Le courtier en ligne Empruntis et le courtier en agences immobilières MeilleursAgents.com ont publié la deuxième édition de leur baromètre du pouvoir d'achat immobilier. Il en ressort que les ménages français qui peuvent acheter un logement devraient pouvoir se payer des logements sensiblement plus grands cette année, quelle que soit la ville où ils se trouvent.
Pour obtenir ce résultat, l'enquête s'appuie sur le revenu disponible dans chaque ville selon l'INSEE et évalue la surface qu'un ménage moyen peut s'offrir en tenant comptant des taux d'intérêt et des prix moyens au mètre carré pratiqués dans les dix principales villes françaises. En 2013, c'est à Strasbourg que l'on peut s'offrir la plus belle surface: 72 m², exactement le double de ce à quoi peut prétendre un ménage parisien (36 m²).
En 2012, la première édition de ce baromètre avait donné des résultats diamétralement opposés, puisque, en dehors de Marseille où le pouvoir d'achat immobilier était resté stable, toutes les autres villes cédaient entre 1 et 4 m². En 2013, avec des prix stables ou en légère baisse (hormis Paris et Lyon) et des taux d'intérêts historiquement bas, les acheteurs peuvent prétendre en moyenne à 12,5% de surface supplémentaire.
C'est à Lyon que le pouvoir d'achat progresse le moins (+7,1%) ; Paris est dans la moyenne (+12,5%) tandis que Lille et Nantes voient le pouvoir d'achat progresser le plus (+14%).
La situation actuelle est paradoxale, remarque Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents.com : "généralement quand les taux baissent, les prix montent et réciproquement ; la conjonction actuelle de deux facteurs positifs est assez rare, et nous risquons de ne pas la retrouver de sitôt", souligne-t-il. De son côté, Maël Bernier, porte-parole d'Empruntis souligne que la baisse des taux d'intérêt de 1 point en un an permet de resolvabiliser 20% des ménages. En réalité, si les conditions sont objectivement bonnes, la peur de l'avenir est très forte, et les projets immobiliers sont reportés.
En fait, c'est la progression sensible du revenu des ménages qui, selon ce baromètre, expliquerait une partie du gain de pouvoir d'achat immobilier. Les ménages auraient des revenus en hausse de 2% en France, avec une pointe à 4% pour la capitale. Mais ces chiffres s'appuient sur des statistiques INSEE remontant à l'année dernière. Ils sont globalement au niveau de l'inflation (en 2011), et le pic parisien peut notamment s'expliquer par l' "enrichissement" de la population de la capitale. Les prix élevés chassent en effet les populations aux revenus les plus faibles, et celles qui sont mieux loties sont également celles dont le revenu progresse le plus...
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