Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Pour le président d'ORPI, la cause du blocage du marché immobilier est l'érosion du pouvoir d'achat immobilier des particuliers
10/11/2012
Tel est le diagnostic que livre sur son blog le président du réseau d'agents immobiliers ORPI, Bernard Cadeau : selon lui, "le point d'achoppement actuel du marché, ce ne sont ni les prix, ni même les taux des crédits historiquement bas, mais bien l'érosion du pouvoir d'achat immobilier des particuliers". Celui-ci a été amputé sous l'effet conjugué de la disparition du prêt à taux zéro (PTZ) dans l'ancien depuis début 2012 – qui représentait en moyenne 10 % du coût d'une acquisition – et du durcissement des conditions d'octroi de crédit – apport personnel minimum exigé, réduction des durées de prêts – le pouvoir d'achat immobilier des Français a fondu de l'ordre de 20 %.
Bernard Cadeau prend l'exemple d'un jeune couple percevant des revenus de 3.210 euros mensuels (1.605 euros x 2). Pour ne pas dépasser le seuil des 30% d'endettement (mensualités de 900 euros/mois), avec un taux de 3,70% en septembre 2012, notre couple ne pouvait emprunter plus de 150.000 euros sur 20 ans. Un montant à comparer aux 175.000 euros qu'il pouvait espérer décrocher quelques mois plus tôt sur 25 ans. Soit une baisse mécanique de 14% de pouvoir d'achat, aggravée par la suppression du PTZ dans l'ancien et la demande des banques qui exige désormais un apport personnel minimum de 20 % là où en 2010-2011 elles finançaient encore des opérations à 100 %.
Cette contraction du pouvoir d'achat "conjuguée à un climat général anxiogène" explique selon lui "l'attentisme des Français qui reportent leur projet immobilier quand ils n'y renoncent pas tout simplement".
On peut évidemment se demander pourquoi dans ces circonstances les prix ne baissent pas, Bernard Cadeau reconnaissant lui-même qu'ils constituent désormais la seule variable d'ajustement ! "Les vendeurs ont plus que jamais les clés du marché entre leurs mains", conclut-il tout en se demandant s'ils sont prêts à tirer les conséquences qui s'imposent et à baisser leur prix. Et pour lui rien n'est moins sûr !
Peut-être n'est-ce qu'affaire de patience ! C'est en tous cas ce que devrait se dire le gouvernement pour résister à la tentation de remettre des fonds publics dans un nouvel élargissement à l'ancien du PTZ, comme les professionnels de l'immobilier l'y invitent avec insistance, même quand ce n'est que de manière subliminale...