C'est ce qui ressort des "Chiffres clés du Bâtiment 2013" de l'ADEME : le nombre de travaux de maîtrise de l'énergie ont représenté 12,1% des travaux d'entretien-rénovation des logements en 2012 contre 12,8% en 2011. 70% des interventions ont concerné l'isolation du bâti, principalement la pose de doubles-vitrages (24%), suivis de l'isolation des toits (19%) et de celle des murs (13%). Côté chauffage, sur les 30% des interventions, 16 ont concerné des améliorations du chauffage et 9 l'installation d'un "autre chauffage".
La part des doubles vitrages et des changements de volets était en baisse en 2012 par rapport à 2010 et celle de l'isolation des toits et des murs en forte hausse. L'amélioration du chauffage a fit un bond en 2011 puis a rechuté en 2012.
Dans un contexte de crise économique prolongée, le nombre de ménages ayant déclaré avoir réalisé des travaux était en baisse en 2012 : 12,1%, contre près de 15% en 2009. De même les intentions de réaliser des travaux à moyen terme ont reculé de près de 22% en 2009 à 16% en 2012... Le prix moyen des travaux a également baissé à 3.250 euros l'intervention et 4.359 euros de dépense moyenne par ménage. Ces chiffres atteignaient respectivement 3.500 et 5.000 euros en 2009.
Concernant les raisons principale pour la réalisation des travaux, le critère économique recule de 3 points en 2012 par rapport à 2011, mais reste la première raison pour réaliser des travaux. L'amélioration de la qualité thermique du bâti demeure comme l'année précédente le deuxième critère de motivation pour la réalisation de travaux. Ce facteur est en progression par rapport à celui de l'amélioration du confort.
Comme au cours des années précédentes, en 2011 le recours aux finances personnelles reste le réflexe le plus courant pour les travaux de rénovation énergétique (73% des ménages interrogés). On note une légère augmentation de la fréquence de l'utilisation de l'épargne, associée à une baisse légère des financements par crédit bancaire (près de 3 points). l'ADEME observe cependant que, plus les travaux sont coûteux, plus la part du prêt bancaire est importante. En 2011, cette part atteint 45% du montant engagé pour les projets supérieurs à 15.000 euros. Concernant les dispositifs d'aides de l'État, 52% des ménages ayant réalisé des travaux de rénovation énergétique ont bénéficié ou comptent bénéficier du crédit d'impôt développement durable (CIDD), contre 57% en 2010. Les réductions des taux et le renforcement des niveaux d'exigence pour l'éligibilité à cette aide expliquent en partie la baisse du recours à ce dispositif. Enfin, l'éco-prêt à taux zéro ("Eco-PTZ"), mis en place en 2009, a été utilisé par moins de 5% des ménages ! Le CIDD a été généré à 37% par des travaux d'isolation thermique.
Alors que les ménages restent réticents à s'endetter pour réaliser des travaux de maîtrise de l'énergie, l'aide représentée par le crédit d'impôt et la TVA à taux réduit a eu un pouvoir incitatif important. Mais, dans un contexte de moindre visibilité sur le devenir de ces aides et de davantage de réalisation de travaux par les ménages eux-mêmes, l'incitation représentée par ces deux aides financières a diminué, en particulier pour le CIDD qui a perdu 9 points en un an (18% contre 27%). En parallèle du moindre recours aux entreprises pour la réalisation des travaux, le pouvoir incitatif de la TVA à taux réduit recule de 5 points (10% contre 15%)
Enfin, concernant l'efficacité des moyens d'information, la visite à domicile (88%) et le fait d'aller sur place (90%) ont été en 2012 nettement les moyens d'information jugés les plus utiles par les ménages. Internet arrive en troisième place, avec 67%. A contrario, le courrier et le téléphone sont majoritairement jugés peu ou pas du tout efficaces (74% et 81%). On note ainsi que, de manière générale, les ménages ayant réalisé des travaux privilégient le contact humain direct aux moyens d'information à distance.
Une confirmation de l'intérêt de multiplier les points d'information...
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