Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement
durable, des transports et du logement, Eric Besson ministre de l'industrie,
et de l'énergie, et Benoist Apparu secrétaire d'Etat chargé du logement ont installé le 1er mars l'Observatoire national de la précarité énergétique.
Près de 3,4 millions de ménages consacrent plus de 10% de leurs ressources à leurs factures d'énergie. Un Français sur dix (soit 6,5 millions) "a souffert du froid en janvier car il était mal chauffé", a indiqué la ministre du Développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet. Ces situations, reconnaît le gouvernement, ont des conséquences sociales, sanitaires et accentuent la dégradation des logements. Diminuer la facture énergétique des foyers les plus modestes est devenu une priorité qui l'a conduit à engager un vaste plan de lutte contre la précarité énergétique, dont un des outils sera cet observatoire, sont la présidence a été confiée symboliquement à Jérôme Vignon, Président de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES) ; il doit permettre de mieux mesurer les phénomènes de précarité énergétique afin d'en identifier les déterminants, et permettre d'assurer le suivi des aides financières publiques et privées apportées aux ménages précaires, ainsi que le suivi des actions, des initiatives locales ou nationales, pour en mesurer les impacts et en partager
les expériences.
Il réunit une quinzaine d'organismes spécialistes de l'habitat, de l'énergie et du bâtiment (Ademe, Plan bâtiment, GDF Suez, Fondation Abbé Pierre, Union sociale pour l'habitat…).
Par un fait exprès, cette installation coïncide avec l'envolée des prix des carburants et du fioul domestique, l'annonce d'une hausse probable prochaine des tarifs de l'électricité, et celle d'une nouvelle augmentation des tarifs réglementés du gaz. Le prix du gaz a justement été abordé lors de la présentation de l'observatoire par Eric Besson. Celui-ci a confirmé la hausse des tarifs pour les consommateurs, qui "sera en principe de 5%", à partir du 1er avril. "Cette hausse ne génère aucune marge supplémentaire pour le fournisseur", s'est-il excusé. Les critiques se sont multipliées en effet contre une hausse motivée par la nature des contrats d'approvisionnement long terme du groupe gazier, indexés sur le prix du petrole brut, alors que le cours du gaz sur les marchés de gros a fortement baissé ces derniers temps... Le ministre a indiqué pour faire contre-feu que GDF Suez a renégocié ses contrats d'approvisionnement pour qu'ils ne soient plus entièrement indexés sur les produits pétroliers, et donc n'augmentent pas aussi vite que le prix du baril.
Eric Besson a aussi annoncé que le rabais pour le tarif social du gaz serait augmenté de 20%.
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