Au niveau national, l'indice Notaires-INSEE du deuxième trimestre 2014 indique une baisse des prix des logements anciens de 1,3% sur un an, contre 1,9% au premier trimestre. Ces chiffres, publiés le 21 octobre concernent les ventes signées en acte authentique en avril, mai et juin dernier, pour des transactions conclues au cours d'une période floue allant de janvier à avril...
En province, le recul des prix marque cependant un net ralentissement : -0,9% au lieu de -1,8% au premier trimestre. Sur un trimestre, les prix augmentent même faiblement (+0,1%), tirés par ceux des maisons. Mais dans un marché à deux vitesses : dans les 5 plus grandes villes de province (Marseille, Lyon, Toulouse, Nice et Nantes), le marché résiste mieux qu'ailleurs, avec des prix stables ou en légère hausse. Seule exception, le marché des maisons anciennes dans l'agglomération de Nice dont les prix diminuent de 2,7% sur un an ; dans les autres agglomérations comme au niveau des départements, les prix diminuent dans plus de 50% des cas.
Pour l'Ile-de-France, les notaires parisiens et franciliens sont dotés d'un outil plus réactif : les chiffres publiés le 29 octobre vont jusqu'à fin août (transactions arrêtées vers la fin mai...). En 3 mois, de mai à août 2014, les prix des logements anciens signés ont augmenté de 1,8% en Ile-de-France (0,9% pour les appartements et surtout 3,9% pour les maisons). Mais le notaires font remarquer que les prix s'accélèrent traditionnellement l'été, en particulier pour les maisons, car les familles souhaitent généralement disposer de leur nouveau logement avant la rentrée scolaire.
Après correction de cet effet saisonnier, il reste une variation trimestrielle limitée à +0,2% pour l'ensemble des logements, de -0,4% pour les appartements et +1,5% pour les maisons.
Les nouveaux indicateurs avancés sur les avant-contrats des notaires, désormais disponibles pour les maisons en Ile-de-France, en Grande Couronne et en Seine-et-Marne viennent relativiser cette poussée récente des prix. Ils montrent que dès septembre, l'érosion de la valeur des maisons aurait repris.
Au-delà de ce mouvement estival ponctuel, la tendance à une baisse légère des valeurs est confirmée. Le prix des logements anciens et des appartements reculent de 1,3% en Ile-de-France en un an, et de 1,2% pour les maisons. A Paris, le prix au m² des appartements anciens s'établit à 8.180 euros à fin août 2014 (+0,6% en 3 mois mais -0,5% après correction de la saisonnalité) et devrait, d'après les chiffres des avant-contrats, descendre à 8.050 à fin décembre 2014 (transactions conclues d'août à octobre...).
En volume à fin juin 2014, le nombre de transactions au cours des douze mois écoulés est estimé à 735.000 en France métropolitaine, en hausse de 9% sur un an. Selon les notaires, la hausse des volumes marque une pause qui s'explique notamment par la mise en oeuvre des dispositions de la loi ALUR afférentes aux ventes immobilières, dont ils sont au demeurant assez largement responsables.
En Ile-de-France, 39.260 logements anciens ont été signés en acte authentique de juin à août 2014, en hausse de 9% par rapport à la même période en 2013 (+10% pour les appartements, +7% pour les maisons). La fin de l'abattement exceptionnel de 25% sur les plus-values immobilières a accéléré et concentré les signatures au mois d'août. Sans grande surprise, les plus fortes progressions de l'activité ont été localisées à Paris, secteur de prédilection des investisseurs, avec des ventes en progression de 25% (signatures de juin à août 2014 comparé à la même période en 2013). Mais cet impact a été très circonscrit dans son ampleur (les volumes de transactions restent faibles) et dans le temps. De juin à août 2014, l'activité en Ile-de-France reste
encore 7% en dessous des 42.300 ventes enregistrées en moyenne pendant la période ces 10 dernières années.
Les indicateurs avancés des notaires franciliens préfigurent un mois de septembre en demi-teinte, avec des ventes qui fléchissent à nouveau...
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