La Société de gestion du fonds de garantie à l'accession sociale (SGFGAS), qui gère le dispositif du prêt à taux zéro (PTZ) a publié son bilan statistique pour 2002, révélant avec 101.357 prêts accordés en France métropolitaine une remarquable stabilité par rapport à 2001 (en fait -0,03%).
Dispositif-clé du gouvernement en matière d'accession à la propriété, le coût du prêt à taux zéro s'est élevé à 1,6 milliard d'euros.
Depuis sa création en 1995, le prêt à taux zéro a été un élément moteur pour le financement de l'habitat individuel, permettant à plusieurs centaines de milliers de ménages d'en bénéficier.
Les trois-quarts de ces prêts servent à construire ou acheter un logement neuf, et ont couvert en moyenne 14% des dépenses occasionnées.
Mais l'organisme gestionnaire fait remarquer que ce pourcentage est en diminution, le montant des prêts étant plafonné, alors que le prix des logements ne cesse d'augmenter : alors que le prix des logements anciens s'est accru de 6,1% en 2002, le montant moyen des prêts accordés n'a augmenté dans le même temps que de 3,1%...
Pour les appartements neufs, le décalage est encore plus fort. Le montant moyen des achats a augmenté de 5%, alors que le montant moyen des prêts a baissé de 2,5%, selon le bilan.
Si le nombre des bénéficiaires ne change pas, leur répartition géographique continue à évoluer. "Alors que les pôles urbains et les couronnes périurbaines continuent à perdre des effectifs avec -3,2%, l'espace rural progresse de 5,1%".
Le portrait de l'emprunteur-type reste par contre stable : des ménages de 2 à 4 personnes, ouvriers ou employés, âgés de 25 à 35 ans, et gagnant 2 à 3 fois le Smic.
Toutefois, de nouvelles franges de la population sont touvhées par le désir d'accession à la propriété de son logement principal : "un nouveau profil d'accédant se confirme: il est célibataire, âgé de moins de 25 ans et il achète un appartement neuf dans une zone urbaine ou périurbaine", précise le bilan.
L'étude relève qu'en Ile-de-France, 29,7% des bénéficiaires de prêts à taux zéro vivent seuls, contre 12,7% de ceux qui habitent en province.
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