Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Les alarmes des piscines inefficaces ?
26/6/2008
La loi du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines a fait obligation - sous peine de sanctions pénales lourdes - aux propriétaires de maisons équipées de piscines ainsi qu'aux propriétaires et syndics de résidences équipées de piscines collectives de les sécuriser (pour celles susceptibles d'être utilisées par des locataires saisonniers avant le 1er mai 2004 et les autres avant le 1er janvier 2006), notamment en vue d'éviter la noyade de jeunes enfants.
Parmi les dispositifs susceptibles d'être installés (clôture, couverture, etc.), les systèmes d'alarmes font débat. A quelques jours des vacances, une nouvelle fois la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) lance l'alerte: la plupart des alarmes censées se déclencher après la chute d'un enfant dans une piscine ne seraient pas fiables. La CSC, autorité administrative indépendante, vient en effet de faire tester par le Laboratoire national d'essais, en partenariat avec l'Institut national de la consommation (INC), six modèles représentatifs du marché. Résultat : une seule alarme passe tous les tests avec succès car, selon la CSC la plupart ne détecte pas la chute d'une masse de 6 kg, égale à celle d'un enfant de quelques mois. Et plus inquiétant, selon la CSC, la moitié des alarmes ne repère pas, ou insuffisamment, les poids de 8 kg, simulant la masse d'un enfant autonome et «les niveaux sonores d'alerte s'avèrent médiocres dans quatre cas sur six.
En 2006, après plusieurs accidents mortels dans des piscines équipées d'alarmes, la CSC avait émis un avis de non conformité pour le modèle alors le plus vendu du marché.
Vingt-et-un enfants de moins de six ans sont morts de noyade dans une piscine familiale en 2006, selon les derniers chiffres de l'Institut de veille sanitaire. Un chiffre stable par rapport aux années précédentes, mais qui doit être analysé en tenant compte de l'augmentation importante du parc de piscines.
La CSC semble avoir été entendue par le gouvernement. Le secrétaire d'Etat à la consommation, Luc Chatel, a conseillé que soient favorisés pour une meilleure protection la barrière, la couverture, ou l'abri de piscine et demandé à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) d'engager sans délai un contrôle de conformité des alarmes mises sur le marché afin de s'assurer de leur efficacité...
La position de la CSC est contestée par les professionnels et notamment les fabricants des produits incriminés, qui dénoncent une position "dogmatique"...