un huissier, il peut être simplement réalisé par le bailleur et le locataire qui le contresignent), d’un relevé de compteur d’eau pour VOTRE consommation individuelle, votre bailleur ne saura donc pas justifier de votre consommation réelle et ne pourra vous récupérer cette charge. Vous devez donc la contester. (Y compris s’il y a des compteurs individuels quelque part et que vous n’avez pas contradictoirement relevés)
Attention : cela concerne votre consommation personnelle. Vous êtes redevable en outre des charges (que l'on voudra bien vous justifier) de consommation d'eau pour l'entretien des communs ou des espaces verts !!!
La TEOM : IDEM !!! Votre bailleur n’est fondé à vous la récupérer QUE S’IL EN JUSTIFIE clairement le montant.
De toute évidence, votre bailleur n’est pas en mesure de vous présenter, non plus sur ce point, un document fiscal attestant du montant de cette TEOM. Pour justifier légalement du montant, il ne doit pas, me semble t’il, « estimer » une répartition entre plusieurs logements d’un même immeuble, mais bien présenter le montant pour chacun d’entre eux. Pour cela, encore faut-il qu’il ait fait le nécessaire auprès de l’administration fiscale... Ce faisant, sa juste déclaration entrainerait un montant détaillé pour chacun des lots que représente chacun des logements de l’immeuble sur son avis d’imposition foncière (puisque la TEOM est payable par l’occupant du logement : propriétaire-occupant ou locataire mais est versée sur la Taxe Foncière [donc le propriétaire qui derrière se fait rembourser par le locataire])
Jouons-la de bonne foi : vérifiez au moins (si je peux vous le proposer) que le montant réclamé pour la TEOM est cohérent : Calcul de la TEOM pour un locataire qui n’a pas accès aux justificatifs de son bailleur ou qui ne veut pas s’enquiquiner à le faire : C’est SIMPLE ! Vous vous référez à votre Taxe d’Habitation. Sur celle-ci vous retrouvez la mention de « Valeur Locative Revalorisée ». Vous la divisez par 2 et vous obtenez le Revenu Cadastral de votre logement. Vous le faites pour chaque année civile. Vous lui appliquez le taux de la TEOM pratiquée par année par votre Mairie. Vous obtenez « VOTRE » contribution à la TEOM. Une dernière chose, elle est récupérable (normalement, c’est un autre débat) prorata temporis de votre occupation chaque année (exemple : si vous êtes arrivée en juin vous devez cette TEOM pour (6/12), si vous êtes parti en mars vous la devez pour (3/12), pour toute année complète vous la devez complètement.)
En faisant ces calculs ¤ Vous tombez sur le montant réclamé par votre bailleur et vous dites « OK » ¤ Vous ne tombez pas dessus, c’est moins, et vous lui demandez de réviser son montant (comme il n'a rien pour justifier, lui contre-proposer VOTRE estimation.) ¤ Il n’accepte pas, OU vous n’avez pas envie d’être de bonne foi et vous vous arrêtez à son obligation stricte de devoir justifier du montant qu’il réclame (ce qu’il ne peut pas faire) et vous lui réclamez le remboursement TOTAL de ce poste de dépense (oui, total, puisqu’il n’est pas capable d’en justifier précisément le montant)
Nouveau service assuré par le bailleur et déclaré « récupérable » par le décret de 87 : Vous n’avez, en tant que locataire, aucun droit de regard quant au bien fondé de ce nouveau service assuré par le bailleur, récupérable au titre du décret de 87, et qui n’était pour autant pas prévu au moment de la signature du bail.
L’entretien des espaces verts fait partie des charges récupérables auprès des locataires.
Comme vous le dit quelboulot, vous ne pouvez vous opposer à en supporter les charges d’entretien que vous soumet votre bailleur. Même si votre contrat de bail stipule « espaces verts : non ». Par contre, toujours comme vous le dit quelboulot, même principe que ci-dessus, votre bailleur doit vous en justifier les montants. Vous devez donc vérifier les factures d’entretien : si rien, vous ne devez rien. Si quelque chose, vous avez le droit de vous poser la question du montant (si ça vous semble exorbitant)
Justificatifs de charges : Pour tout ce qui est récupérable, votre bailleur doit vous les mettre à votre disposition (il a juste l’obligation de vous les laisser les « consulter » à votre demande => Pas d’obligation de vous remettre des copies ou duplicatas) Vous devez lui demander de pouvoir les consulter par Lettre Recommandée avec Accusé de Réception. S’il s’y refuse, vous êtes fondé à tout simplement lui réclamer le remboursement de vos provisions pour charges locatives, dans leur intégralité ! Si vous avez accès aux justificatifs, allez les vérifier !!!! Sinon, c’est comme acheter quelque chose sans regarder le prix... Une fois que vous avez vérifié tout cela (il y a peut être d’autres questions que vous vous posez ???) et que vous avez relevé les incohérences (charges non récupérables ou montants contestés) je vous incite à contester les prélèvements auprès de votre bailleur (directement et pas à l’Agence Immobilière le cas échéant), par LRAR. Votre demande sera à formuler sous forme de contestation de charges locatives et « d’injonction de payer sous 8 jours » Et vous vous référerez à la loi de 89 et au décret n°87-713 du 26 août 1987 qui fixe les charges locatives récupérables. Une fois fait, on attend, avec vous, sa réaction. Et en fonction vous venez nous tenir au courant.
Si vous avez eu le courage de me lire jusqu’au bout vous verrez juste plus bas sous ma signature les liens vers les textes que je vous ai cités.
Bien à vous,
PS 1 : Excusez-moi mais que signifie « ECS » ? Je n’ai pas le courage de chercher (Entretien Chaudière... ?)
PS 2 : Etant donné les questions finalement posées, pouvez vous modifier le titre de votre post en « justification des charges locatives » plutôt que « Tarif de l’eau » qui du coût est réducteur ? |
sbx
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vévé
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307 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 05:52:10
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Bonjour à tous
Le post de sbx m'a vivement intéressé pour ses précisions.
Cependant je ne partage pas son avis quant à la récupération des charges d'eau potable, et je l'illustre par un exemple vécu.
Dans un immeuble ancien ( 1949)à propriétaire unique, les 20 appart. sont en location vide loi 89-462. il n'y a qu'un seul compteur d'eau pour toute la propriété .
Pour répartir la facture, le bailleur utilise les tantièmes de chaque appartement; il récupère ainsi le montant de l'eau utilisée aussi bien en partie commune qu'en parties privatives.
Cette clause de récupération est indiquée en toutes lettres dans les contrats de location.
En 2001, suite à une fuite sur le réseau commun ( dont les locataires ont du payer l'eau gaspillée), le bailleur a été convoqué devant la Commission de conciliation.
Avis de cette commission: aucune loi n'imposait ( ou n'impose?) la mise en place de compteurs de répartition pour appartements ou eau des communs, même si c'est fortement recommandé. La clause de répartition étant fixée de manière explicite et équitable dans les contrats, le bailleur n'est pas dans l'illégalité.Il doit simplement justifier de la facture totale de l'eau qu'il a payée au concessionnaire (c'est d'ailleurs ce qu'il fait). Bien entendu la réparation de la fuite est à sa charge et non récupérable.
Nota: ECS = eau chaude sanitaire
Bon WE |
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quelboulot
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6445 réponses |
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Roland MAILLET
Pilier de forums
1096 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 10:33:12
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Tout d'abord merci à quelboulot,vévé et sbx pour les réponses claires et précises.
cartoon, pour en revenir au prix de l'eau, il me semble que la mairie vous a mal renseigné, a savoir que le prix moyen du M3 d'eau en Seine et Marne est de 3,65 € en 2006
La répartition est la suivante:
1,54 € M3 d'eau potable 2,11 € M3 assainissement.
Votre consommation d'eau doit vous êtes facturée en fonction de vos M3 individuels et la différence entre le compteur général et les 3 compteurs individuels représente le différentiel qui doit être répartis équitablement dans le poste "eau des parties communes"
Cordialement
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Roland MAILLET |
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cartoon
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12 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 12:13:32
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Merci à tous pour votre aide. J’ai rendez vous lundi soir avec l’agence pour faire un point. Je vois ça avec eux parce que ce sont eux les bailleurs, je n’ai aucune donnée sur le réel propriétaire dans mon bail même si je sais qu’il existe.
Eau : Vous pensez donc que 5,20 ça ne parait pas étrange. Ils m’ont dit avoir additionné toutes les factures divisées par la consommation totale et qu’ils ont ensuite appliqué ce montant à notre consommation. Je vais essayer de trouver les compteurs pour vérifier. A la signature du bail ils n’ont pas relevé le compteur, je crois que c’est parce que nous sommes dans du neuf. Evidemment rien ne me dit que de l’eau n’a pas été utilisée lors des travaux mais bon ils disent que nous avons consommé 153 m3 ce qui parait être une consommation moyenne pour 4 personnes.
Entretien des espaces verts : J’ai bien compris que pour vous, même si il est stipulé dans le contrat qu’il n’y en a pas ce n’est pas pour ça que nous ne devons pas payer. J’ai téléphoné également à l’ADIL qui eux me disent que nous n’avons pas à payer, et me conseil de faire appel à la commission de conciliation de la DDE en cas de pb. Je ne sais pas trop quoi faire je vais tout de même vérifier la facture pour voir si les 118 euros réclamés pour l’entretien de même pas 1m², 1 fois par trim est justifié. Puisque l’agence dit que ce montant correspond également à la mise à disposition de cette société pour entretenir notre cour privative (encore une fois il n’en a jamais été question).
TOEM : Pour 2008 où nous avons eu une copie de l’avis d’imposition le détail a bel et bien été établi par le Trésor Public, du moins pour l’immeuble, et les surfaces étant quasi identiques ils ont divisé par 3. Pour 2007 le détail par le Trésor Public n’avait à priori pas été fait puisque l’agence était prête à nous faire payer 2 autres logements (dans la même rue) c’est moi qui leur ait fait remarquer qu’il devait y avoir une erreur et ils ont corrigé mais j’ai l’impression qu’ils se sont basé sur 2008 ce qui devient très approximatif, là encore je vais devoir vérifier. Par contre je n’avais pas pris en compte le prorata temporis. Nous avons emmenagé le 15 sept 2006 et si je ne me trompe pas la taxe de 2007 correspond à janv 06-déc 06, ce qui veut dire que nous ne devrions payer que pour la période sept à déc, non ? là encore ont doit faire leur travail, on ne peut vraiment pas avoir confiance !!!!!
Pour ce qui est du nom du post, je suis tout à fait d'accord mais je ne sais pas comment on fait. |
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sbx
Pilier de forums
235 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 12:19:46
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Bonjour à vous,
Je suis vraiment très surpris que l'on puisse " estimer " la consommation d'eau.
Mais dont acte. Merci de m'avoir repris et désolé pour mon erreur.
C'est tout de même d'autant plus surprenant qu'à composition familiale identique cette consommation peut fortement varier du fait des habitudes de consommation (douches, bains, etc.)
A+ |
sbx
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quelboulot
Modérateur
6445 réponses |
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cartoon
Contributeur débutant
12 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 13:45:11
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Merci Christophe je crois en effet que "justification des charges locatives" serait plus approprié. Je vous tiens au courant de mon entretien de lundi....Très franchement j'en ai marre... |
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cartoon
Contributeur débutant
12 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 17:29:26
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Petite précision concernant les déchets, nous sortons nous mêmes les poubelles. |
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quelboulot
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6445 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 18:04:04
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Bon, le titre est modifié.
Par contre, vous indiquez Citation : Petite précision concernant les déchets, nous sortons nous mêmes les poubelles.
Relisez le post de Sbx Posté - 01 nov. 2008 : 02:30:41.
Mais, je vous joint la dernier arrêt en date relatif à ces pbs de récupérabilité de charges simplement pour démontrer que chaque cas est particulier et qu'il faut faire particulièrement attention avant de considérer que l'on peut généraliser la portée d'un arrêt de CC comme de CE...Citation :
Cour de cassation chambre civile 3
Audience publique du mercredi 15 octobre 2008 N° de pourvoi: 07-21452 Publié au bulletin Rejet
M. Weber (président), président SCP Gatineau, SCP Vuitton et Ortscheidt, avocat(s)
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, TROISIÈME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Orléans, 9 mars 2007), rendu sur renvoi après cassation (3e Civ., 30 novembre 2005, pourvoi n° 04-14.508), que la société immobilière de l'avenue de Verdun (la SIAV) a assigné les époux X... en paiement de charges locatives ; que ces derniers ont reconventionnellement sollicité le remboursement de charges indûment perçues ;
Sur le premier moyen :
Attendu que les époux X... font grief à l'arrêt d'avoir rejeté leur demande en remboursement des sommes correspondant au salaire de M. Y..., alors, selon le moyen :
1°/ que les charges récupérables, sommes accessoires au loyer principal, sont exigibles sur justification ; que c'est donc au propriétaire qu'il incombe de rapporter la preuve du caractère récupérable des charges qu'il entend faire payer à son locataire ; qu'en affirmant en l'espèce que les charges correspondant aux salaires des époux Y... étaient récupérables au prétexte que les époux X..., les locataires, ne rapportaient pas la preuve que les conditions d'application de l'article 2 c) du décret n° 87-713 du 26 août 1987 n'étaient pas réunies, la cour d'appel a inversé la charge de la preuve et a violé l'article 23 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, ensemble l'article 1315 du code civil ;
2°/ que pour que les dépenses correspondant à la rémunération des personnes chargées de l'entretien des parties communes et de l'élimination des rejets puissent être récupérées par le bailleur à concurrence des trois quarts, ces tâches doivent être exercées cumulativement et de manière effective ; qu'en l'espèce, la cour d'appel a retenu que les salaires des époux Y... constituaient des charges récupérables à concurrence des trois quarts au prétexte que leur contrat de travail mentionnait une obligation d'entretien des trottoirs et des cours, ainsi que la propreté des espaces verts, le nettoyage des couloirs et de cave et le remplacement du personnel d'entretien en cas d'absence ; qu'en statuant ainsi, quand il lui appartenait exclusivement de rechercher si les salariés en cause cumulaient effectivement des fonctions d'entretien et d'évacuation des déchets, la cour d'appel a violé l'article 2 c) du décret n° 87-713 du 26 août 1987 ;
3°/ que les juges du fond ne peuvent dénaturer les attestations soumises à leur appréciation ; qu'en l'espèce, M. Z... attestait que « M. Y... s'occupe de la sortie des poubelles du bâtiment C, mais n'assure aucune tâche de ménage », ce qui excluait clairement que M. Y... ait pu assurer l'entretien des couloirs de cave ; qu'en affirmant néanmoins que les attestations versées aux débats par les époux X... n'affirmaient pas que M. Y... « dont c'est une des fonctions ne procède pas à l'entretien des couloirs de cave », la cour d'appel a dénaturé l'attestation de M. Z... et violé l'article 1134 du code civil ;
4°/ qu'aux termes du décret du 26 août 1987, c'est uniquement « lorsque l'entretien des parties communes et l'élimination des rejets sont assurés par un gardien ou un concierge (que) les dépenses correspondant à sa rémunération, à l'exclusion du salaire en nature, sont exigibles au titre des charges récupérables à concurrence des trois quarts de leur montant » ; que tel n'est pas le cas lorsqu'un gardien se charge principalement de l'évacuation des déchets et seulement, de façon tout à fait annexe, d'une tâche particulière pouvant se rattacher à l'entretien de l'immeuble ; qu'en retenant que M. Y... cumulait des fonctions d'entretien et d'évacuation des déchets au sens du décret du 26 août 1987 au prétexte qu'il ne s'occupait pas seulement des poubelles d'un bâtiment de l'immeuble, mais était également chargé de ramasser les papiers à l'extérieur du bâtiment, la cour d'appel a violé l'article 2 c) du décret n° 87-713 du 26 août 1987 ;
5°/ que les juges du fond sont tenus de répondre aux conclusions des parties ; qu'en l'espèce, les époux X... faisaient valoir que si M. Y... était chargé de ramasser les papiers à l'extérieur, « cette charge ne peut être supportée par l'ensemble des locataires qui subissent des désagréments de toutes sortes dans la mesure où la résidence non clôturée sert de square » et que cette tâche ne pouvait donc être prise en compte pour déterminer le caractère de charge récupérable de son salaire ; qu'en omettant de répondre à ce chef de conclusions, la cour d'appel a violé l'article 455 du code de procédure civile ;
6°/ que pour que les dépenses correspondant à la rémunération des personnes chargées de l'entretien des parties communes et de l'élimination des rejets puissent être récupérées par le bailleur à concurrence des trois quarts, ces tâches doivent être exécutées cumulativement et de manière effective ; que ce cumul de fonctions doit être habituel ; qu'en retenant, en l'espèce, que Mme Y... cumulait à la fois des fonctions d'entretien et d'évacuation des déchets au prétexte qu'il n'était pas établi que, dans le cadre de ses fonctions ponctuelles et marginales de remplacement d'autres salariés en cas d'absence, Mme Y... pouvait être amenée à évacuer des déchets comme l'indiquait son contrat de travail, la cour d'appel a violé l'article 2 c) du décret n° 87-713 du 26 août 1987 ;
7°/ que pour que les dépenses correspondant à la rémunération des personnes chargées de l'entretien des parties communes et de l'élimination des rejets puissent être récupérées par le bailleur à concurrence des trois quarts, ces tâches doivent être exécutées cumulativement et de manière effective ; que la situation de chaque salarié doit être considérée individuellement, même dans l'hypothèse d'un couple ayant un contrat de travail commun ; qu'en retenant, en l'espèce, pour retenir que les frais de leurs salaires constituaient des charges récupérables à hauteur des trois quarts, que « si pour des motifs de bonne organisation entre eux, le couple Y... se répartit de manière habituelle le travail, Mme Y... assurant le plus fréquemment l'entretien des parties communes et M. Y... l'élimination des déchets, il n'en demeure pas moins qu'ils remplissent de manière effective les charges de leur contrat de travail commun qui leur confie cumulativement l'entretien des parties communes et l'élimination des rejets », la cour d'appel a violé l'article 2 c) du décret n° 87-713 du 26 août 1987 ;
Mais attendu qu'ayant constaté que le contrat de travail commun des époux Y... mentionnait une obligation d'entretien des trottoirs et des cours, ainsi que la propreté des espaces verts, le nettoyage des couloirs de cave et le remplacement du personnel d'entretien en cas d'absence, que ces attributions ne se recoupaient pas avec celles confiées aux trois femmes de ménage de la résidence et que trois témoins reconnaissaient que M. Y... s'occupait des ordures ménagères du bâtiment C tandis que Mme Y... se chargeait de l'entretien des halls, cages d'escalier, vitres et paliers du même bâtiment et retenu, à bon droit, que si, pour des motifs de bonne organisation entre eux, le couple Y... se répartissait de manière habituelle le travail, il n'en demeurait pas moins qu'ils remplissaient de manière effective les charges de leur travail commun qui leur confiait cumulativement l'entretien des parties communes et l'élimination des rejets, la cour d'appel, qui a procédé à la recherche demandée et n'était pas tenue de répondre à un simple argument, a pu, sans inversion de la charge de la preuve ni dénaturation d'une attestation, retenir que les charges correspondant aux salaires des époux Y... pouvaient être récupérées à concurrence des trois quarts ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
Sur le second moyen, ci-après annexé :
Attendu, d'une part, qu'ayant relevé que les deux contrats de travail versés aux débats ne pouvaient être considérés comme relatant, de manière probante, les surfaces réelles des espaces verts puisque les titulaires de ces contrats n'étaient pas chargés de l'entretien de ces espaces, qu'il était mentionné sur ces contrats 12 720 mètres carrés de cours et parkings et 5 800 mètres carrés d'espaces verts, que les photographies versées aux débats par les époux X... permettaient de constater la présence d'espaces verts beaucoup plus importants que les cours et parkings et qu'aucune pièce justifiant des surfaces respectives des parkings et espaces verts n'était produite par les locataires, la cour d'appel, qui a effectué la recherche demandée, a souverainement retenu que les époux X... ne démontraient pas une surévaluation des factures d'entretien des espaces verts ;
Attendu, d'autre part, qu'ayant constaté que les commerçants étaient eux-mêmes des locataires ou propriétaires dans la résidence, qu'il n'était nullement établi que leurs clients fassent usage des espaces verts entourant le parking et que la production de photographies d'individus promenant leurs chiens au sein des espaces verts était insuffisante pour établir que ces promeneurs étaient des personnes étrangères à la résidence, la cour d'appel, qui n'était pas tenue de suivre les parties dans le détail de leur argumentation et a souverainement retenu que les époux X... ne démontraient pas l'usage quasi exclusif des espaces verts par des personnes étrangères à la résidence qui les entretient ni une impossibilité pour les locataires de jouir normalement des jardins, en a exactement déduit que la SIAV imputait à juste titre comme charges récupérables les frais d'entretien de ces espaces verts ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne les époux X... aux dépens ;
Vu l'article 700 du code de procédure civile, condamne les époux X... à payer à la société immobilière de l'avenue de Verdun la somme de 2 500 euros ; rejette la demande des époux X... ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, troisième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du quinze octobre deux mille huit.
Publication :
Décision attaquée : Cour d'appel d'Orléans du 9 mars 2007
Comme bon nombre d'arrêts, il faut commencer par lire la FIN, car c'est la conclusion qui l'emporte.
Vous avez toutes les cartes en main pour contester les charges de nettoyage... |
Christophe
Location - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 - Décret n° 87-713 du 26 août 1987 - Décret n°87-712 du 26 août 1987 - Copropriété - Loi n°65-557 du 10 juillet 1965 - Décret n°67-223 du 17 mars 1967 |
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cartoon
Contributeur débutant
12 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 19:30:17
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J'avais bien lu cette partie mais j'avoue avoir du mal à voir le rapport entre l'entretien (ménage) et la sortie des poubelles. Le bailleur fait appel pour le ménage à une société de nettoyage extérieur. Cette société les factures et eux ils redivisent par 3. La seule chose qui me parait anormale est le fait que l'on paye la même chose que les autres. Si je comprends bien pour pouvoir nous facturer le ménage il devrait aussi nous sortir les poubelles?...Interessant tout ça. Merci encore |
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nefer
Modérateur
28499 réponses |
Posté - 01 nov. 2008 : 19:36:21
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Citation : Initialement posté par cartoon
J'avais bien lu cette partie mais j'avoue avoir du mal à voir le rapport entre l'entretien (ménage) et la sortie des poubelles. Le bailleur fait appel pour le ménage à une société de nettoyage extérieur. Cette société les factures et eux ils redivisent par 3. La seule chose qui me parait anormale est le fait que l'on paye la même chose que les autres. Si je comprends bien pour pouvoir nous facturer le ménage il devrait aussi nous sortir les poubelles?...Interessant tout ça. Merci encore
élimination des déchets ET entretien des parties communes sont 2 conditions cumulatives pour la récupérabilité à 75% du poste gardien
un contrat d'entreprise c'est 100% récupérable |
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sbx
Pilier de forums
235 réponses |
Posté - 02 nov. 2008 : 00:21:37
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Bonsoir,
Pour un service d’entretien des parties communes réalisé par un prestataire oeuvrant dans le cadre d’un contrat d’entreprise conclu avec le bailleur :
http://www.universimmo.com/forum/topic.asp?TOPIC_ID=65026
Le décret envisage la situation générale des services assurés par le bailleur dans le cadre d’un contrat d’entreprise dans son article 2.a) Puis il précise le service d’entretien des parties communes et en conditionne son caractère récupérable dans les articles 2.c) et 2.d) Lorsque l’on souhaite étudier le caractère récupérable des charges liées à ce service c’est donc à ces deux articles qu’il faut se référer et pas à la situation générale évoquée au 2.a) Donc une prestation d’entretien des parties communes réalisée dans le cadre d’un contrat d’entreprise est certes récupérable à 100% mais à la condition que la prestation d’élimination des rejets soit également assurée.
S’agissant de l’apparition en cours de bail d’un nouvel espace vert en partie commune et des charges exposées par le bailleur pour son entretien vous devez effectivement, en tant que locataire, en supporter la charge (partagée entre les différents logements) ; même si votre bail ne le prévoyait pas à sa signature. Le décret 87-713 du 26 août 1987 liste de manière limitative les charges locatives récupérables par le bailleur sur son locataire. L’entretien des espaces verts est visé par ce décret (Cf. la liste en annexe : V.) Nous sommes en présence de textes d’ordre public (loi de 89 et décrets de 87). Ils s’appliquent quoi qu’il arrive et les parties au contrat ne peuvent d’un commun accord en écarter l’application. Une mention sur un contrat de bail du style « Espace vert : non. En cas d’implantation future d’un espace vert, le bailleur s’engage à ne pas récupérer sur le locataire les charges liées à son entretien » ne lierait pas le bailleur car elle contrevient au texte d’ordre public et il serait tout à fait fondé à finalement récupérer cette charge s’il décidait d’implanter un espace vert.
En tout cas c’est comme ça que je l’interprète et je suis assez surpris de la réponse que vous a apportée l’ADIL.
Mais sinon, une précisions : vous nous dites que vous disposez d’une cour privative et d’un jardinet privatif. Mais on est bien d’accord, vous nous parlez ensuite de l’entretien d’une autre cour et d’un autre espace vert qui eux sont considérés en usage commun aux occupant de cet immeuble ? Vous nous parlez d’une petite cour extérieure qui donne accès aux box. Puis vous nous dites que le montant de la facture de l’entretien du parterre de fleurs correspond également à la mise à disposition de cette société pour entretenir votre cour privative ? Excusez-moi si j’ai décroché quelque part... Il est tard (encore...)
Bien à vous,
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sbx
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cartoon
Contributeur débutant
12 réponses |
Posté - 02 nov. 2008 : 09:38:20
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Nous avons en effet une cour privative devant, et un jardinet privatif derrière.ce jardinet privatif donne sur les box et donc sur l'espace entre le portail et les box qui est comme une cour.(je ne sais pas si je suis plus clair).
Dans notre cour privative le propriétaire a fait installer des lauriers tout autour (on avait rien demandé)A priori c'est la même société que celle chargée d'entretenir le parterre. Et elle serait donc à notre disposition pour tailler nos lauriers. Voilà pourquoi je dois vérifier non seulement les factures mais aussi obtenir le détail des préstations. |
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