C'est ce qui ressort du point de conjoncture présenté à la presse le 7 avril par la FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier) sur l'activité des professionnels et les tendances des prix de l'ancien en France au 1er trimestre 2011.
Côté activité, pas de chiffres statistiques mais un sondage indiquant que les professionnels sont à 64% optimistes sur l'évolution de leur volume d'affaires réalisées, et 29% pensent même que le marché sera plus dynamique qu'il ne l'a été en 2010 ! La détermination des clients paraît similaire à celle observée en juin 2010, même si l'indice de solvabilité calculé par la FNAIM régresse, principalement sous l'effet de la hausse des taux d'intérêt. Un impact du "PTZ+" (le nouveau prêt à taux zéro, pour les primo-accédants, sans conditions de ressources) est déjà perçu par près d’1 professionnel sur 2. Par ailleurs l'arrivée prochaine sur le marché des immeubles "BBC" (bâtiment basse consommation) ne crée pas selon eux d'attentisme : la majorité des professionnels estiment que leurs clients ne sont pas prêts à retarder leur achat ou investir davantage pour une meilleure performance énergétique...
En tous cas, la fluidité du marché a augmenté : 40% des transactions sont réalisées dans un délai inférieur à 3 mois, et ce taux monte à près de 70% en région parisienne ! On assiste aussi au retour confirmé des achats de résidences secondaires et les investissements locatifs (respectivement 15 et 18% contre 13 et 16 en juin 2010). Toutefois, la perception de la pénurie d’offre sur le marché s’accentue, notamment en région parisienne (83% des professionnels), pénurie attribuée dans la majorité des cas par une peur des propriétaires de ne pas vendre ou pas au meilleur prix...
Globalement, la FNAIM estime le rythme des transactions remonté à 750.000 par an contre un plus haut de 850.000 avant la crise et un plus bas de 570.000 au plus fort de celle-ci.
Côté prix, la FNAIM voit dans ses chiffres une baisse sur un trimestre (1er trimestre / 4ème trimestre 2010) des prix des appartements de 2% en Ile-de-France, et une quasi stagnation en province +0,8%. Le prix des maisons poursuit par contre son rattrapage : +4,8% sur un trimestre en Ile-de-France et +4% en province. Globalement, l'indice FNAIM des prix des appartements est redescendu de 105,3 à 105 (base 100 en 2006 - plus haut au 2ème trimestre 2008 à 109 et plus bas au 1er trimestre 2009 à 97,9). Celui des prix des maisons est remonté de 96,9 à 101 (même base - plus haut au 4ème trimestre 2007 à 108,1 et plus bas au 1er trimestre 2009 à 94,2).
Les villes qui voient encore les prix des appartements monter vigoureusement sont Aix, Angers, Cannes, Le Mans, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Paris, Strasbourg, Toulon, et Toulouse. En hausse plus modérée Biarritz, Clermont-Ferrand, Limoges, Nîmes, Orléans, Poitiers.
En baisse Annecy, Chateauroux, Perpignan, Reims...
A noter que seuls 2 professionnels sur 10 anticipent une hausse des prix aujourd’hui ; il est vrai qu'ils n'étaient qu'un sur dix en juin 2010, et qu'ils se sont lourdement trompés...
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