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RGE : la grogne des artisans
28/11/2014
L'obtention du label "RGE" (Reconnu garant de l'environnement), qui conditionne désormais l'éligibilité de travaux de rénovation énergétique ou d'économies d'énergie à l'Eco-prêt à taux zéro ("Eco-PTZ"), au crédit d'impôt développement durable (CIDD) et aux aides du programme "Habiter mieux", semble poser de gros problèmes aux artisans et aux TPE du bâtiment : trop cher, trop compliqué, trop de contraintes... Un collectif anti-RGE a même été créé, se posant en leader de ce mouvement protestataire, reprochant aux dirigeants professionnels de ne pas avoir agi suffisamment dans l'intérêt de cette catégorie d'acteurs de la transition énergétique.
La CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) a vite compris le message et propose cinq mesures concrètes pour simplifier et harmoniser les dossiers de qualifications entre les différents organismes.
"Si la filière Bâtiment s’est fortement mobilisée pour développer les qualifications RGE, avec environ 30.000 entreprises qualifiées en fin d’année, il est indispensable aujourd’hui d’adapter le dispositif actuel d’éco-conditionnalité pour répondre aux objectifs gouvernementaux. D’ailleurs, nous-mêmes, à la CAPEB, sommes excessivement interrogés sur la qualification ECO ARTISAN, devenue la plus demandée, selon Qualibat. Il serait par conséquent dommage qu’un dispositif plus simple ne permette pas l’accès aux qualifications RGE à un plus grand nombre d’entreprises", a confié Patrick Liébus, président de la CAPEB au Moniteur.
En conséquence, la CAPEB propose de mettre en place un même dossier administratif simplifié pour l’ensemble des organismes de qualification, réaliser un audit unique pour l’ensemble des qualifications RGE et ainsi pour tous les travaux éco-conditionnés, rapprocher les signes EnR, énergies renouvelables, couvrant les différentes catégories de travaux (solaire, bois…..), mettre en place un dispositif de "qualifications gigognes" pour alléger les coûts des entreprises, et contrôler systématiquement les installations réalisées par des entreprises non qualifiées RGE pour rendre le chantier éligible aux avantages fiscaux et aides.