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Immobilier : quand les nouveaux maires remettent en cause les projets de logements de leurs prédecesseurs...
18/8/2014
L'opposition aura de plus en plus de mal à reprocher au gouvernement le blocage de la construction : les témoignages de promoteurs et d'organismes HLM se multiplient, faisant état de projets de construction bloqués par les nouveaux maires de droite ou du centre élus aux dernières élections municipales. La gauche a en effet perdu 155 villes de plus de 9.000 habitants à ces dernières élections, et ces changements de bord politique provoquent le retard, voire l'annulation de nombreuses opérations de logements, notamment sociaux.
En réalité, il fallait s'y attendre : souvent, les campagnes électorales ont été menées sur le thème de la lutte contre le bétonnage excessif de la ville, et contre la densification, sans égard aux difficultés de l'industrie du bâtiment, et à l'urgence face à la pénurie de logements, expliquait en juin dernier Yves Laffoucrière, directeur général du bailleur social 3F.
Libération rapporte cette semaine le cas de Brice Rabaste, maire UMP récemment élu à Chelles (Seine-et-Marne), qui a annulé le permis de construire de 52 logements sociaux prévu par l'ancienne municipalité pour ne pas "dénaturer" le paysage...
Pour 3F, plusieurs projets sont retardés, voire "définitivement perdus", mettant en cause la production de 1.700 logements dans diverses communes.
Une consolation néanmoins pour les bailleurs sociaux : les maires de droite sont plus enclins à encourager la vente des logements HLM aux locataires, ce qui permet à de nombreux organismes de dégager des ressources pour construire de nouveaux logements en période de raréfaction des subventions de l'Etat. Selon le directeur général de 3F, deux mairies - Colombes et Clamart- qui ont basculé à droite donnent désormais davantage de marges de manœuvre aux bailleurs pour vendre à des locataires.