L'ARCEP vient de publier les résultats de son observatoire du marché des communications électroniques en France, pour le 1er trimestre 2013. Les opérateurs accélèrent le déploiement de leurs réseaux en fibre optique jusqu'à l'abonné (FttH). Au 31 mars 2013, 2,41 millions de logements étaient éligibles aux offres FttH, soit une hausse de 52% en un an. Pour 1,26 million de ces logements (+79% en un an), au moins deux opérateurs sont en mesure de commercialiser des offres à très haut débit en fibre optique grâce au principe de mutualisation prévu par le cadre réglementaire. Parmi ces 2,41 millions de logements, 326.000 sont situés en dehors des zones très denses et 420.000 sont éligibles via des réseaux d'initiative publique.
Par ailleurs, la modernisation des réseaux en câble coaxial se poursuit. Ainsi, à la fin du premier trimestre 2013, environ 8,46 millions de logements sont éligibles à des offres très haut débit en fibre optique avec terminaison en câble coaxial (FttLA et HFC) supérieur à 30 Mbits/s (+0,6% en un an), dont 4,88 millions sont éligibles à des offres à très haut débit supérieur à 100 Mbits/s (+10% en un an). Au sein du parc câblé total, 3,15 millions de logements éligibles sont situés en dehors des zones très denses.
Au total, à la fin du premier trimestre 2013, 8,9 millions de logements étaient ainsi éligibles à des services à très haut débit, dont 3,47 millions en-dehors des zones très denses, certains logements pouvant bénéficier de deux accès au très haut débit, l'un par un réseau câblé modernisé, l'autre par un réseau FttH. Ce chiffre de près de 9 millions de logements éligibles est à rapprocher des 30,9 millions de lignes principales du réseau de cuivre.
L'accélération de la croissance du très haut débit se confirme sur le marché de détail : au 31 mars 2013, plus de 1,7 million d'abonnements sont à très haut débit, soit 300.000 abonnements supplémentaires en un an (+22% en un an). On compte ainsi plus d'un million d'abonnements dont le débit est supérieur ou égal à 100 Mbit/s, en croissance de 46% sur un an. Désormais 19% des logements éligibles au très haut débit font l'objet d'un abonnement, ce taux croissant régulièrement.
Il est à prévoir que la diffusion rapide du très haut débit dans le parc immobilier va influer sur la valorisation des logements : un ménage qui s'est habitué au très haut débit et s'est équipé en conséquence acceptera difficilement, en cas de déménagement de revenir à l'ADSL classique et à la TNT, même de bon débit. Les logements non éligibles vont donc progressivement décoter au profit des éligibles, que ce soit à vente comme à la location, au risque de creuser encore les écarts de prix et de niveaux de loyers entre les secteurs de centres urbains fibrés et les périphéries, et créer ainsi une nouvelle fracture numérique.
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