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Sécurité des installations électriques anciennes dans les logements : 2/3 sont dangereuses
10/4/2011
C'est le constat alarmant qui ressort d'une étude réalisée par TNS-Sofres pour l'association Promotelec sur le diagnostic électrique obligatoire (DEO). Elle révèle notamment qu'un incendie domestique sur trois est d'origine électrique ! Mis en place il y a deux ans, ce diagnostic qui vise à évaluer les risques pouvant porter atteinte à la sécurité des personnes et dont l'objectif principal est d'informer l'acquéreur de l'état de l'installation électrique du bien qu'il achète, s'avère donc "plus que nécessaire", selon l'étude. Il est obligatoire depuis le 1er janvier 2009 lorsque l'installation a été réalisée depuis plus de quinze ans, et constitue un des éléments du dossier de diagnostic technique (DDT) qui doit être produit en cas de vente d'un logement.
Dans les deux tiers des cas, il relève des points d'insécurité ou recommande des travaux de mises aux normes électriques. Dans 97% des cas, il conduit à la réalisation des travaux de mise en sécurité recommandés, d'un montant moyen de 3.800 euros.
93% des acquéreurs interrogés dans l'enquête découvrent l'existence du diagnostic électrique lors de l'achat d'un bien immobilier et en font par contre un élément de négociation du prix d'achat dans 3 cas sur 5, lorsque l'installation présente des points d'insécurité...
Promotelec rappelle les six exigences minimales de sécurité dans un logement :
- la présence d'un appareil général de commande et de protection, facilement accessible,
- la présence d'au moins un dispositif de protection différentielle de sensibilité appropriée aux conditions de mise à la terre,
- la présence sur chaque circuit, d'au moins un dispositif de protection contre les surintensités adaptées à la section des conducteurs,
- la présence d'une liaison équipotentielle (le "raccordement à la terre") et le respect des règles liées aux zones de sécurité dans les locaux contenant une douche ou une baignoire,
- l'absence de matériels électriques vétustes, inadaptés à l'usage ou présentant des risques de contacts directs avec des éléments sous tension,
- l'absence de conducteurs non protégés mécaniquement.
Une difficulté est souvent rencontrée par les propriétaires d'appartements qui veulent respecter ces exigences, par l'absence dans l'immeuble de colonne de liaison à la terre de qualité appropriée. S'agissant de la sécurité des personnes et des biens, les syndicats des copropriétaires ignorent souvent qu'ils doivent permettre à chaque copropriétaire d'établir une liaison équipotentielle conforme, soit en de raccordant à une colonne collective, soit en faisant passer leur propre liaison dans les parties communes jusque dans le sous-sol du bâtiment. La première solution est souvent préférable du point de vue de la préservation de l'esthétique interne de l'immeuble.