En 2005, la part des dépenses que les ménages ont consacrée au logement, à son chauffage et son éclairage a atteint un maximum historique de 24,7 % : c'est ce que révèle la dernière étude de l'INSEE sur la consommation des ménages en France en 2005 (1). La hausse en volume de 2,3 % a notamment été soutenue par les loyers acquittés par les locataires, hors aides au logement (+ 3,4 %). Cette progression marquée des loyers résulte selon l'INSEE à la fois de l’accroissement du parc de logements et de l’amélioration de sa qualité, ainsi que d’une diminution de la part des aides au logement dans les loyers versés.
Le prix des loyers a également fortement augmenté : + 4,0 % contre + 2,7 % en 2004. Il faut remonter à 1992 selon l'institut pour retrouver une progression plus marquée. Les hausses liées aux relocations et la progression soutenue de l’indice du coût de la construction sont en grande partie à l’origine de cette accélération.
Les ménages ont aussi consommé pour l’équipement de leur logement, en particulier des meubles. Les dépenses de meubles progressent de 1,9 % en 2005, au même rythme qu’en 2004 (1,8 %). Ce marché est soutenu par la bonne orientation de la construction de logements. Le maintien de la TVA à 5,5 % pour les travaux d’amélioration de l’habitat a favorisé l’aménagement en cuisines équipées. Enfin, la modernisation de l’équipement en produits High Tech, et notamment en écrans plats, a incité au renouvellement des meubles de salon.
L'INSEE note aussi que la consommation d’énergie a été peu affectée par la hausse des prix Le climat rigoureux de la fin de l’année 2005 a contribué au soutien de la consommation. En volume, la consommation de chauffage et d’éclairage augmente de 1,5 % alors que son prix progresse de 6,4 %. Même pour le fioul domestique, dont les prix se sont envolés de 29,7 % après deux années de hausse sensible, la consommation ne fléchit qu’à peine (– 1,4 %).
Notons que sur une plus longue période (2), la part des dépenses liées au logement, chauffage et éclairage a doublé entre 1960 et 2004 (24,4 contre 12,2%), prenant presque exactement la part de l'alimentation qui s'est réduite de près de moitié (14,6 contre 26,5%)...
(1) INSEE Première n°1096 - aout 2006
(2) INSEE : La France en bref - édition 2005
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