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La hausse des tarifs d'assurances immobilières justifiée ?
25/1/2011
C'est ce qu'il faut croire des déclarations du ministère de l'économie, autorité de tutelle des assureurs, à réception le 22 janvier du rapport commandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), en vue de savoir si les hausses des tarifs annoncées pour 2011 étaient légitimes. La DGCCRF confirme l'argumentaire des assureurs, mettant en avant la hausse des sinistres et la crise économique, et souligne que depuis 2000, "les tarifs semblent bien suivre l'évolution de la sinistralité", aussi bien dans l'immobilier que dans l'automobile. Des résultats corroborés par la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA).
Sur la période 2000-2009, le bilan est même "légèrement négatif", les charges de remboursement des sinistres étant plus importantes que les primes versées par les assurés. "L'équilibre n'a été atteint que grâce aux produits financiers jusqu'en 2007" précise la DGCCRF. Ce qui n'est plus possible depuis, à cause d'un "retournement des marchés financiers, conjugué à une très forte hausse de la charge de sinistres".
Les assureurs mentionnent les tempêtes Klaus, Quinten et Xynthia, les précipitations importantes ainsi que les chutes de neige, ayant entraîné une hausse de 225% entre 2008 et 2010 de la charge de la garantie "tempête-grêle-neige", tandis que la part des autres charges restait stable. La forte augmentation de la fréquence des sinistres est aussi en cause, en particulier celle des incendies.
Pourtant, l'indice des prix des assurances multirisques habitation a augmenté de 37%, tandis que l'indice des prix à la consommation ne prenait que 20%.
Le gouvernement ne voit donc qu'une solution : faire jouer la concurrence entre assureurs. Un constat que fait également la DGCCRF, soulignant la "grande diversité des produits, des canaux de distribution et des moyens de comparaison" entre les différents assureurs.
Le ministère de l'économie rappelle l'existence de la loi Chatel, qui oblige les assureurs (comme d'ailleurs tous les prestataires sous contrat) à prévenir l'assuré que son contrat arrive à échéance, et à lui indiquer la date jusqu'à laquelle il peut le résilier. La ministre Christine Lagarde annonce avoir même demandé au Comité consultatif du secteur financier "de dresser un bilan de ce dispositif et de lui remettre ses propositions d'ici la fin du mois de février"...