Les organismes collecteurs du "1 % logement" vont proposer le "CIL-PASS assistance", une aide permettant aux salariés confrontés à des situations conjoncturelles difficiles et imprévues d’être assistés dans leur parcours résidentiel. Son originalité est qu’elle ne prend nullement en compte les critères de sélection des dispositifs sociaux traditionnels et ne s’adresse pas uniquement aux bénéficiaires de minima sociaux. Présenté à la presse par un des principaux organismes collecteurs, le groupe Solendi, le CIL-PASS assistance s’adresse à tous les salariés en défaut de paiement de loyers, ou dans l'impossibilité de rembourser un prêt immobilier, ou encore confrontés à des contraintes de charges de logement exceptionnelles, une complication dans la recherche de logement, etc.
Son objectif est d’apporter une réponse concrète pour que les salariés retrouvent, au plus vite, leur pleine capacité dans l’exercice de leur activité professionnelle. La prestation est anonyme et confidentielle, et gratuite pour les entreprises assujetties au 1 % logement et leurs salariés. Elle peut prendre la forme d'une renégociation de prêt immobilier, un allègement temporaire de quittance, un prêt relais ou des aides plus classiques, telles que les aides LOCA-PASS.
Cette aide vise à remédier à la fragilisation économique et sociale croissante des salariés : ainsi que le fait remarquer justement le groupe Solendi, les dossiers de surendettement qui étaient essentiellement d'origine bancaire dans les années 90, sont désormais liés pour les trois quarts d'entre eux à des "accidents de la vie" (chômage, divorce, etc.), dont les victimes sont de plus en plus des salariés. L’augmentation du nombre de séparations conjugales, de situations de précarisation, voire de pertes d’emplois font que les revenus et les situations familiales ne sont plus adaptés à la taille et aux charges financières des logements.
Or il s’avère que le public de salariés est, par ailleurs, peu pris en compte par les dispositifs sociaux traditionnels, qui honorent essentiellement les bénéficiaires de minima sociaux. Enfin, les entreprises peuvent subir les contrecoups des situations de difficultés de leurs salariés en termes de retards, d’absences, de baisse de productivité, voire même d’absentéisme, alors même qu’elles disposent de peu de moyens en interne pour proposer des éléments de solution...
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