C'est ce qui ressort des chiffres publiés par les notaires et l'INSEE pour le 3ème trimestre, mais en fait à partir des ventes signées en acte authentique dans les offices en juillet, août et septembre, donc pour des transactions conclues au cours d'une période floue de mars à juillet. Les notaires, qui ont commencé à collecter des données à partir des avant-contrats (promesses et compromis de vente), ne publient en effet pour le moment d' "indicateur avancé" tiré de ces données que pour Paris "intra muros". Ce dernier montre une stabilisation des prix des appartements anciens à partir du mois d'août, sans baisse cependant.
Pour le reste de la France, il faut s'en tenir aux chiffres des affaires conclues avant la fin du 1er semestre. En Ile-de-France, les ventes signées au troisième trimestre révèlent une progression des prix des logements anciens de 1,6% (chiffres corrigés des variations saisonnières). Cette hausse est due tant à celle des prix des appartements (+1,6%) qu'à celle des prix des maisons (1,7%).
Sur un an, les prix franciliens progressent très nettement (12,1%). La hausse est plus marquée pour les appartements (14,3%) que pour les maisons (7,5%). En particulier, la hausse atteint 19,1% pour les appartements parisiens !
En province, les prix ont augmenté de 0,9% pendant la même période : +0,9% pour les appartements comme pour les maisons. Sur un an, les prix des logements anciens en province sont en hausse de 4,3%, et ce pour les appartements comme pour les maisons.
Le nombre de transactions de logements signées dans les offices est estimé à 826.000 sur les douze mois de septembre 2010 à août 2011. Il est en augmentation de 2,1% par rapport aux transactions conclues de juin 2010 à mai 2011. Sur un an, la hausse est très marquée (+13,9% par rapport à la période allant de septembre 2009 à août 2010). En fait, le volume annuel de transactions était revenu avant l'été à son niveau de mi–2007, avant la crise.
Par contre, dès la fin du printemps, le volume de ventes avait commencé à baisser en Ile-de-France, seule région pour laquelle nous disposons de chiffres trimestriels. Les ventes d'appartements signées au 3ème trimestre dans l'ancien sont en baisse de 9% à Paris, de 4% en Petite Couronne ; elles restaient par contre en hausse en Grande Couronne (+3%). Le neuf était aussi en chute libre (sauf à Paris où les chiffres sont tellement faibles qu'ils ne sont pas significatifs) : -5% en Petite Couronne et -17% en Grande Couronne !
Les ventes de maisons anciennes ont suivi le même chemin (-5% en Petite Couronne et +2% en Grande Couronne) ; par contre, pour les maisons neuves, les promoteurs semblent être en train d'abandonner le marché (respectivement -47 et -46% !)...
Pour les temps qui viennent, les notaires sont hésitent entre les facteurs de soutien du marché (démographie, absence de placements alternatifs sécurisés confortant la valeur-refuge du logement et ceux qui contribuent à le déprimer (baisse du soutien de l'Etat, forte dégradation du contexte
économique avec chômage en hausse, revenus stagnants et pression fiscale accrue, doublé de celle de l'environnement financier)...
Une consolation pour les professionnels et les vendeurs en Ile-de-France : une présence active des acquéreurs étrangers, avec une part dans les transactions consolidée à Paris (6,8% des ventes d'appartements avec en n°1 des nationalités les italiens, notamment dans les beaux quartiers) et en hausse en Petite et Grande Couronnes (respectivement 8,5 et 6% contre 6,4 et 4,4% en 2000, et 7,2 et 5,2% en 2007, avec en n°1 des nationalités les chinois en Petite Couronne et les portugais en Grande Couronne). Côté maisons, les étrangers font 10,3% des achats en Petite Couronne et 6,3% en Grande Couronne, avec en n°s 1 et 2 des nationalités les portugais et les algériens...
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