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Cacophonie gouvernementale autour de la hausse du prix du gaz
5/11/2004
La hausse du prix du gaz pour les non-professionnels (le marché des professionnels est libre depuis le 1er juillet 2004) est devenue enjeu de guéguerre intra-gouvernementale entre le ministre de l'économie et le premier ministre : Nicolas Sarkozy propose une hausse de 3,8% du prix du gaz pour les particuliers alors que Gaz de France avait obtenu du premier une augmentation de 8,2% pour tenir compte de la flambée des prix du pétrole, qui déterminent aussi les prix d'importation du gaz naturel (notre brève)... Il a notamment précisé avoir "souhaité avec le Premier ministre que la répercussion soit raisonnable pour ne pas trop peser sur le budget des ménages".
Selon des informations parues dans les Echos, l'entourage du premier ministre niait encore peu avant les déclarations de Nicolas Sarkozy qu'une décision sur la hausse des prix du gaz ait été prise, même si Jean-Pierre Raffarin et son ministre de l'Economie se sont rencontrés jeudi soir sur le sujet...
Deux heures après l'intervention du ministre en déplacement dans l'Orne, les services du Premier ministre accusaient le coup, ajoutant "avoir demandé à Nicolas Sarkozy ses propositions pour atténuer les a-coups dans les variations du prix du gaz", Jean-Pierre Raffarin souhaitant définir de nouvelles modalités de révision de ce tarif afin de le rendre "plus transparent et plus compréhensible par les Français".
Les Echos rappellent que quelques jours auparavant, celui qui est encore ministre de l'économie pour quelques semaines avait jugé "extravagante" la proposition d'une augmentation de 8,2% faite par Jean-François Cirelli, nouveau président Gaz de France et ancien directeur de cabinet adjoint de Jean-Pierre Raffarin. Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'il refuserait de proposer une hausse aussi "exagérée" dans le "contexte actuel" de l'économie française...
En fait, la hausse de 8,2% était déjà très inférieure à celle demandée par Gaz de France, se fondant sur un calcul mathématique lié aux fluctuations du pétrole, mais force est de constater que le problème a pris un tour extrêmement politique cette année dans un contexte, où de nombreuses catégories socio-professionnelles ont obtenu des mesures d'allégements après avoir manifesté leur mécontentement comme suite à la hausse du pétrole : marins-pêcheurs, agriculteurs, chauffeurs de taxis, ambulanciers, infirmiers etc...
Les médias politiques ont avancé de surcroît qu'une récente nomination sur pression de Matignon du nouveau préfet de police de Paris aurait été prise comme à Bercy comme un affront qu'il s'agissait de laver sur le champ...