Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir a augmenté de 8,8% en 2013 : c'est un des chiffres qui ressortent de l'étude annuelle du Commissariat général au développement durable (CGEDD) sur le prix des terrains à bâtir. L’augmentation du prix au mètre carré des terrains entre 2012 et 2013 est plus marquée dans les unités urbaines de 100.000 à 200.000 habitants (+12,7 %) ainsi que dans les petites unités urbaines (moins de 50.000 habitants) et les zones rurales, variant entre 5% et 11%. Cette hausse est plus modérée dans les agglomérations de 50.000 à 100.000 habitants, et dans les grandes agglomérations de 200.000 à 2 millions d'habitants, aux alentours de 1,5%. En revanche, le prix du m2 moyen des terrains de l’agglomération parisienne a baissé en 2013 de 4,2%. Il est vrai que c'est là où les terrains sont les plus chers : en effet, les prix restent fortement échelonnés selon la taille d’agglomération, de 47 euros/m² en zone rurale à 310 euros/m² en agglomération parisienne...
La pouvoir d'achat des acquéreurs n'étant pas extensible, cette hausse du prix au mètre carré s’accompagne d’une nette diminution de la superficie moyenne des terrains achetés, passant de 1.070 m² en 2012 à 1.010 m² en 2013. Au final, le prix moyen d’un terrain est de 74.000 euros en 2013, contre 72.200 euros en 2012, soit une augmentation de 2,6 %.
Les trois quarts des terrains ont été achetés, les autres étant obtenus par succession ou par donation. Parmi ces terrains achetés, 78% l’ont été durant l’année 2013.
L'achat de terrains est très majoritairement le fait de particuliers pour y construire une maison individuelle. C'est le seul type de terrains pour lequel il y a un vrai marché. La construction d'immeubles collectifs par des promoteurs ou des bailleurs institutionnels ou sociaux s'effectue sur des terrains maîtrisés par les collectivités ou vendus par l'Etat ou des institutions publiques: casernes, hôpitaux désaffectés, emprises ferroviaires, etc.
Et quand il s'agit de particuliers, c'est très majoritairement pour la résidence principale : en 2013, c'est plus de neuf ménages sur dix ayant reçu l’autorisation de construire une maison individuelle qui sont dans ce cas. Ils sont pour 48% d’entre eux locataires (hors HLM) et pour 27% déjà propriétaires d’un logement. Dans le cas de la construction d’une résidence secondaire, 84% des particuliers sont déjà propriétaires de leur résidence principale.
L'étude livre aussi d'intéressantes informations sur le coût et la nature des maisons construites sur les terrains concernés. Ainsi il apparaît que le coût de la maison dans les projets de construction a augmenté en moyenne de 3,5% en 2013 par rapport à 2012. Il s’élève à 153.400 euros en 2013 pour une superficie moyenne de 123 m². Lorsque l’achat du terrain a eu lieu en 2013, l’investissement total est en moyenne de 221.000 euros, soit une augmentation de 3,8% par rapport à 2012. Le terrain représente un tiers du coût global de la construction...
Plus de la moitié des constructions de maisons sont supervisées par un constructeur de maisons individuelles (contrat CCMI), 28% le sont par les particuliers eux-mêmes. Le prix moyen par mètre carré des maisons est de 1.244 euros en 2013 ; ce coût varie selon le maître d’œuvre entre 1.098 euros dans le cas où le particulier coordonne lui-même les travaux et 1.559 euros lorsqu’il s’agit d’un architecte. La surface moyenne des maisons s’échelonne de 114 m² dans le cas d’un constructeur de maisons individuelles à 149 m² en cas de recours à un architecte. A noter que le recours à un architecte est obligatoire pour les constructions excédant 170 m².
Avec la mise en place de la RT2012, seuls 20% des ménages qui font construire en 2013 ont opté pour le chauffage "tout électrique", proportion en forte baisse par rapport à 2012 (-12 points). Les énergies renouvelables (bois, pompe à chaleur, solaire thermique) prennent le pas : elles sont présentes seules ou combinées entre elles dans 34% des projets en 2013 (+12 points par rapport à 2012) et en ajoutant les cas où elles sont associées à un autre mode de chauffage, les énergies renouvelables sont présentes dans 47% des projets (+12 points par rapport à 2012), devenant de ce fait le mode de chauffage le plus répandu dans la construction de maisons individuelles. La proportion de maisons chauffées au gaz augmente également de 3 points, passant à 10% en 2013. Les maisons chauffées à l’électricité restent toutefois moins chères à construire : en moyenne 1 198 euros/m² contre 1.271 euros/m² pour un chauffage par énergies renouvelables seules ou combinées entre elles et 1.308 euros/m² pour un chauffage au gaz.
Enfin, 10 % des maisons construites ont un label énergétique certifiant d’une performance énergétique supérieure à celle exigée par la RT 2012...
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