Présentant les chiffres de son groupe pour 2012, le président de Nexity, Alain Dinin, a commenté le dispositif que le gouvernement souhaite mettre en place afin de faire revenir les "investisseurs institutionnels" (assurances, foncières, SCPI et OPCI, etc.) dans l'immobilier résidentiel ; voulues par le président de la République, les mesures discutées directement à l'Elysée pourraient permettre de construire 20 à 25.000 logements neufs supplémentaires.
"Le gouvernement se tourne vers les poches profondes de l'assurance-vie et entend clairement solliciter les investisseurs institutionnels sur le logement locatif intermédiaire dans les grandes agglomérations", a déclaré Alain Dinin. "Mais, si l'on veut que le dispositif soit opérant, il faudra que l'Etat le complète, par exemple avec une TVA réduite à 10%". Dans les discussions en cours, les institutionnels souhaitent en effet préserver un rendement de 4%.
Cependant, pour lui, les promoteurs peuvent aussi faire un effort : "nous sommes prêts à le faire en travaillant dans une logique de prix maîtrisés", a indiqué le président de Nexity. "A condition que les prix de construction soient maîtrisés en amont". et de lâcher l'argument dont les promoteurs ont fait un cheval de bataille : "cela passe par une pause dans les réglementations techniques", a-t-il ajouté. En plus d'une baisse du coût du foncier que le gouvernement a entrepris, non sans mal, d'obtenir...
Pour la marge des promoteurs, Alain Dinin s'est dit prêt à l'abaisser de 7 à 6%. En fait pour les promoteurs en général et pour Nexity en particulier, il y a urgence, le niveau de production de logement ayant touché un point bas, à 300.000 logements, "le pire résultat des 50 dernières années". Pour 2013, les estimations de Nexity indiquent un niveau de mises en chantier compris entre 280 et 300.000 logements, bien loin des 500.000 de l'objectif gouvernemental. La situation mérite un effort : selon Alain Dinin, fin 2013, cela va représenter un manque à gagner de 2,5 milliards d'euros de TVA dans les caisses de l'Etat, auquel s'ajoutent les suppressions d'emplois dans le bâtiment, au rythme de 1.500 chaque semaine...
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