Les ménages français ont gardé en 2003 un investissement en logement dynamique, mais leurs crédits à court terme ont ralenti pour la troisième année consécutive, selon "les comptes financiers de la Nation" publiée mercredi par l'Insee et la Banque de France.
Alors que le revenu disponible brut des ménages ralentit (+2,3 % en 2003 après +4,3 % en 2002), l'investissement en logement a été dynamisé par des mesures fiscales et des taux d'intérêt favorables et a progressé de 3,7% en valeur, après 4,0% en 2002, à 67,1 milliards d'euros en 2003, soit autant que leur épargne financière qui, elle, diminue à 67,5 milliards après 78,2 milliards.
Les emprunts des ménages auprès des banques augmentent fortement en 2003 (+7,3% après +6,6% en 2002) grâce au dynamisme des crédits à l'habitat, en progression de 10%. En revanche, les crédits à court terme ralentissent pour la troisième année consécutive (+1,8% après +2,2%).
Au total, l'endettement des ménages par rapport à leur revenu disponible brut s'accroît sensiblement, de 56% en 2002 à 58,7%.
Les dépôts des ménages auprès des banques progressent plus fortement qu'en 2002, notamment les dépôts à vue (6,4% en glissement annuel, après 1,9 %) et l'épargne contractuelle (3,8%, après 2,0%). Les comptes sur livret font preuve d'un dynamisme encore fort (8,5%, après 8,2%), mais qui fléchit en cours d'année après la révision à la baisse des taux réglementés.
Après avoir été emprunteurs nets auprès des banques pendant quatre années consécutives, les ménages y effectuent plus de dépôts en 2003 qu'ils n'empruntent auprès d'elles, remarque l'étude.
La prépondérance des contrats d'assurance-vie dans les flux de placements des ménages demeure : 58,4 milliards d'euros en 2003, soit 51% de l'ensemble de leurs flux de placements, et une progression de 7,7% par rapport à l'encours de fin 2002.
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