Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Logement : ralentissement comme prévu de la construction neuve
30/7/2010
Après une légère remontée en avril et mai, les mises en chantier de logements en France sont retombées en dessous des 300.000 sur la période de 12 mois glissants de juillet 2009 à juin 2010 : 295.981 très exactement. on rappellera que l'objectif du quinquennat est de 500.000 logements nouveaux par an, chiffre considéré comme minimal pour résorbé la pénurie de logements estimée à 900.000. Les autorisations de construire sur la même période se sont montées à 370.801 logements, en légère hausse, mais sans garantie que celles-ci se traduisent par une reprise des mises en chantier dans les prochains mois.
Les promoteurs avaient prévu ce tassement dès janvier dernier, constatant la trop faible part dans les ventes des primo-accédants, et la trop grande dépendance de l'activité aux avantages fiscaux, qui ont fait le plein d'adeptes et qui sont prévus en baisse ou en disparition totale (doublement du prêt à taux zéro ou PTZ, Pass-foncier, crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt, verdissement du "Scellier", etc.). S'ajoutent le désengagement progressif de l'Etat du financement du logement social, malgré les incantations de moins en moins crédibles du gouvernement. Au secrétariat au Logement on reconnaît, dans une déclaration à l'AFP reprise dans Les Echos, que "les crédits de paiement baisseront à 450 millions en 2011, 360 millions en 2012 et 280 millions en 2013". Ce désengagement aurait déjà eu comme conséquence un recul du nombre de logements collectifs sociaux (-5,6% au premier semestre)...
Une bonne nouvelle pour ce dernier cependant : ICF, la filiale logement de la SNCF, s'est engagé auprès de l'Etat à bâtir 14.700 logements sociaux et à en réhabiliter 13.200 dans les six années à venir. Des investissements de trois milliards d'euros. Ce groupe HLM, qui loge 40% de cheminots, réalisera deux tiers de ces constructions dans des zones dites "tendues", des territoires où le prix de l'immobilier s'envole car l'offre est largement inférieure à la demande.