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D'après l'INSEE, les inégalités de patrimoine ont diminué entre 1986 et 2000
16/1/2003
Les inégalités de patrimoine des ménages français ont diminué entre 1986 et 2000 ; toutefois, l'étude publiée par l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) indique que ce constat doit être "relativisé" parce que des zones d'ombre demeurent, et que les enquêtes sous-estiment souvent l'accroissement du patrimoine financier...
Le patrimoine d'un ménage est évalué à hauteur de ce que rapporterait la liquidation de tous ses biens. En mai 2000, le patrimoine médian, c'est-à-dire celui au-dessus duquel se situent 50% des ménages français, était de 78.000 euros (67.000 pour les seuls ménages salariés).
10% des ménages ont plus de 267.000 euros (242.000 chez les salariés) et possèdent 46% du patrimoine total. Dans le même temps, les 50% de ménages les moins riches possèdent 9% du patrimoine, et les 10% les moins riches moins de 4.200 euros.
Le patrimoine médian est plus élevé chez les indépendants et les cadres que chez les employés et ouvriers, trois fois plus important chez les personnes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat que chez celles n'ayant aucun diplôme. Il augmente jusqu'à 60 ans, et diminue ensuite. Il est aussi nettement inférieur à Paris (41.000 euros) que dans les communes rurales (102.000 euros). C'est cependant à Paris que se retrouvent les plus gros patrimoines.
Tout en prévenant que ces chiffres peuvent être sur ou sous-évalués en raison de la conjoncture et de la structure des enquêtes, l'INSEE indique que la progression annuelle du patrimoine médian a été de 5% (en monnaie constante) entre 1986 et 1992, de 2% entre 1992 et 1998, et de 1% entre 1998 et 2000.
Au cours de cette période, le rapport entre le niveau de patrimoine au-dessus duquel se situent 10% de ménages les plus riches, et le niveau de patrimoine au-dessous duquel se situent 10% des ménages les moins riches, est passé de 87,4 en 1986 à 63,6 en 2000, soit une nette réduction des inégalités.
Cette réduction semble aussi concerner les 1 à 5% de ménages les plus riches, mais l'affirmer est "sujet à caution", note l'INSEE.
L'institut nuance la notion de réduction d'inégalités en étudiant la composition des patrimoines entre 1992 et 1998.
Si le patrimoine immobilier n'a guère évolué sur cette période, la progression annuelle du patrimoine financier a été en revanche "particulièrement soutenue", surtout chez les plus riches.
Le patrimoine financier médian a progressé de 5% par an, le patrimoine financier des 10% de ménages les plus riches a progressé de 7% et celui du 1% des plus riches a progressé de 9%.
Or, le patrimoine financier occupait 30% de la richesse des ménages salariés en 1998, contre 21% en 1992. Et comme il est démontré que les enquêtes sous-estiment généralement les patrimoines financiers, elles sous-estiment sans doute les inégalités du patrimoine global, conclut l'INSEE.