Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Le particulier traitant avec un particulier aussi protégé que lorsqu'il traite avec une agence immobilière
6/3/2013
C'est ce que demande le président du réseau d'agences immobilières Laforêt, Elix Rizkallah, sortant de la concertation en vue du projet de loi "Logement et urbanisme", qui comporte de nombreuses dispositions applicables aux professionnels, instaurant notamment des obligations en termes de compétence initiale pour exercer le métier de négociateur immobilier, puis de formation continue. "Attention aux inégalités créées entre consommateurs" avertit-il, rappelant que depuis de nombreuses années, son réseau met en œuvre d'importants moyens pour actualiser en permanence les connaissances des agents immobiliers adhérents et accompagner l'évolution du marché, des modes de consommation et des technologies.
"Ainsi, les agents immobiliers de l'enseigne suivent un stage de formation de 8 semaines obligatoires destiné à appréhender tous les aspects du métier. Même constat du côté de la formation continue, où nous disposons d'un catalogue de formation complet pour renforcer et accroître les compétences de nos collaborateurs" insiste-t-il. "En parallèle, nos membres ont un accès permanent à l'actualité juridique et jurisprudentielle grâce à une veille réglementaire en ligne associée à une diffusion mensuelle d'information".
Globalement, les mesures proposées sont bien accueillies, y compris celles relatives à l'encadrement des mandats exclusifs, imposant de détailler les moyens déployés et offrant au consommateur la possibilité de se rétracter en cas de défaillance de l'agent immobilier. Le Réseau Laforêt indique proposer déjà à ses clients un mandat de vente exclusif qui détaille avec précision les moyens employés et les actions entreprises pour commercialiser le bien concerné, et offre la possibilité pour le client de mettre fin à la clause d'exclusivité lorsque l'agent immobilier ne respecte pas ses engagements. Même chose pour la possible création d'un "Conseil national de l'entremise et de la gestion immobilière" : de fait, le réseau Laforêt comme Century 21, Orpi et les grands groupes d'administration de biens et de services immobiliers, est déjà impliqué dans l'association "Plurience", engagée en faveur d'un organisme de centralisation pour veiller à l'éthique des opérateurs de l'ensemble de la profession.
Mais selon Elix Rizkallah, les propositions en vue du projet de loi, tel que formulées, n'intègrent pas la "valeur ajoutée de l'agent immobilier". Il cite une étude IFOP menée en 2012 démontrant que pour 62% des Français, l'agent immobilier était l'interlocuteur privilégié et que 7 vendeurs sur 10 avaient fait estimer leur bien par un professionnel. Les garanties de service et d'éthique imposées aux professionnels ne se retrouvent pas chez les particuliers, vendeurs ou bailleurs en direct. Et de demander comment le gouvernement compte-t-il faire appliquer ces dispositions aux particuliers qui gèrent eux-mêmes la vente, la location ou la gestion de leur bien ? "Comment les consommateurs seront-ils protégés sur le marché de gré-à-gré qui représente environ le tiers des ventes aujourd'hui en France" ?
Nul doute que cette prise de position en annonce d'autres, un dirigeant de réseau plus petit allant même jusqu'à demander qu'on encadre strictement les transactions négociées de particulier à particulier...