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Politique du logement : les Français à contre courant
12/12/2011
C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé entre les mois de juillet et d'octobre 2011 par le courtier en crédit Empruntis.com : il s'agissait de savoir quelles mesures ils jugeaient ou jugeraient efficaces et quelles seraient leurs préconisations pour régler les problèmes de logement.
Première surprise : ils ne sont que 42% à considérer que ce sont les prix des logements qui forment la barrière n°1 à l'accession à la propriété pour ; ce chiffre atteint juste 47% à Paris. Arrivent très loin derrière la difficulté à trouver un financement et le manque d'apport personnel (respectivement 18,5% et 11,7%)...
Le second enseignement de ce sondage est que beaucoup des mesures qui ont été supprimées étaient fortement plébiscitées par les candidats à l'achat. La "loi Scellier" est la mesure jugée la plus efficace pour favoriser la construction de logements avec plus de 32% des suffrages.
Par ailleurs, 38% des sondés estiment que le "PTZ+" devrait s'adresser à tous les primo-accédants, sans conditions de revenus, tandis que 26% ne l'adresseraient qu'aux revenus modestes. Ils ne sont que 12 % à considérer que le PTZ+ n'a pas d'utilité. Pas de chance, le PTZ+ sera supprimé pour l'ancien à partir de 2012...
Les produits d'épargne logement restent populaires : les Français sont 70% à plaider pour une revalorisation des produits tels que le PEL et le CEL (plan et compte épargne logement), qui ont été progressivement rendus moins attractifs.
Par contre, les valeurs écologiques semblent commencer à entrer dans les moeurs, mais doucement : 34% des personnes interrogées sont prêtes à faire des travaux pour améliorer la performance énergétique de leur logement, 29% sont d'accord pour concentrer leurs recherches sur des biens avec une bonne performance énergétique, mais à condition que cela ne leur coûte pas plus cher : ils ne sont que 14% à être prêts à acheter plus cher si le bien bénéficie d'une très bonne performance énergétique. Il reste donc du travail à faire pour leur faire accepter des logements dits BBC (bâtiments basse consommation) commercialisés environ 10% plus cher que les logements neufs classiques, sachant que le neuf est déjà vendu 15 à 20% plus cher que l'ancien. CQFD », regrette Maël Bernier, directrice de la Communication d'Empruntis.com.
Enfin, alors que le gouvernement n'entend pas mettre en cause l'auto-régulation du marché, crédo des propriétaires et des professionnels de l'immobilier, seuls 10% des sondés croient à son efficacité. Pour 20% d'entre eux, la solution la plus efficace pour éviter la flambée des prix serait l'encadrement des prix dans le neuf. Et pour 18%, il faudrait réquisitionner les logements vides. L'encadrement des loyers est préconisé par 15% des sondés, tout comme la construction par l'Etat de nouveaux logements.