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Locataires parisiens : un taux d'effort très supérieur à la moyenne !
18/2/2009
Alors que déjà au niveau national, entre 1984 et 2006, la part moyenne du loyer dans le budget des ménages est passée de 10% à 20%, une étude de l'ADIL 75 montre que ces chiffres ont été largement dépassés à Paris : réalisée entre juillet et novembre 2008 auprès des personnes venant consulter l'association, elle révèle que la part du loyer moyen dans le revenu des ménages interrogés s’élève à 34% ! Il est vrai que le "panel" était composé à 72% de célibataires, à 53% de personnes occupant un emploi, et à 19% de retraités, ce qui n'en fait pas un échantillon représentatif de la population parisienne.
Néanmoins, l'étude fait ressortir que les personnes dont la part du loyer dépasse 35% du budget du ménage sont (pour 92%) celles dont le revenu est inférieur à 2.000 euros. En effet, les revenus déterminant le taux d’effort, celui-ci est moins important pour les couples, qui conjuguent deux revenus.
Les personnes vivant seules cumulent une double difficulté : celle de ne disposer que d'un seul revenu, et celui du coût du m2 des petites surfaces, structurellement plus élevé que pour les plus grandes ! Quand ils ne sont pas confrontés de surcroît à une diminution de ressource due à un changement de situation (retraite et chômage notamment).
Dans le détail, les séniors rencontrent de réelles difficultés pour gérer leur budget logement. Ils connaissent une baisse de revenus à l'âge de la retraite et doivent faire face à des charges financières de logement inchangées.
Les aides au logement (35% des personnes interrogées en bénéficient) et les loyers du parc social (16% des consultants y sont logés) contribuent à équilibrer la disparité des ménages parisiens. Cependant, cela ne suffit pas pour permettre à chaque parisien d’avoir une charge financière raisonnable liée à son logement. En effet, pour 65% des ménages, la part de loyer dépasse le quart de leur budget. 54% des consultants estiment que leur loyer n'est pas acceptable et 29% des personnes que nous avons interrogées se sont retrouvées à un moment ou à un autre en situation d'impayés de loyers.
En ce qui concerne le montant des loyers, l'enquête met en exergue des différences de loyer secteur privé/secteur social allant du simple au double ; par ailleurs, l'étude met en évidence le caractère exorbitant des loyers des meublés 9% de l'échantillon) : le montant moyen dans ce type de logement est de 29 euros le m2 pour un studio, et conduit à des taux d'effort supérieurs à 50% des revenus !
L'ADIL 75 constate aussi que pour endiguer le phénomène de cherté des loyers conjugué à celui de la faiblesse des revenus, les recours à la colocation et à l’aide familiale se multiplient...