Le "nouveau prêt à taux zéro" ou "PTZ+" n'a duré qu'un an sous sa forme initiale, à savoir pour le financement d'un achat dans le neuf comme dans l'ancien, et sans conditions de ressources. Ces deux caractéristiques ont été supprimées à partir de 2012. Sur les 242.698 prêts délivrés au cours des 9 premiers mois de 2011 sur un objectif de 380.000 (contre 200.000 chaque année avec l'ancien PTZ - les données pour le 4ème trimestre ne sont pas communiquées, étant encore partielles ), dont 240.389 en métropole et 2.309 dans les DOM, il ressort qu'en métropole, près de la moitié des emprunteurs a acheté un logement performant énergétiquement.
Les données sont communiquées par la Société de Gestion du Fonds de Garantie de l'Accession Sociale à la propriété (SGFGAS), relais de l'Etat pour le contrôle et la gestion des prêts aidés, permettent de tirer des enseignements sur la performance énergétique des logements achetés.
Dans le neuf, le montant moyen des opérations est 6% plus élevé que dans l'ancien (188.700 contre 177.600 euros). Il en est de même pour le montant moyen du "PTZ+" qui s'élève à 31.200 euros dans le neuf contre 20.100 dans l'ancien. Les opérations BBC représentent 22% de l'ensemble des opérations neuves. Leur montant moyen est d'environ 225.800 euros, soit 50.000 euros de plus que celui des opérations neuves non BBC (178.500 euros). L'écart de coût au m2 varie entre 9 et 17% selon la zone, le type et la taille du logement.
La proportion de logements avec le label BBC parmi les PTZ+ accordés n'a fait que progresser au cours de l'année, et cequels que soient la zone et le type de logement : 16% au 1er trimestre, 22 % au second et 25% au troisième trimestre.
S'agissant de la répartition géographique, le label BBC est davantage présent dans la zone A (zone fortement tendue),avec 7 logements sur 10 au 3ème trimestre, puis en zone B1 (zone tendue), avec 1 logement sur 2, en zone B2 (zone moyennement tendue), avec moins d'1 sur 4 et en zone C (faiblement tendue) avec 1 sur 10 !
D'une manière générale, les logements BBC restent plus nombreux dans le collectif (64% au 3ème trimestre) que dans l'individuel (15%). Les promoteurs ont, en effet, anticipé les normes 2013, notamment en zone A, alors que dans l'individuel, le surcoût important du BBC freine la décision des acquéreurs.
Dans l'ancien, les logements anciens sans travaux représentent 63% des opérations PTZ en 2011. Quant aux logements énergivores (non BBC ou DPE de classe E à G), ils sont minoritaires dans les opérations en zones A et B1 (respectivement 39 et 34%) et sont majoritaires en zone C (67% contre 51% pour l'ensemble).
Au regard des prix au m2 par zone et taille de logement, certaines tendances sur les préférences des acheteurs, dans le collectif et dans l'individuel, peuvent être mises en avant. La première d'entre elles est que plus la performance est importante, plus le prix au m2 est élevé (attrait pour une performance énergétique mais aussi pour un confort demandé). Par exemple, en zone C, un logement collectif ancien de classe A/D est 33% plus cher au m2 qu'un logement très peu performant en classe G et 11% plus cher qu'un logement moyen. L'écart approche les 45% et 20% pour les logements individuels.
Cependant cette tendance générale cache une exception ; celle du coût moyen d'acquisition par DPE et nombre de pièces dans le collectif en zone A. En effet, dans les appartements anciens, plus le DPE est mauvais, plus le coût moyen au m2 avant travaux est élevé, toutes tailles confondues, en particulier pour les logements d'1 ou 3 pièces où les coûts moyens au m2 des appartements de classe G sont supérieurs de 25% à ceux des classes A à D.
La tension du marché immobilier et la relativisation des indicateurs de performance énergétique pour les acheteurs peuvent expliquer ce phénomène atypique. Cependant, si on enlève de cette zone Paris et les communes de la petite couronne parisienne, l'écart du coût moyen au m2 entre les DPE A à D et G tombe à 11%...
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