Deux des principaux groupes d'administration de biens (gestion immobilière et syndics de copropriété) Urbania-Adyal et Citya Immobilier, ont annoncé le 22 février avoir conclu un "partenariat industriel et stratégique majeur pour élever la qualité de service client". Est-ce le prélude à une fusion ? Nicolas Jacquet, président exécutif d'Urbania-Adyal et Philippe Briand, fondateur et président de Citya Immobilier s'en défendent et parlent d' "accord de coopération inédit", laissant à chacune des structures son identité et l'autonomie de son actionnariat.
Dans la pratique, ce partenariat doit permettre le développement d'outils informatiques et de systèmes d'information communs "afin d'offrir les prestations les plus modernes et les plus qualitatives aux clients", le partage des "normes métiers", des actions de formation et de qualité de services, le développement des outils de service au client, ainsi que la valorisation de la médiation au sein des deux entreprises. Urbania a déjà fait un pas important dans ce domaine en mettant en place un médiateur indépendant pour le traitement des litiges à la clientèle, une première dans ces métiers...
Au delà, il s'agit de rechercher un effet de "masse critique" face à des mastodontes comme Foncia et le groupe Nexity ; Citya n'était que n° 5 ou 6 des groupes d'Administration de biens, après Sergic et Procivis (Immo de France) avec une implantation encore trop régionale (le "Grand Ouest"), et Urbania, en reconstruction après son sauvetage en 2010-2011, n'était pas sûr de conserver sa 3ème place. Ensemble, les deux sociétés pèsent environ 600.000 lots de copropriétés en syndic et 120.000 en gérance, mieux répartis dans toute la France.
Parmi les bénéfices attendus, la possibilité "au cas par cas, d'étudier les modalités d'élaboration d'offres communes destinées aux grands clients résidentiels" et des "coopérations en matière d'assurances, de prestations techniques, et de transactions. Il est également précisé que l'accord "n'exclut pas de réfléchir à des réajustements de périmètres dans l'administration de biens résidentiels", et qu'une réflexion sera aussi engagée sur l'opportunité de privilégier le traitement de la clientèle entreprise par Adyal, leader français pour les métiers de l'administration de biens tertiaire, domaine justement où Citya a moins de potentiel et de légitimité.
Si les deux groupes conservent leur autonomie juridique, il est annoncé la création d'une structure associative commune, appelée "Odyssée", gérée à parité, "afin de travailler, dans les mois à venir à la, déclinaison opérationnelle de ces orientations.
"Le temps des opérations de croissance externe sans vision et sans limite est révolu", indiquent les deux signataires de l'accord. Place aux "coopérations stratégiques" pour "élever la qualité de service aux clients", et au souci de "donner aux équipes locales les moyens de rendre le plus efficacement possible et au meilleur coût un service irréprochable".
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