C'est ce qui ressort des résultats 2011 de l'Observatoire Nexity-TNS Sofres : en janvier 2007, 42% des Français étaient persuadés que la situation du logement allait s'améliorer dans les années à venir, ils ne sont plus que 16% aujourd'hui, la plus faible proportion depuis 6 ans ! La faute d'abord selon eux à la hausse des prix, qui caractérise la situation du logement en France pour 52% des Français, largement devant les difficultés à financer l'acquisition d'un logement (33%) ou la pénurie de logements (12%).
La proportion des Français déclarant avoir toujours l'intention d'acheter un logement neuf reste selon Nexity encore élevée malgré ce contexte (l'indicateur atteint 5,9% en janvier 2011, après 5,2% aux mois de juillet‐août 2010 et 4,8% en janvier 2010), les candidats acquéreurs anticipant le durcissement des conditions de crédit et la hausse des prix
Les sondés estiment que le logement n'est pas une priorité du gouvernement et 74% ignorent qui en son sein en a la charge. Ils doutent de plus en plus qu'il prenne la situation du logement vraiment en considération et pire, qu'il ait le temps de changer les choses d'ici la prochaine élection présidentielle. Ils ne pensent pas non plus qu'il sera mis en avant par les présidentiables en campagne. Seuls 11% d'entre eux estiment que le logement fait partie des sujets dont on va le plus entendre parler dans la perspective de l’élection, soit la 15ème place sur les 18 thèmes proposés.
il est vrai que ce n'est pas non plus leur seule préoccupation : interrogés sur les thèmes dont ils aimeraient que l'on parle dans la perspective de 2012, les Français placent l'emploi en tête, avec 71% de citations, loin devant le pouvoir d'achat (48%), les retraites (43%), la santé publique et l'assurance maladie (43%) et l'Education nationale (35%). Le logement arrive en 6è position (31%), se plaçant ainsi devant les impôts (23%), l'environnement (22%) et la justice (21%). Si la hiérarchie des souhaits est la même qu’en 2006, 15 mois avant la présidentielle de 2007 - la crise économique et financière a maintenu la priorité donnée à l'emploi et au pouvoir d'achat -, en revanche, la crise du logement en 2008 a accru l'attention des Français sur ce thème (+7 points par rapport à 2006).
Dans l'ensemble, les potentiels candidats, déclarés ou non, sont crédités d'une faible confiance pour faire des propositions en matière de logement. Quel que soit le candidat testé, la défiance prévaut.
Parmi les personnalités le mieux notées sur le sujet, on retrouve Martine Aubry (41% lui font confiance, contre 44% pas confiance), Dominique Strauss-Kahn (40% contre 40%), Jean-Louis Borloo (36% contre 46%) et François Fillon (35% contre 50%). Suivent Ségolène Royal (31% contre 54%), François Hollande (31% contre 52%) puis François Bayrou (30% contre 53%) et Olivier Besancenot (30% contre 52%). Le président de la République actuel, Nicolas Sarkozy, est en bas de tableau (25% contre 62%)...
Interrogés sur les problèmes majeurs en matière de logement que devra résoudre le prochain président, 55% des Français retiennent le développement des logements d'urgence pour les plus démunis. Pour 51%, il faudra avant tout faciliter l'obtention des logements sociaux, pour 37% l'accession à la propriété. Enfin, 25% privilégieraient les logements étudiants et 18% les logements pour les personnes dépendantes. Toutefois, la hiérarchie des priorités varie selon la préférence partisane des répondants : les sympathisants de gauche donnent la priorité aux plus défavorisés (62% pour les logements d'urgence, 57% pour les logements sociaux), quand les sympathisants de droite privilégient l'accession à la propriété (46%).
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