Dans une ville, Grigny, placée sous tutelle financière du préfet, avec comme syndic la société SAGIM, filiale d'Urbania non reprise dans le sauvetage du groupe et mise elle-même sous administration judiciaire, c'est à présent le syndicat principal de la copropriété de Grigny 2, 2ème copropriété de France, qui est placé sous administration provisoire !
Composée de 5.000 logements, un magasin grande surface, un immeuble de bureaux, une chaufferie urbaine, des écoles, un commissariat, un gymnase, etc., la copropriété est une ville dans la ville, dont elle loge 60% des habitants et abrite même la gare RER ! Chacun de ses 27 syndicats secondaires est en lui-même une grosse copropriété. Autonomes dans la gestion de leurs parties communes spécifiques, certains sont parfaitement sains, d'autres sont en difficulté, et déjà sous administration judiciaire. Construit par le même promoteur que Parly 2, l'ensemble immobilier n'a visiblement pas eu le même destin.
Le syndicat principal, qui vient d'être mis en redressement gère quant à lui le chauffage collectif (chaufferie de grande puissance avec cogénération), les voiries, les réseaux d'assainissement, les grands espaces verts. L'ordonnance d'ouverture de la procédure de redressement fait état d'une dette de 6,8 millions d'euros. L'assemblée des copropriétaires n'a pu être tenue en 2010 et si l'on en croit l'ordonnance, l'administrateur de la société qui exerçait les fonctions de syndic n'a disposé que d'un état des comptes arrêtés à fin octobre 2010...
Selon la procédure de redressement propre aux copropriétés, l'administrateur provisoire qui vient d'être nommé va cumuler les pouvoirs du syndic, dont le mandat vient de cesser de plein droit, de l'assemblée générale des copropriétaires, et du conseil syndical. Un 3ème plan de sauvegarde doit être mis en place.
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