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Le réseau ORPI estime que les prix du marché immobilier ancien sont surévalués de 5 à 15%, test à l’appui
10/1/2013
Pour la coopérative d'agences immobilières qui présentait le 9 janvier son baromètre du 2ème semestre 2012, le début 2013 confirme l'aggravation des phénomènes annoncés par le réseau en septembre : des écarts inquiétants entre le prix souhaité par le vendeur et le prix vendu, des délais de vente qui franchissent le seuil des 100 jours et un pouvoir d'achat des français en baisse de 15 à 20% en deux ans malgré des taux d'intérêt historiquement bas (3,23 %). Les chiffres présentés mettent en évidence une augmentation des ambitions des vendeurs sur le second semestre : alors que le prix moyen des appartements vendus au 2ème semestre est en baisse par rapport à celui du 1er semestre (187.000 euros contre 197.000) et que celui des maisons stagne (243.000 contre 245.000), les prix demandés sont en hausse (respectivement 220.000 contre 212.000 pour les appartements et 292.000 contre 272.000), soit un écart respectivement entre les prix demandés et les prix conclus de 15% et de 17%.
Le nombre de transactions du réseau ORPI a été en baisse de 16% en 2012 par rapport à 2011 et les prévisions pour 2013 ne sont pas optimistes, en raison de la baisse du pouvoir d'achat immobilier des ménages de 15 à 20% en 2 ans, d'où le constat qu' "un seul facteur clé permettra de débloquer le marché et de fluidifier l'accès à la propriété : le retour au juste prix de marché de la part des vendeurs".
En conséquence, ORPI lance une opération "Revisitons les prix" : dans les 1.250 agences du réseau et durant le 1er trimestre 2013, les agents immobiliers ORPI vont rencontrer un à un les vendeurs concernés par une actualisation de prix et travailler avec eux à la juste valorisation de leur bien. "Que les vendeurs ne se méprennent pas, il ont tout a y gagner", prévient Bernard Cadeau, prédisent d'ORPI. "Ils ne perdront pas d'argent en réduisant immédiatement leur prix souhaité, pour revenir à un juste prix de marché. Non seulement parce que dans 7 cas sur 10 ils vendent pour acheter de nouveau. Mais surtout parce qu'en dix ans, entre 1998 et 2007, les prix immobilier ont progressé de 140%, soit six fois plus que l'inflation constatée sur la période. Et, après une courte pause en 2008-2009, ils sont repartis à la hausse jusqu'à aujourd'hui. En d'autres termes, même en revoyant leurs prétentions à la baisse, quelle que soit la date à laquelle ils ont acheté, économiquement, aujourd'hui, les vendeurs restent gagnants".
Un pré-test de cette initiative a été mené à Bordeaux et les résultats sont apparemment significatifs : une baisse moyenne des prix au m2 de 3% a conduit à une réduction du délai de vente de 17% et généré une augmentation des ventes de 20% au second semestre 2012 !