Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Crédits immobiliers : les taux d'intérêt reviennent au plancher !
10/8/2018
Depuis janvier, les taux d'intérêt des crédits immobiliers ne cessent de baisser, pour atteindre 1,43% en moyenne en juillet. C'est ce qui ressort du dernier baromètre de l'Observatoire Crédit Logement/CSA : face à une demande qui s'est rétrécie et à la hausse des prix de l'immobilier, au moins dans la moitié des villes françaises, la plupart des banques ont amélioré leurs conditions de prêts. Les taux sont même tombés à 1,23% pour les crédits sur 15 ans; ils sont à 1,42 sur 20 ans et 1,66 sur 25 ans. De plus, des disparités existent en fonction de la qualité des dossiers : ainsi, pour le 1er groupe (les meilleurs), on est à 0,97% sur 15 ans ! A contrario, pour le 4ème groupe les moins bons, les taux atteignent 1,95% sur 25 ans...
Mais les évolutions des taux ne sont plus suffisantes pour atténuer l’impact de la hausse des prix de l’immobilier sur la solvabilité de la demande. Du coup, les banques jouent aussi sur la durée des prêts : en juillet 2018, la durée des prêts accordés était de 222 mois en moyenne ; ainsi, les durées des prêts bancaires se sont accrues de 17 mois depuis début 2014, de 5 mois sur la seule année 2017, et de 4 mois depuis début 2018.
A partir d’avril 2017 la demande a présenté des signes d’essoufflement. La dégradation de la solvabilité de la demande provoquée par la hausse des prix de l’immobilier s’est conjuguée, jusqu’en avril 2018, avec la détérioration des soutiens publics. Mais l’amélioration des conditions de crédit et l’assouplissement des conditions d’octroi des prêts ont favorisé un sursaut de la production bancaire, du fait notamment du relais pris par des prêts bancaires classiques aménagés pour une partie de la demande qui bénéficiait auparavant des produits aidés (PTZ, PAS...). Aussi, même si la demande est toujours à la peine, les évolutions constatées depuis avril 2018 viennent atténuer le repli de la production bancaire constaté auparavant. C'est le cas en juillet. L’activité mesurée en niveau annuel glissant persiste néanmoins sur une tendance baissière.