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Gilles de Robien cherche à rassurer sans moyens...
21/3/2003
A deux occasions cette semaine, dans une rencontre débat autour du rapport "l'état du mal logement en France" de la Fondation Abbé Pierre au Conseil Economique et Social le jeudi 20 mars 2003, et lors du conseil d'administration de la FFB (Fédération Française du Bâtiment)
vendredi 21 mars 2003, le ministre entre autres du logement, Gilles de Robien, s'est livré à un exercice d'hypnose pour faire oublier la contribution du logement aux annulations de crédits décidés par Bercy et dont l'annonce, susceptible de créer le marasme dans le bâtiment et d'accentuer le reproche fait au gouvernement de ne pas se donner les moyens de ses objectifs incantatoires, est distillée avec d'infinies précautions...
Sont touchés à hauteur de 121 millions d'euros (sur une enveloppe totale de 1,002 milliard d'euros) les crédits dévolus à la construction et la réhabilitation de HLM, mais aussi les financements destinés à l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) qui accorde des subventions pour améliorer le confort des logements privés. Seul le prêt à taux zéro n'est pas touché...
Par contre, les auditoires ont vu un ministre de tout coeur avec eux :
- avec la fondation Abbé Pierre (voir les grandes lignes du rapport dans notre revue de presse) pour construire plus de logements en France - mais le gouvernement préfère que le complément soit apporté par le privé pour que l'offre supplémentaire libère des logements sociaux, pour lutter contre l'habitat insalubre et le saturnisme - mais cela passe par l'ANAH... et pour mieux prévenir et traiter les expulsions - mais cela sera de plus en plus l'affaire des collectivités territoriales, décentralisation oblige...
- avec les professionnels du bâtiment pour compense par une mise en oeuvre plus rapide des programmes la baisse de leur nombre ou de leur ampleur (sic), pour défendre à Bruxelles la prolongation de la TVA à 5,5% - mais c'est pas gagné d'avance (!), pour encourager l'accession sociale à la propriété et l'investissement locatif privé - mais on n'en saura pas plus...
Une promesse tout de même : on ne touchera pas à l'article 55 de la loi "SRU", celui qui impose la mixité sociale, tant combattu par les maires qui préfèrent les HLM chez les autres !
Pour le reste, des concertations sont lancées tous azimuts en vue de la loi sur l'habitat prévue pour cet automne : diagnostic global pour la vente des logements, relations entre constructeurs et sous-traitants dans la construction de maisons individuelles, réforme du permis de contruire pour lutter contre les recours abusifs, etc.