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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 25 mai 2006 :  22:47:59  Voir le profil
Je vais répondre dans l'ordre d'arrivée.

Tout d'abord à martin gal :
Cette règle est tout simplement écrite dans la définition même des parties. Des parties "communes", sauf le cas où il est spécifiquement prévu qu'elles sont à usage privatif, sont forcément à usage collectif.

Quand j'écris "j'estime que la règle existe", c'est par respect des autres, pour éviter de sortir de formules péremptoires qui ferment la porte à la discussion. Ma vérité est qu'elles existent. Vous pouvez avoir une autre vérité et vous pouvez l'exposer. C'est le but des discussions. Donc, quand je dis "j'estime que", c'est une ouverture à la discussion, plutôt qu'une fermeture. Ce n'est pas du tout pour dire que ce que j'estime n'a pour base que mon estimation. Si un autre copropriétaire estime le contraire, que ferais-je ? Mais, ce que je fais actuellement. J'essaierais de le convaincre du bien fondé de mon opinion. S'il estime le contraire, ne tient pas compte de mon opinion et me fait subir un préjudice en me privant de ma part d'usage collectif des parties communes, je proposerais au tribunal "d'estimer" si j'ai raison ou tort.


A gedéhem,

Effectivement, sur mon titre de propriété, j'ai tant de tantièmes des parties "communes". Il est donc évident que j'ai un droit d'usage incontestable sur ces parties communes. Et c'est justement ce sur quoi je me base pour dire qu'on ne peut utiliser ces parties communes de manière privative.

La différence entre un droit d'usage privatif et un droit d'usage collectif n'est qu'un question d'exclusion. Le droit d'usage privatif exclut les autres copropriétaires. Le droit d'usage collectif ne le fait pas. La même action (le fait de marcher par exemple) peut correspondre à deux droits différents. Quand je marche dans mon salon ou sur mon balcon, j'exerce un droit privatif, parce que les autres copropriétaires ne peuvent pas le faire (du moins sans mon autorisation). Ils sont exclus de ce droit. Quand je marche dans le hall de l'immeuble, les autres copropriétaires peuvent aussi le faire et il ne peut être question de les exclure de ce droit. C'est un droit qui appartient à tous collectivement.

La question "peut-on exercer une activité privative dans les parties communes ?" peut donc être posée de manière différente. "Puis-je exclure les autres copropriétaires de l'activité que j'exerce dans les parties communes ?" La réponse est bien sûr que non, puisque cela remettrait en cause le droit inaliénable de l'exclu. Et donc, cela répond clairement au premier libellé de la question : "Non, on ne peut pas exercer d'activité privative dans les parties communes".


A KARM,

Votre cas est identique à celui de martin gal. Et, personnellement, si tout le monde en est content, j'en suis content aussi. J'ai déjà développé plusieurs fois sur le sujet. Ce n'est que si l'un des copropriétaires n'en est pas content qu'il faudra appliquer la règle qu'on ne peut pas exercer d'activités privatives dans les parties communes.

Par contre, en ce qui concerne le syndic pro qui va tout figer par des textes. Il ne figera que ce que l'AG lui aura demandé de figer. Le "procédurier" n'est pas plus en cause qu'un autre. Mais l'interdiction d'utiliser les parties communes de manière privative n'a pas besoin d'être figée dans les textes. Elle existe déjà.


A oldman24,

Si martin gal et moi étions membres du même CS, je commencerais par faire ce que je fais en ce moment : essayer de le convaincre du bien fondé de ce que j'avance. Mais tout dépendrait bien sûr du fait que l'activité privative faite dans les parties communes gêne ou non les autres copropriétaires. Si oui, j'inciterais les plaignants à intervenir auprès du syndic. Et le syndic n'a pas à tenir compte de l'avis du CS pour faire appliquer la loi. Même s'il se base sur un avis contraire à la loi, il a tort. Il doit faire appliquer la loi, c'est tout. Donc, je pense que peut-être le conseil syndical éventuellement questionné, aurait un avis général qui dépendrait du nombre de membres favorables à la thèse "martin gal" et ceux favorables à la mienne. Mais en tous cas cet avis (sur ce sujet, qui n'est que de savoir s'il faut ou non appliquer la loi) n'a aucune valeur.
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martin gal
Pilier de forums

1379 réponses

Posté - 25 mai 2006 :  23:53:50  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par LD47
A oldman24,
Si martin gal et moi étions membres du même CS.... (...). Le syndic n'a pas à tenir compte de l'avis du CS pour faire appliquer la loi. Même s'il se base sur un avis contraire à la loi, il a tort. Il doit faire appliquer la loi, c'est tout. Donc, je pense que peut-être le conseil syndical éventuellement questionné, aurait un avis général qui dépendrait du nombre de membres favorables à la thèse "martin gal" et ceux favorables à la mienne. Mais en tous cas cet avis (sur ce sujet, qui n'est que de savoir s'il faut ou non appliquer la loi) n'a aucune valeur.

Suite du dialogue (imaginaire):

- martin gal: La loi, quelle loi? Je ne connais pas de loi qui interdise de prendre l'apéro dans la cour. Montrez la moi votre loi, et tout de suite je m'y conforme.

- LD47 : mais voyons, c'est une partie commune, vous ne pouvez pas l'utiliser de façon privative. Le mot "parties communes" est en lui-même une loi.

- martin gal: Meuhhh non. Une loi c'est une loi! C'est voté à l'assemblée nationale et archivé au journal officiel. Vous pouvez crier "parties communes, parties communes", ça ne fait pas une loi.

- LD47 : eh bien vous l'aurez voulu, je vais me plaindre au syndic

- LE SYNDIC: qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse. Il n'y'a rien dans votre RDC qui interdise de prendre l'apéro dans la cour.

- LD47 (furibond): ah oui! et bien cela se réglera au tribunal.

- LE JUGE (placide): voyons messieurs, vous ne pourriez pas trouver un arrangement entre vous plutôt que de faire perdre son temps au tribunal. On n'a pas que ça à faire vous savez!!

- martin gal: ben oui m'sieur le juge, c'est ce que je lui dis depuis le début.

Scène finale : où l'on voit LD47 et martin gal installés sur des chaises longues en plein milieu de la cour commune, ils continuent la discussion en sirotant un ti punch...
Oldman24, est-ce la conclusion que vous attendiez?
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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  01:17:26  Voir le profil
Martin gal,

Votre dialogue imaginaire est intéressant mais incomplet. Il faudrait modifier la première réponse de LD47. Après la question de martin gal :

- martin gal: La loi, quelle loi? Je ne connais pas de loi qui interdise de prendre l'apéro dans la cour. Montrez la moi votre loi, et tout de suite je m'y conforme.

- LD47 : mais voyons, c'est une partie commune, vous ne pouvez pas l'utiliser de façon privative. Le mot "parties communes" signifie déjà par lui-même qu'elles sont reservées à l'usage commun. Mais, si vous voulez une loi, cher martin gal, poursuivit LD47, en remplissant le verre de ce dernier, et bien, il y a l'article 9 de la loi de 65 qui précise " Chaque copropriétaire dispose des parties privatives comprises dans son lot ; il use et jouit librement des parties privatives et des parties communes sous la condition de ne (pas) porter atteinte (ni) aux droits des autres copropriétaires....". Alors, puisque exercer une activité privative consiste justement à en exclure les autres copropriétaires et qu'il n'y a rien qui puisse davantage porter atteinte aux droits des autres copropriétaires que de les exclure de leur droit sur les parties communes, cet article dit par lui-même qu'on ne peut s'octroyer le droit de s'accaparer, même de manière provisoire, les parties communes.

- martin gal (en vidant son verre): Mais oui, LD47. Vous avez raison. Je vous en sert un autre ? Comme je l'avais dit précedemment, si vous me citez la loi, je m'y conformerais. Je vais donc m'y conformer.

Et à la fin, martin gal et LD47 lèvent leur verre pour fêter l'évènement d'être tombés d'accord.

Je n'ai pas spécifié où se passait l'apéro. Peut-être dans la cour, si tous les autres copropriétaires le souhaitent également pour fêter ce grand évènement. Sinon, soit chez LD47, soit chez martin gal.

Je trouve ce dialogue mieux construit. Qu'en pensez-vous ?

Edité par - LD47 le 26 mai 2006 01:26:19
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martin gal
Pilier de forums

1379 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  10:42:12  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par LD47

l'article 9 de la loi de 65 précise " Chaque copropriétaire dispose des parties privatives comprises dans son lot ; il use et jouit librement des parties privatives et des parties communes sous la condition de ne (pas) porter atteinte (ni) aux droits des autres copropriétaires....".
Votre dialogue ne manque pas de sel. Mais surtout vous faites bien de citer l'article 9 de la loi de 1965:

"Chaque copropriétaire (...) use et jouit librement (...) des parties communes sous la condition de ne pas porter atteinte (...) aux droits des autres copropriétaires".

Ce point est capital. Vous voyez que la loi donne à chaque copropriétaire le droit d'user et de jouir librement des parties communes (comme le répète inlassablement gedehem). Enregistrons bien cela : 1/ la loi ne pose pas de restriction d'usage; 2/ elle permet à chacun d'user librement des parties communes.

En clair, aucun usage n'est interdit par le simple fait que l'on est sur une partie commune.

Cela sous la condition de ne pas porter atteinte aux droits des autres copropriétaires. Et cela nous renvoit à une appréciation des actes au cas par cas.

Est-ce qu'un barbecue dans la cour porte atteinte aux droits de copropriétaires gênés? Ce n'est pas la loi de 65 qui va le dire. Ce sera soit le tribunal, soit le modus vivendi que sauront trouver ensemble les coproprétaires.
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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  11:09:18  Voir le profil
Martin gal,
Vous dites : "la loi ne pose pas de restriction d'usage". Mais si !!! Elle restreint tout usage qui porte atteinte aux droits des autres copropriétaires. Et c'est là le point capital.

Et vous dites juste après : "En clair, aucun usage n'est interdit par le simple fait que l'on est sur une partie commune.

Cela sous la condition de ne pas porter atteinte aux droits des autres copropriétaires. Et cela nous renvoit à une appréciation des actes au cas par cas."

L'utilisation privative des parties communes est, par elle-même, une atteinte aux droits des autres copropriétaires, puisqu'ils sont exclus, même provisoirement de l'usage de la partie ainsi appropriée. En bref, vous préconnisez de porter atteinte aux droits des autres tout en veillant à ne pas porter atteinte à leurs droits. Pas facile !!!

Après, pour ce qui est des détails, on peut en parler longtemps. Est-ce qu'un barbecue est gênant ? Est-ce que le fait de se mettre à deux dans un coin pour prendre un apéro est gênant ? Peut-être oui, peut-être non. Mais le sujet est général. Utiliser les parties communes pour un usage privatif porte atteinte, de manière indiscutable, aux droits des autres. Mais c'est aux autres de déterminer ce qu'ils sont prêts à accepter pour vivre en bonne harmonie. En tous cas, il n'y aucun droit d'utiliser les parties communes de manière privative.
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martin gal
Pilier de forums

1379 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  11:21:46  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par LD47

L'utilisation privative des parties communes est, par elle-même, une atteinte aux droits des autres copropriétaires, puisqu'ils sont exclus, même provisoirement de l'usage de la partie ainsi appropriée.
Je sais que c'est votre idée depuis le début mais ce n'est pas du tout ce que dit la loi, au contraire. La discussion butte sur ce point.
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martin gal
Pilier de forums

1379 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  11:31:10  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par LD47

Martin gal,
Vous dites : "la loi ne pose pas de restriction d'usage". Mais si !!! Elle restreint tout usage qui porte atteinte aux droits des autres copropriétaires.
A charge pour les autres copropriétaires de démontrer qu'ils sont atteints dans leurs droits, cela ne s'appécie pas de façon générale mais au cas par cas.
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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  12:59:04  Voir le profil
Ce qui est évident est que, si un copropriétaire décide d'organiser une fiesta dans une partie (quelle qu'elle soit) des parties communes, il n'y a que deux solutions :

- Ou tous les autres copropriétaires ont le droit d'y participer et, dans ce cas, ce n'est pas une utilisation privative des parties communes, mais une utilisation collective.

- Ou les autres ne peuvent pas y participer. Là, nous sommes bien dans le cadre d'une utilisation privative. Et, dans ce cas, comment peut-on dire qu'il n'a pas restreint les droits des autres à utiliser cet espace. Bien sûr, il y a toutes sortes de degrés. Ca peut être une petite portion, peu utilisée, des parties communes ou une portion plus grande, dans laquelle les copropriétaires, pourtant bien propriétaires de tantièmes de copropriété, sont interdits de séjour. Interdits de séjour chez eux !!! Si ce n'est pas une atteinte aux droits des autres copropriétaires, alors, qu'est-ce que c'est ?

Ceci est bien sûr une analyse générale. Elle reste valable dans tous les cas. Qu'on vous vole un centime d'euro ou un million d'euros, on vous vole dans les deux cas. Qu'on porte atteinte à vos droits sur vos parties communes sur des pécadilles ou de manière beaucoup plus importante, on porte quand même atteinte à vos droits sur les parties communes. Et ça, la loi l'interdit.
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martin gal
Pilier de forums

1379 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  16:30:16  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par LD47

Qu'on vous vole un centime d'euro ou un million d'euros, on vous vole dans les deux cas. Qu'on porte atteinte à vos droits sur vos parties communes sur des pécadilles ou de manière beaucoup plus importante, on porte quand même atteinte à vos droits sur les parties communes. Et ça, la loi l'interdit.

La loi réprime le vol, tous les vols. Elle ne dit pas que le vol est autorisé à la condition que .... Tandis qu'elle autorise chaque copropriétaire à jouir librement (audacieuse expression) des parties communes sous la condition de ne pas porter atteinte aux droits des autres copropriétaires. C'est bien différent.

Attention aussi à ne pas faire dire autre chose que ce qu'elle dit à la demi-phrase "... sous la condition de ne pas porter atteinte aux droits des autres copropriétaires". Il ne suffit pas qu'un copropriétaire dise "ceci porte atteinte à mes droits" pour que ce soit établi, encore faut-il le prouver.

Trêve de bavardages, je serais curieux de lire des jurisprudences sur le sujet. Il y en a certainement des kilos. Sinon notre discussion va très vite tourner en rond avec des arguments qui se répètent, c'est déjà un peu le cas me semble-t-il.
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ETASPAK
Pilier de forums

3782 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  16:51:23  Voir le profil

Cour de Cassation

Chambre civile 3

Audience publique du 26 novembre 2003 Cassation.

N° de pourvoi : 02-14184
Publié au bulletin

Président : M. Weber.
Rapporteur : Mme Renard-Payen.
Avocat général : M. Guérin.
Avocats : la SCP Waquet, Farge et Hazan, la SCP Monod et Colin.

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, TROISIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Attendu selon l'arrêt attaqué (Versailles, 30 janvier 2002), rendu en matière de référé, que les époux X... et les époux Y... sont propriétaires de lots dans un immeuble en copropriété ;

que reprochant aux époux Y..., qui avaient entrepris des travaux sur leur lot au rez-de-chaussée jouxtant le vide sanitaire, partie commune, de s'être appropriés ce vide sanitaire, les époux X... les ont assignés pour que soit ordonnée la remise en état d'origine ;

Sur le moyen unique :

Vu l'article 15 de la loi du 10 juillet 1965 ;

Attendu que le syndicat a qualité pour agir en justice, tant en demandant qu'en défendant, même contre certains des copropriétaires, qu'il peut notamment agir, conjointement ou non avec un ou plusieurs de ces derniers, en vue de la sauvegarde des droits afférents à l'immeuble, que tout copropriétaire peut néanmoins exercer seul les actions concernant la propriété ou la jouissance de son lot, à charge d'en informer le syndic ;

Attendu que pour déclarer les époux X... irrecevables en leur action, l'arrêt retient qu'il résulte des termes de l'article 15 de la loi du 10 juillet 1965 qu'en cas d'atteinte portée aux parties communes, un copropriétaire ne peut agir à titre individuel que s'il établit l'existence d'un intérêt légitime en raison d'un préjudice personnel éprouvé dans la jouissance ou la propriété, soit des parties privatives comprises dans son lot soit des parties communes, que l'appropriation d'un vide sanitaire, à la supposer établie, est seulement susceptible de causer un préjudice à l'ensemble des copropriétaires et qu'elle n'entraîne pour M. et Mme X... aucun préjudice spécifique ;

Qu'en statuant ainsi, alors que chaque copropriétaire a le droit d'exiger le respect du règlement de copropriété ou la cessation d'une atteinte aux parties communes, sans être astreint à démontrer qu'il subit un préjudice personnel et distinct de celui dont souffre la collectivité des membres du syndicat, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 30 janvier 2002, entre les parties, par la cour d'appel de Versailles ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Paris ;

Condamne les époux Y... aux dépens ;

Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, condamne les époux Y... à payer aux époux X... la somme de 1 900 euros et rejette la demande des époux Y... ;

Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Troisième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du vingt-six novembre deux mille trois.


Publication : Bulletin 2003 III N° 210 p. 187

Décision attaquée : Cour d'appel de Versailles, 2002-01-30

Titrages et résumés COPROPRIETE - Action en justice - Action individuelle des copropriétaires - Action concernant la propriété ou la jouissance des lots - Parties communes - Action en exécution du règlement ou en cessation d'une atteinte aux parties communes - Recevabilité - Condition.


Chaque copropriétaire a le droit d'exiger le respect du règlement de copropriété ou la cessation d'une atteinte aux parties communes sans être astreint à démontrer qu'il subit un préjudice distinct de celui dont souffre la collectivité des membres du syndicat.


COPROPRIETE - Règlement - Violation - Action en exécution du règlement - Cessation d'atteinte aux parties communes - Action individuelle des copropriétaires - Recevabilité - Condition


Précédents jurisprudentiels : A RAPPROCHER : Chambre civile 3, 2003-01-29, Bulletin 2003, III, n° 19, p. 18 (rejet), et les arrêts cités.

Lois citées : Loi 65-557 1965-07-10 art. 15.
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gédehem
Pilier de forums

11332 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  17:27:52  Voir le profil
Pardon, Eastpak, mais l'arret que vous rapportez n'apporte rien au débat en cours !! (attention à l'interprétation des arrêts !!)

D'autant qu'à l'origine il porte sur .."les époux Y qui avaient entrepris des travaux sur leur lot au rez-de-chaussée jouxtant le vide sanitaire, partie commune, de s'être appropriés ce vide sanitaire, les époux X... les ont assignés pour que soit ordonnée la remise en état d'origine ; "

La Cour reconnait à chaque copropriétaire le droit d'exiger le respect du règlement de copropriété ... ici sur une affaire d'appropriation du vide sanitaire et de remise en état.
Pas de problème, au contraire !!!

Rien à voir avec l'usage ponctuel "privatif" de tout ou partie de parties communes ..

Car sur la question qui est en débat : allez vous assigner le syndicat au motif que le voisin du dessus fait du bruit ...ou que celui du dessous fête l'annivesaire de sa fille dans la cour commune ??

Edité par - gédehem le 26 mai 2006 17:28:53
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ETASPAK
Pilier de forums

3782 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  17:31:24  Voir le profil
Désolé, je repars .
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gédehem
Pilier de forums

11332 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  17:53:49  Voir le profil
Mais non, restez ! toutes les pierres sont bonnes à prendre.
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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  21:14:51  Voir le profil
Martin gal,
Parlons de cette portion de phrase de l'article 9 de la loi "sous la condition de ne (pas) porter atteinte (ni) aux droits des autres copropriétaires". Cette portion de phrase est la clé de notre discussion. Et je trouve que vous passez bien au-dessus sans chercher à comprendre ce qu'elle peut bien vouloir dire. De quels droits peut-il bien s'agir ? Du droit à la tranquillité. Cela n'a rien à faire dans la définition des droits sur les parties communes. Vous devez la tranquillité aux autres copropriétaires même quand vous utilisez vos parties privatives. Il ne peut s'agir que des droits équivalents des autres copropriétaires sur ces mêmes parties communes. L'article 9 pourrait être aussi écrit de cette manière, sans dénaturation aucune: "vous pouvez faire ce que vous voulez sur les parties communes, à condition de ne pas empêcher les autres copropriétaires d'user de ce même droit".
Et, puisqu'une utilisation privative des parties communes correspond justement à priver (même provisoirement - là n'est pas la question) les autres copropriétaires de l'usage de ces mêmes parties, cet article pourrait encore être écrit, toujours sans dénaturation : "vous pouvez faire ce que vous voulez sur les parties communes, sauf en faire un usage privatif". Ce qui correspond justement à ce que je dis.

Edité par - LD47 le 26 mai 2006 21:16:26
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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  22:28:23  Voir le profil
Je trouve que la jurisprudence apportée par EASTPAK n'est pas si déplacée que veut bien le dire gedéhem. Bien sûr, elle traite d'une appropriation caractérisée et définitive des parties communes. Mais quelle est la différence entre une appropriation définitive et une appropriation provisoire quand cette dernière est en train de se passer ? Quand elle est terminée effectivement cette dernière est totalement différente, mais pendant, c'est pareil. C'est quand même une appropriation de parties communes.

Ce que fait ressortir, de plus, cet arrêt cité par EASTPAK, est qu'un copropriétaire peut exiger la cessation d'une atteinte aux parties communes "sans être astreint à démontrer qu'il subit un préjudice distinct de celui dont souffre la collectivité des membres du syndicat."
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martin gal
Pilier de forums

1379 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  22:50:34  Voir le profil
Sans vouloir vous contrarier, je mets en doute les transitivités qui découlent de votre analyse.

De quels droits peut-il bien s'agir ? Eh bien de tous ceux que les copropriétaires gênés peuvent invoquer en se basant sur le RDC, le code civil, le réglement sanitaire départemental, le PLU, le CCH, la sécurité-incendie, la réglementation contre le bruit, ou n'importe quel texte d'application générale. En France, ça n'est pas ce qui manque.

En lui même l'usage temporaire d'une partie commune par un copropriétaire n'est pas interdit contrairement à ce que vous pensez, et il est même expressément autorisé. Excusez moi de maintenir mon opinion sur ce point, qui est effectivement au centre de notre discussion.

Qui se dévoue pour aller chercher de la jsp?
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martin gal
Pilier de forums

1379 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  22:53:25  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par LD47

Ce que fait ressortir, de plus, cet arrêt cité par EASTPAK, est qu'un copropriétaire peut exiger la cessation d'une atteinte aux parties communes "sans être astreint à démontrer qu'il subit un préjudice distinct de celui dont souffre la collectivité des membres du syndicat."

Oui ce point est parfaitement clair
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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  23:10:19  Voir le profil
Bon, je vais chercher.

EASTPAK, vous êtes plus doué que moi pour la recherche de jurisprudences. Pourriez-vous m'aider ?
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ETASPAK
Pilier de forums

3782 réponses

Posté - 26 mai 2006 :  23:13:44  Voir le profil
Quitte à prendre quelques bonnes pierres, mais bientôt c’est la fête des immeubles, alors d’ici là il serait préférable de trouver une solution, sinon je crains le pire………

http://www.immeublesenfete.com/
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LD47
Pilier de forums

588 réponses

Posté - 27 mai 2006 :  00:03:50  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par EASTPAK

Quitte à prendre quelques bonnes pierres, mais bientôt c’est la fête des immeubles, alors d’ici là il serait préférable de trouver une solution, sinon je crains le pire………

http://www.immeublesenfete.com/




Merci EASTPAK,
En ce qui concerne les pierres, sur Internet, elles ne sont que virtuelles. Elles font beaucoup moins mal. Mais, de toutes façons, il n'y a que ceux qui ne disent rien qui ne sont jamais contredits.
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