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Mises en chantier de logements : la plongée en 2012 est confirmée
5/2/2013
Le Commissariat général au développement durable, relevant conjointement des ministères de l'écologie et du logement, a publié ses chiffres à fin décembre pour la construction de logements. Ils donnent une vision de l'année 2012 dans son ensemble : le nombre de logements mis en chantier ne s'est élevé qu'à 346.463, dont seulement 304.234 en construction neuve et 42.229 en construction sur bâtiments existants. Il est en baisse de 17,8% par rapport au chiffre observé sur l'année 2011, et même de 19,6% si on ne prend que la construction neuve. Il est surtout en baisse de 22% par rapport au point haut atteint en 2007 avant la crise (plus de 445.000).
Sur ce total, les logements collectifs représentent 156.600 unités (-18,8% par rapport à 2011), les logements individuels purs 168.600 (-16,6%) et les logements en résidence 21.200 (-19,2%).
En fait la chute s'est fortement accélérée au quatrième trimestre de 2012 : les mises en chantier du trimestre sont en baisse de 28,4% par rapport au quatrième de 2011 ! Cet effondrement affecte un peu moins l'individuel (-19,7%) que le collectif (-34,4% !) ou le logement en résidence (-29,2%)...
Si l'on considère que le logement social, "boosté" par les financements dégagés dans le cadre du plan de relance des années 2009-2010, doit avoir atteint, dans les mises en chantier, les 80-90.000 unités, le logement privé vit en comparaison un véritable désastre, mettant l'objectif gouvernemental de 500.000 nouveaux logements par an (tous types inclus) hors de portée, l'acquisition ou la construction de logements neufs par les particuliers n'étant plus aidée que par le "PTZ+" (prêt à taux zéro) pour les "primo-accédants" et par le dispositif "Duflot"pour les investisseurs, et devant rester "plombée" pour un certain temps par le climat économique général et la prudence des banques... Il faudrait pour l'atteindre une véritable explosion du financement de logement sociaux - au delà de l'objectif déjà ambitieux de 150.000 par an que se fixe le gouvernement - et un retour massif vers le résidentiel des institutionnels (assurances, SCPI...), peu probable à court ou moyen terme !