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La filière pompe à chaleur en danger ?
16/12/2010
Constitué autour de L'AFPAC, un collectif rassemblant les représentants du génie climatique, alertent les pouvoirs publics sur un éventuel naufrage de la filière des pompes à chaleur avec d'ores et déjà des suppressions d'emplois et des fermetures d'entreprises. Par un courrier à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, et Eric Besson, ministre chargé de l'industrie et de l'énergie, sur les décisions prises pouvant mettre en danger l'avenir de la filière. Les signataires constatent l'écart grandissant entre le discours des pouvoirs publics et les réalités administratives et économiques vécues par les professionnels.
Ils rappellent en particulier qu'après avoir mis en avant, pour répondre aux objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement, les technologies thermodynamiques appliquées au chauffage et à l'eau chaude sanitaire, les citant comme les principales technologies d'avenir, ce qui avait provoqué un démarrage prometteur avec la mise sur le marché de 150.000 machines en 2008 (hors PAC Air/Air), dont 85% en aérothermie, le manque d'implication de l'Etat - baisse des crédits d'impôt notamment - fait que les marchés de ces produits connaissent depuis deux ans des reculs très significatifs (prévision pour 2010 : 55.000 à 60.000 PAC) qui remettent en cause la pérennité de la filière, qui représente environ 15.000 emplois pour quelque 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Les professionnels s'inquiètent aussi dans un second courrier adressé à Philippe Pelletier, Président du Comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle, de la recommandation du rapport du groupe de travail "Energies renouvelables appliquées au bâtiment" du Plan Bâtiment Grenelle d'exclure les pompes à chaleur aérothermiques (hors air extrait) des systèmes de subvention (proposition 30), risquant d'entrainer la filière entière vers un "naufrage économique". L'AFPAC craint que l'industrie française se désengage rapidement de ces technologies de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire. Ce qui serait contraire aux ambitions du plan Grenelle de l'environnement.