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Une majorité de français ne profite pas de la loi Lagarde sur l’assurance de prêt immobilier
6/7/2011
C'est ce qui ressort d'une étude IFOP pour la MACIF sur l'assurance emprunteur (1) : une majorité de Français n'a pas encore profité de la réforme de l'assurance emprunteur portée par la loi dite "Lagarde" du 2 juillet 2010, qui permet désormais de choisir son assurance de prêt immobilier en dehors de la banque où ils souscrivent leur crédit. Plus de 60% d'entre eux ignorent même l'existence de cette possibilité, et l'interdiction qui est faite aux établissements prêteurs, à l'occasion d'une demande de crédit immobilier, d'imposer au consommateur d'adhérer au contrat d'assurance emprunteur qu'ils commercialisent, ou de le pénaliser sur les conditions de son prêt (et notamment sur le taux du crédit), dès lors que les garanties présentées sont équivalentes au contrat bancaire...
Près de 50% des propriétaires ou des non propriétaires ayant l'intention d'acheter ne comparent toujours pas les offres d'assurance de prêt immobilier avant d'en souscrire une, alors que cela permet pourtant de réaliser des économies importantes (plusieurs milliers d'euros).
Autre enseignement de cette étude, 1 propriétaire sur 3 seulement (33%) sait qu'il peut désormais résilier son assurance emprunteur au cours de son crédit pour en changer. Cette méconnaissance explique probablement le fait que, parmi les établissements qui proposent des assurances emprunteurs, c'est encore auprès de leur banque que les 3/4 des non propriétaires ayant l'intention d'acheter envisagent de souscrire leur assurance.
Pire, l'étude montre que beaucoup de Français ne connaissent pas bien ce que leur coûte (ou peut leur coûter) leur assurance emprunteur : 47% des propriétaires affirment ne pas connaître ce que représente le montant de leur assurance par rapport au coût total de leur crédit immobilier. Ce taux
est d'ailleurs encore plus élevé auprès des non propriétaires qui ont l'intention d'acheter (68%).
Ces résultats sont d'autant plus regrettables, souligne la MACIF qui veut bien entendu prendre une part dans le marché qui vient de s'ouvrir, que pour l'emprunteur, la clef de la négociation d'un achat immobilier repose aujourd'hui davantage sur l'assurance emprunteur que sur le taux du crédit.
(1) étude réalisée en juin 2011 auprès d'un échantillon national représentatif de 961 Français âgés de 18 ans et plus