L’ADEME a présenté le 14 janvier les résultats de la 7e édition, pour l’année 2013, de son Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement (OPEN). Mis en place en 2006, il permet de suivre et d’estimer l’effort fourni pour rendre les logements existants plus économes en énergie, et mesurer l’évolution des ventes d’équipements énergétiques performants et des travaux réalisés par les ménages.
Le marché de l’entretien-amélioration a représenté en 2013 un chiffre d'affaires de 39,8 milliards d'euros pour des travaux réalisés dans 9,734 millions de logements. Dans ce total, les travaux avec impact thermique potentiel (toiture, chauffage, façade ou ouvertures) ont concerné 4,48 millions de logements et représenté un chiffre d'affaires de 16,6 milliards d'euros.
S'intéressant aux rénovations performantes sur le plan énergétique, OPEN a recensé 265.000 opérations, dont 90.000 rénovations performantes en une seule fois et 175.000 rénovations en plusieurs étapes. Ce score montre que l’objectif du gouvernement de 500.000 rénovations par an à partir de 2017 parmi lesquelles 380.000 logements privés dans le périmètre d’OPEN, semble atteignable, a fortiori avec les mesures incitatives inscrites dans la loi de transition énergétique comme le CIDD (Crédit d’impôt développement durable) devenu CITE (Crédit d’impôt pour la transition énergétique) ou l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ).
Principales conclusions de la 7ème campagne OPEN sont :
- une légère progression, de l’ordre de 1,3% par an, du nombre de chantiers de rénovation énergétique,
- dans un contexte de crise économique pesant sur le budget des ménages et les ventes de logements, souvent propices au lancement de gros travaux, les rénovations réalisées "en une seule fois" sur 2013 sont diminution d’un tiers par rapport à 2011, alors que dans le même temps celles entamées depuis 2 à 3 ans et achevées en 2013 sont en augmentation de 12% ! Ceci se traduit notamment par la baisse du nombre de chantiers de plus de 10.000 euros (15% des chantiers en 2013 contre 33% en 2008).
La hausse des rénovations "par étapes" s’accompagne du choix de solutions techniques de plus en plus performantes : 60% des rénovations de toitures et près de 45% des rénovations de façades intègrent désormais l’isolation. Le niveau de performance des ouvertures (portes, portail, fenêtre, volet..) n’a cessé de progresser depuis 2006. Le choix d’équipements de chauffage très performants a lui aussi doublé depuis 2006. Egalement, la part des chantiers avec des travaux d’isolation sur deux types de parois opaques a plus que doublé entre 2006 et 2013. Enfin, le recours aux professionnels du bâtiment est quasiment général et ceci de manière très stable. Seulement 8,2% des dépenses de travaux de rénovation énergétique correspondent à de l’auto-construction.
Par contre, le montant moyen des travaux d’amélioration énergétique tend à baisser : il s’établit en 2013 à 5.210 euros TTC, soit un retour en deçà du niveau de 2006 après avoir connu un pic à 6.870 euros en 2008. Les chantiers inférieurs à 5.000 euros représentent 65% du marché des travaux. Cette baisse du panier moyen semble résulter d’une adaptation du secteur à la situation économique. Dans ce contexte, les ménages préfèrent opter pour des rénovations étalées sur plusieurs années, et privilégient les travaux les plus urgents. Alors qu’en 2006, la principale motivation pour effectuer des travaux avec impacts énergétiques consistait à 45% en la recherche d’économies d’énergie, la priorité est désormais donnée à la gestion des urgences (réparations) et non à une vision de plus long terme permettant des économies d’énergie...
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